
Les vacances seront bientôt un sujet d’actualité, même si, normalement, vous devriez déjà avoir réservé vos hébergements ! Pour ceux qui n’auront pas trouvé de quoi se loger, ou les étourdis, l’idée de partir en camping-car pourrait s’imposer ! En le louant bien entendu pour cette année, mais si l’expérience vous ravit, alors vous seriez peut-être tenté par l’achat de votre camping-car pour les années à venir ! Eh oui, partir sur les routes avec son petit cocon sur roues, dormir où l’on veut, se réveiller face à l’océan… le rêve, non ? C’est un peu l’image que nous vendent les catalogues de camping-cars. Pourtant, derrière les photos idylliques d’apéros au bord de la mer et de coucher de soleil en mode slow-life, se cachent quelques réalités bien moins glamours. Avant d’investir plusieurs dizaines de milliers d’euros, mieux vaut savoir où on met les pieds. Alors quels sont les inconvénients des camping-cars qu’on oublie souvent de mentionner en concession ? Voici un petit tour d’horizon réalisé avec l’aide de Lionel, voisin et adepte du camping-car depuis des décennies !
Quelques détails à propos du camping-car
Un camping-car, c’est un véhicule habitable et autonome, fréquemment équipé d’un coin cuisine, d’une salle d’eau, de couchages et de rangements. En gros, une maison miniature qui roule. Mais, ce confort a un coût : entre le gabarit imposant, les obligations mécaniques et les besoins en énergie, le camping-car cumule les plaisirs… et les contraintes. Contrairement à une caravane qu’on décroche une fois installée, ici, tout est solidaire. Et, cela change pas mal de choses, croyez-moi. Selon Lionel, les inconvénients sont assez nombreux, et même s’il ne changerait pour rien au monde, sa manière de voyager, il m’a dressé une petite liste intéressante.
Inconvénient n° 1 : un coût d’achat et d’entretien bien plus élevé
Si vous pensiez partir sur les routes pour « économiser sur les vacances », il vaut mieux reconsidérer le budget. Un camping-car neuf coûte souvent de 60 000 € à 100 000 €, et les modèles d’occasion bien entretenus tournent autour de 35 000 €. À cela s’ajoutent l’assurance (souvent 800 à 1 200 € par an), les frais d’entretien (vidange, pneus, freinage, contrôles gaz…), sans oublier les péages, les réparations moteur et la consommation de carburant qui pique un peu (9 à 12 L/100 km). Et, comme ce n’est pas votre véhicule du quotidien, il passera souvent plus de temps à l’arrêt qu’à rouler… ce qui n’empêche pas les pneus de s’user ou les batteries de se décharger. Bref, le rêve a un prix. Et, pas qu’à l’achat.
Inconvénient n° 2 : la conduite et le stationnement, pas toujours une évidence
On ne s’improvise pas conducteur de camping-car comme on grimpe dans une citadine. Avec 7 mètres de long et parfois plus de 3 mètres de haut, les manœuvres demandent de l’anticipation… et du sang-froid. Dans les petites routes de montagne, les centres-villes médiévaux ou les parkings bondés, le camping-car devient vite un fardeau. Et, n’espérez pas vous garer discrètement « en sauvage » : beaucoup de communes restreignent ou interdisent le stationnement des camping-cars en dehors des aires dédiées. Et, puis il faut penser à tout : est-ce que ça passe sur les côtés, en haut, dans un parking ? Y a-t-il une borne de vidange à proximité ? Peut-on y dormir sans se faire réveiller à 6 h par la police municipale ? Autant de questions qu’on se pose rarement en vacances sauf quand on voyage en camping-car.
Inconvénient n° 3 : l’autonomie laisse parfois à désirer !
Un camping-car, c’est donc une maison sur roue vendue pour être autonome ! Mais, lorsqu’il faut remplir le réservoir d’eau propre, vider les eaux grises, trouver une borne électrique ou recharger la batterie, cela devient beaucoup moins autonome. Si vous partez hors des sentiers battus, il faudra soit vous équiper d’un bon panneau solaire, soit jongler avec les kilomètres pour trouver un spot équipé. Et, attention à ne pas sous-estimer vos besoins : la réserve d’eau (100 à 150 L en moyenne) peut fondre très vite entre la vaisselle, les douches et les WC. De plus, la majorité des prises sont en 12 V. Oubliez le sèche-cheveux ou la machine à café expresso sans convertisseur ni branchement externe. Une vie simple, oui, mais pas toujours pratique au quotidien.
Inconvénient n° 4 : un confort parfois bruyant et contraignant
Contrairement à une caravane posée dans un camping, le camping-car est en mouvement, et ça s’entend. Vaisselle qui cliquette, meubles qui grincent, tiroirs qui vibrent, etc. Même les meilleurs modèles laissent filtrer un certain fond sonore pendant les trajets. Et, une fois à l’arrêt, si vous avez oublié le pain ou besoin d’un saut en ville, pas le choix : tout le campement doit bouger. Adieu au petit auvent et aux cales bien installées. Et puis, soyons honnêtes : le confort reste limité. La salle d’eau est souvent exiguë, l’espace de vie restreint, et le couchage peut vite ressembler à une partie de Tetris, surtout si vous voyagez à plusieurs.
Inconvénient n° 5 : une logistique quotidienne pas toujours reposante
L’idée de partir en camping-car, c’est aussi celle d’un mode de vie simplifié. Mais, dans la réalité, il faut accepter une certaine charge mentale quotidienne. Où va-t-on dormir ce soir ? Y a-t-il une aire de service à proximité ? Faut-il refaire le plein d’eau ou penser à la vidange ? Chaque jour demande un minimum d’anticipation. Et quand on voyage en haute saison, les places sur les aires ou dans les campings sont parfois prises d’assaut dès le milieu de l’après-midi. Résultat : au lieu de profiter du moment présent, on passe du temps à chercher, planifier, ajuster. Pour certains, c’est le charme de l’aventure, pour d’autres, c’est un stress de plus en vacances.
Des inconvénients, mais également des avantages
Ne soyons pas trop sévères : malgré ses défauts, le camping-car reste une belle façon de voyager autrement, plus librement, plus près de la nature. Le sentiment de pouvoir changer de cap à tout moment, d’avoir sa maison avec soi, et de partager des moments uniques en famille ou entre amis compense souvent les contraintes. Et, avec un peu d’expérience, beaucoup d’astuces s’installent naturellement : paillage pour les vidanges, vélos pour les courses, stockage optimisé… on finit par apprivoiser la bête.
Et vous, avez-vous déjà été freinés par les inconvénients du camping-car, ou au contraire séduit par la liberté qu’il procure malgré tout ? Peut-être avez-vous relevé d’autres inconvénients que je n’ai pas mentionnés, mais qui pourrait être utile à celles et ceux qui nous liront ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
https://www.youtube.com/watch?v=QRv8LRFSRq4
Je suis moi même en camping car et je partage tout ce qui à été dit.
Il y a beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages mais comme nous sommes optimistes « Esprit vacances « nous oublions les désagréments que nous subissons lors de notre voyage.
Que veut dire « paillage pour la vidange »?
Depuis 40 ans nous pratiquons ce mode de vacances et il ne faut pas minimiser tous les inconvénients cités ici. Ils sont bien réels. Il faut une bonne dose d’entraînement et de pratique pour les oublier, parfois, mais pas toujours heureusement !
Et ne jamais oublier la caisse à outils, elle est souvent de sortie pour mille bricoles.
Pour les avantages, c’est juste un bon équilibre à trouver.
Nous avions pratiqué le camping itinérant pendant de longues années auparavant sous tente.
La sobriété était indispensable.
Alors le passage au camping-car s’est fait en douceur.
Bon courage à ceux qui croient que tout est facile et permis !!!
Je voulais citer simplement du coût des aires de service (souvent imposées par les municipalités) qui devient de plus en plus important ,voire plus cher que certain camping grace au monopole de certains prestataires
C’est bien de rappeler que ce n’est pas toujours rose.
Combien ont crû que c’était facile et revende leur joujou l’année suivante ?
J’ ai stoppé le c.car..apres 9 ans et 60000 km.
La raison majeure est l’ incivilité des c.caristes ….et ils sont nombreux…qui prennent 2 places et ne respectent pas les stationnements.
Le bruit tôt le matin et tard le soir à cause de ceux qui sortent le où les chiens et il y en a beaucoup..qui parlent et rigolent fort sans vergogne, près de votre vehicule ne respectant en rien ceux qui dorment…sans compter ceux qui aboient ou urinent sur vos jantes.
