
Construire sa maison seule, à 65 ans, avec pour seul plan un rêve un peu fou et quelques triangles de bois ? C’est le pari relevé par Élizabeth Faure, une architecte retraitée, aujourd’hui âgée de 76 ans. Son projet : une maison en forme de A, autoconstruite pour à peine 40 000 €, à Lusignac, en Dordogne. Popularisée grâce à un documentaire, un site communautaire, et bientôt une BD prévue pour 2026, cette maison insolite est devenue bien plus qu’un habitat : c’est un manifeste de liberté et de féminisme assumé. Comme elle l’a confié dans une interview accordée au journal Sud-Ouest, Élizabeth se définit volontiers comme une « vieille hippie », mais également comme une battante qui bouscule les normes. Sa maison n’est pas simplement un toit : c’est un pied de nez aux diktats sociaux, un choix de vie radical, et une réponse à la précarité du logement. Retour sur ces 13 ans qui ont marqué la vie d’Élizabeth, mais qui ont aussi provoqué de nombreuses nouvelles vocations d’autoconstructeurs ! C’est parti.
Le chantier d’une vie et d’un symbole
Dans les années 2010, Élizabeth Faure décide de construire une maison sur pilotis avec ses propres mains. Inspirée des structures en A traditionnelles, elle opte pour une ossature bois en triangles équilatéraux, recouverts de bardeaux bitumés, formant à la fois murs et toiture. Le résultat ? Une maison de 181 m², lumineuse, simple, pensée pour durer… et accueillir du monde. Pendant le chantier, elle creuse les fondations, pose la fosse septique, branche l’électricité… souvent en soutien-gorge et sans se démonter ! Elle embarque qui veut bien l’aider, et transforme le chantier en aventure collective. Filmée par Morgane Launay, cette épopée devient un documentaire. L’histoire touche, séduit, et attire des milliers de curieux.
Ce qu’il faut retenir du projet d’Élizabeth Faure
- Une maison en A construite à 65 ans, avec un budget d’environ 40 000 €
- Une structure 100 % bois, montée à la main avec l’aide de bénévoles
- Une inspiration féministe revendiquée : prouver qu’une femme peut tout faire, même sans gros moyens
- Une diffusion en ligne de ses plans et tutoriels, pour inciter à l’autoconstruction
- Une popularité grandissante grâce à un film documentaire et à une future BD (Éditions Yves Michel, sortie prévue en 2026)
- Un style de vie radical, entre autodérision, liberté et convictions écologiques
Une vieille hippie… sacrément moderne !
Élizabeth Faure n’a pas seulement construit une maison. Elle a bâti un mythe vivant. Figure féminine forte, libre, anticonformiste, elle enchaîne les interviews sans chercher la lumière. Elle a refusé les projets lucratifs, donné libre accès à ses plans et décliné une opportunité avec un diamantaire sud-africain en pleine période d’apartheid. Aujourd’hui encore, elle vit avec peu, mais dit se sentir « très très riche ». Elle continue d’inspirer, notamment par ses engagements pour le féminisme, l’écologie ou la solidarité. Son franc-parler, sa capacité à bousculer les idées reçues, et son humour tranchant en font une héroïne aussi attachante qu’inclassable.
Une maison, un manifeste, une muse
Si certains choisissent de construire une tiny house en kit, d’autres se lancent dans la construction de leur propre maison en A à partir des conseils d’Élizabeth Faure. Ce modèle d’habitat, bien que très ancien, connaît une popularité renouvelée grâce à elle. Et, à travers ce triangle de bois, ce sont des dizaines de personnes qui, à leur tour, rêvent d’autonomie, d’écologie, et de réinvention de soi. La maison en A d’Élizabeth Faure, ce n’est pas qu’un toit : c’est une philosophie. Et vous, seriez-vous prêt à relever le défi de l’autoconstruction comme cette architecte hors norme ? Plus d’informations sur lamaisonena.com. Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !