Découverte de souches de bactéries inconnues sur la Station spatiale internationale

Des prélèvements effectués sur l’ISS ont permis de découvrir 4 souches de bactéries, dont trois étaient jusqu’à présent inconnues de la science. D’après les chercheurs, ces nouvelles souches pourraient être utiles pour de futures missions spatiales en permettant aux astronautes de cultiver des plantes dans des environnements extrêmes.

En plus d’abriter des astronautes, la Station spatiale internationale (ISS) sert également de laboratoire pour des expériences scientifiques en apesanteur. Parmi les expériences qui s’y déroulent actuellement figure une enquête majeure visant à déterminer la possibilité de faire pousser des plantes dans l’espace.

En effet, pour le succès des futures missions spatiales, il est important de comprendre comment les plantes se comportent dans un tel environnement. À ce sujet, une équipe de scientifiques dirigée par la généticienne de l’Université de Californie du Sud, Swati Bijlani, enquête actuellement sur la présence de microbes sur la Station spatiale internationale. Et une découverte importante vient justement d’être réalisée.

Permettre de cultiver dans l’espace grâce à des micro-organismes

Comme nous l’apprend Science Alert, quatre souches de bactéries ont été découvertes à bord de l’engin. Parmi celles-ci, trois sont encore totalement nouvelles. Certes, cette information pourrait effrayer certains d’entre nous, mais sachez que les scientifiques la considèrent comme une excellente nouvelle.

La présence de ces micro-organismes signifie effectivement qu’on devrait pouvoir faire pousser des plantes dans un monde extraterrestre. D’ailleurs, ceux-ci ont été découverts à bord de la station car les astronautes y cultivaient déjà des plantes.

Trois bactéries entièrement nouvelles

Contrairement à ce que certains d’entre nous pourraient penser, les souches identifiées ne sont donc pas d’origine extraterrestre. Dans leur rapport publié dans la revue Frontier in Microbiology le 15 mars dernier, les chercheurs soulignent que cette famille de bactéries vit principalement dans le sol et l’eau douce.

Selon l’étude, une souche, récoltée sur un filtre HEPA de la station, fait partie d’une famille connue sous le nom de Methylorubrum rhodesianum, alors que les trois autres totalement nouvelles ont été baptisées IF7SW-B2T, IIF1SW-B5 et IIF4SW-B5. Des analyses plus poussées ont néanmoins permis de savoir que ces dernières ont un lien avec une bactérie nommée Methylobacterium indicum.

Découverte de souches de bactéries inconnues sur la Station spatiale internationale
Trois des quatre souches ont été isolées en 2015 et 2016 – une a été découverte sur un panneau suspendu des stations de recherche de l’ISS, la deuxième a été trouvée dans un module, la troisième sur la surface de la table à manger, la quatrième a été retrouvé dans un ancien filtre HEPA retourné sur Terre en 2011. Crédit photo : Shutterstock / Design Projects

Une souche prometteuse

Les analyses génétiques ont révélé que la souche IF7SW-B2T est la souche la plus susceptible d’assurer la croissance des plantes dans un environnement extraterrestre. Elle contient effectivement des gènes prometteurs, dont un qui possède un lien avec une enzyme essentielle à la cytokinine.

« Pour cultiver des plantes dans des endroits extrêmes où les ressources sont minimes, l’isolement de nouveaux microbes qui aident à promouvoir la croissance des plantes dans des conditions stressantes est essentiel », ont expliqué deux membres de l’équipe, Kasthuri Venkateswaran et Nitin Kumar Singh du JPL de la NASA, dans un communiqué de presse.

Cette dernière est en fait une substance qui favorise la division cellulaire dans les racines et les pousses. Pour confirmer cela, des études plus approfondies seront nécessaires. D’ailleurs, l’équipe prévoit d’analyser environ 1 000 autres échantillons récoltés sur l’ISS. Le 15 janvier 1998 c’est l’équipage de la station spatiale Mir qui a découvert une boule de liquide flottante remplie de micro-organismes en ouvrant un panneau de service rarement utilisé.

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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