Rien que pour cela, je suis bien d’ avoir revendu mon engin.
Nous vivons dans un camping car poids lourd, malgré les quelques inconvénients cités, nous avons un camping car super autonome et pour rien au monde nous ne retournerons dans une maison ou un appartement. Il est vrai que stationner en ville est impossible mais nous avons un scooter et nous pouvons poser notre gros camping car à l’extérieur de la ville. Nous n’avons jamais eu de problème avec les forces de l’ordre.
Évidemment que la vie itinérante a ses avantages et ses inconvénients, que les uns ou les autres considéreront enthousiasmants ou rédhibitoires.. Pour ma part, je trouve cet article
écrit beaucoup de parti-pris, dressant une image délibérément négative des vacances nomades: voyager en van sans eau (ou presque) ni toilettes, à deux ou en famille dans un fourgon ou un camping-car… Chaque situation est très différente et dépend des goûts de chacun, il aurait été bon de terminer cet article en invitant les lecteurs intéressés à (se) tester la formule en louant un ou plusieurs types de véhicules avant de se lancer dans un investissement qu’ils pourraient regretter. Et préciser aussi, peut-être, que voyager en haute saison expose bien sûr à la surfréquentation de certaines aires ou campings, mais n’est-ce pas comparable à s’entasser dans les locations ou sur les plages de Méditerranée? Chercher dans un camping-car le même niveau de confort ou service qu’à l’hôtel ou dans une location saisonnière est à mon sens vain et hors de propos.
Moi je transforme tous les dits inconvenients en avantage car avec un fourgon aménagé nous bénéficions de la réglementation des véhicules de catégorie M1 une fois stationné sur une place délimitée rien ne vous empêche de dormir dans votre véhicule. Et ce type de véhicule à condition de respecter les règles c’est la liberté à l’état pur y compris à l’étranger.
En camping car, pour vivre heureux vivons cachés.
Bonne route.
Oui tout est loin d’être rose avec ce genre de véhicule, qui demande beaucoup d’attention, de rigueur, car toute chose a sa place et l’inverse.
Il est indispensable aussi d’avoir de bonnes connaissances en bricolage de tout genre, c’est une maison de poupée .
Mais le plus merveilleux c’est de pouvoir au dernier moment prendre la direction du soleil, du beau temps, alors qu’avec une location ou réservation, on doit hélas en subir ce qui vient, parfois avec déceptions.
Vivre et dormir dans sa propre résidence, dans un lit bien à soit sans devoir traîner des valises.
Avoir tout les objets utiles sous la main, et surtout rouler sans trop se soucier de l’heure, car en France il existe partout des aires propres pour se poser, certes payantes, et des campings modernes avec piscine et tout le confort, mais bien moins coûteux que l’hôtel ou les voyages.
Pouvoir partir toute l’année, quand cela nous chante, et dans la bonne direction a son prix, et ses exigences, et quitter un endroit qui déplaît en 10 minutes et sans contrainte, a sa valeur aussi.
Il est nul besoin de s’agglutiner entre voyageurs avec un esprit particulier pour vivre avec un camping car, le coucou de la main se fait bien plus rare et reste finalement bien ridicule !
Bonjour,
J’ai été très intéressé par votre article qui m’a rappelé bien des souvenirs. J’ai eu un camping car il y a 40 ans. Destiné aux voyages familiaux (nous étions 6 avec 4 enfants) il a parcouru l’Europe ; plus de 100 00 km en 9 ans du cap Nord à la Sicile et de l’Espagne à la Pologne et la Grèce. C’était, pour l’époque, un engin très haut de gamme : 6 places assises et couchées avec un équipement complet : eau chaude, douche WC, double batterie, sore, auvent, chauffage … Certes, les flancs étaient encore en panneau de bois aggloméré comme les caravanes de l’époque et il n’y avait pas de direction assistée. Mais il a bien rempli son office et je voudrais un peu compléter vos informations toutes judicieuses d’autant que les temps ont bien changé depuis cette époque. Histoire de l’alourdir un peu (je devais largement dépasser les 3.5 T réglementaires) j’avais ajouté un porte vélo amovible à l’arrière et un grand coffre sous le châssis pour ranger les tuyaux de vidanges (WC nautiques) et le bateau pneumatique. Il nous a permis des voyages sensationnels et même des séjours au ski le chauffage étant suffisant. La mécanique était robuste et je n’ai eu qu’une panne : casse d’un support de transmission au fin fond de la forêt finlandaise, un 14 août. La réparation a été faite en une demie journée par le mécano local qui a forgé sur place une pièce à l’identique avec l’emplacement du roulement à billes : un exploit pour moi. Revenu en France, le garagiste français n’a pas voulu changer cette pièce qu’il jugeait plus solide que celle d’origine.
