Une tasse qui purifie l’eau et élimine 99,99 % des bactéries avec des « secousses électriques »

Une équipe de chercheurs a mis au point une tasse « purificatrice » qui utilise des secousses électriques pour éliminer les bactéries contenues dans de l'eau contaminée. Un dispositif portable peu couteux pour avoir un accès à de l'eau potable.

L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu majeur pour de nombreux pays. Le réchauffement climatique, la sécheresse et les événements climatiques comme les ouragans, les tempêtes ou encore les fortes chaleurs mettent à rude épreuve les populations, et la France ne fait pas exception. En 2021, une longue période de gel avait laissé des millions de texans sans eau ni électricité pendant plusieurs semaines. Ces caprices de la météo ont fortement inspiré la scientifique Donglei Emma Fan, pour l’invention d’un dispositif de purification d’eau, peu couteux et économe en électricité. En effet, même si l’accès à l’eau potable est essentiel, les principaux systèmes actuels nécessitent énormément énergie pour fonctionner. La scientifique de l’Université d’Austin a donc décidé d’inventer un appareil de la taille d’un mug (NDLR : une tasse), qui permet de « nettoyer l’eau » grâce à des secousses électriques. Découvrons ensemble cette étonnante découverte.

Quelle est cette invention ?

« Nous sommes capables de nettoyer l’eau en utilisant très peu d’énergie parce que nous dirigeons les cellules bactériennes avec des champs électriques, et la plupart des cellules bactériennes sont des “nageurs” naturels qui se propulsent vers les électrodes et sont capturées vivantes », explique la responsable de l’étude. Pour faire plus simple, il suffirait de plonger cette tasse (équipée de supercondensateurs) dans l’eau où une électrode ramifiée viendrait purifier l’eau. La structure de l’électrode (brevetée) s’inspire du biomimétisme et du système racinaire des arbre, « dont les organes souterrains se déplacent dans plusieurs directions ».

Un invention biomimétique dont la structure de l'électrode « brevetée » est inspirée du système racinaire des arbres.
Un invention biomimétique dont la structure de l’électrode « brevetée » est inspirée du système racinaire des arbres. Crédit photo : The University of Texas at Austin

Comment fonctionne cette invention ?

Une fois électrifié, l’appareil génère un champ d’attraction vers lequel les cellules E. coli sont irrémédiablement attirées dans les branches des électrodes. Cette dernière, constituée de mousse de graphite, est compatible avec les champs électriques et présente une durabilité qui lui permet de fonctionner en continu pendant de nombreuses heures. Outre son efficacité, l’appareil se distingue par son coût abordable, nécessitant moins de 2 $ (NDLR : environ 1,84 €) pour créer l’électrode enrobée de mousse. Pour l’utiliser, l’utilisateur doit simplement plonger la tasse remplie d’électrodes dans l’eau (un lac, ou une rivière), et patienter quelques minutes jusqu’à ce que le principe physique se fasse avant de pouvoir consommer cette eau devenue potable.

Quel avenir pour cette invention ?

Cette « tasse purificatrice d’eau », très innovante, est toujours en phase de recherche et développement et n’est pas encore commercialisée. Un prototype imprimé en 3D est actuellement utilisé au sein de l’université afin de l’améliorer et d’en tester toutes les fonctionnalités. Les chercheurs souhaitent démocratiser leur invention en simplifiant le processus de retrait et d’insertion des électrodes. Les résultats des premiers tests du prototype sont très encourageants avec l’élimination de 99,997 % des bactéries (NDLR : test réalisé pendant 20 minutes sur des échantillons de 90 ml).

Les chercheurs souhaitent commercialiser le produit pour faciliter l'accès à l'eau potable.
Les chercheurs souhaitent commercialiser le produit pour faciliter l’accès à l’eau potable. Crédit photo : The University of Texas at Austin

Enfin, les scientifiques étudient également la possibilité de brancher cet appareil sur la batterie d’une voiture ou sur un convertisseur CC-CA pour une utilisation nomade et hors réseaux. Lorsque l’on n’a ni eau, ni gaz, ni électricité, il faut malgré tout pouvoir consommer de l’eau provenant de sources naturelles comme les ruisseaux, les étangs, ou toutes autres sources disponibles, et « nous pensons que notre appareil pourra un jour répondre à ce besoin », conclut l’inventrice. Plus d’informations : news.utexas.edu. Que pensez-vous de cette tasse qui filtre l’eau ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
News.utexas.eduPubs.acs.org

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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