Avant de passer aux inconvénients de cette formule, je vais citer quelques avantages. D’abord, avec des enfants de plus de 5 ans, les longs voyages sont paisibles car ils sont occupés avec des tables. Et plus d’arrêt pipi. La hauteur d’assise leur permet de voir mieux le paysage ou les choses à voir en roulant. Ensuite l’utilisation en week end lors de visites amicales permet limiter les problèmes de logistique de couchage pour 6 personnes de nos hôtes. Enfin la disponibilité immédiate, surtout s’il est garé à la maison. Un exemple : le 9 novembre 1989 au soir nous apprenions l’ouverture du mur de Berlin et le début de sa destruction. Le lendemain matin après avoir roulé toute la nuit, nous pouvions assister en direct sur place à cet évènement. Il n’y avait pas besoin de préparer un tel voyage !
Passons maintenant aux inconvénients qui conduisent tous à des frais supplémentaires.
1) L’entretien mécanique nécessite souvent de monter le véhicule sur un pont. Or tous les garagistes n’ont pas le matériel nécessaire pour 4 tonnes ou la hauteur pour ne pas abime le toit et les antennes ou lanterneaux.
2) Le stationnement devient un vrai problème. Lors de notre voyage en Grèce nous avons passé plusieurs nuits, à l’ombre, au bord de la plage en camping sauvage dans un petit village. Ceci n’est plus possible, la Grèce ayant interdit le camping sur les plages dans les forêts et même dans certains parkings touristiques. Il ne reste que les campings agréés pour ces engins avec une réservation préalable très précoce. De toute façon, en ville, c’est la seule façon de procéder en utilisant les transports en commun pour les visites. Cela exige une longue préparation du voyage, si possible hors saisons touristiques.
3) Le stationnement hors utilisation est aussi un problème. Il vaut mieux privilégier un stationnement sur sa propriété, pour la disponibilité. Mais certain lotissements interdisent cet usage. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à vendre ma maison pour construire ailleurs hors lotissement puisque mes voisins considéraient que la présence de cet « engin de romanichels » faisait perdre de la valeur à leurs maisons. Même chez soi, il faut penser à le protection contre les intempéries.
4) Si les enfants apprécient de pouvoir s’occuper pendant la route, ils déchantent à l’étape. A l’inverse du séjour ne camping traditionnel, il leur est difficile de se faire des copains pour un soir. Mais on a parfois des bonnes surprises. Je me souviens d’une partie de foot de mes garçons avec des petits italiens locaux arrivés là par curiosité. C’est quand même ce qui a conduit nos ados à ne plus vouloir partir avec nous sauf à emmener leur meilleur copain.
5) Notre expérience des séjours à la neige a montré combien c’était difficile à 6. Faire sécher les combinaisons sous l’auvent est peu efficace. Les activités vespérales sont limitées aux jeux de société à l’intérieur. Le séjour en caravaneige est impératif. Pourtant nous avons passé 3 jours dans les Pyrénées sur le parking d’un restaurant qui nous a accueillis. Bien entendu, dans ce cas, il faut envoyer la balle et diner chez eux.
La préparation des voyages au long cours est impérative. Il ne faut pas hésiter à utiliser des ferries pour raccourcir d’interminables liaisons routières. Mais c’est un coût car le passage d’un camping car est 4 à 10 fois plus onéreux que celui d’une voiture. Imaginez le travail pour la remontée de la cote norvégienne avec une douzaine de passage en ferry à réserver 6 mois à l’avance.
J’espère que ces témoignages, certes anciens, vous convaincront de tenter l’expérience camping car.
Nous l’avions choisi, bien plus tard, pour un voyage en Australie et nous ne le regrettons pas.