Le « cœur » géologique de la terre a une « fréquence cardiaque » d’environ 27 millions d’années

Selon une nouvelle étude, le « cœur » géologique de notre planète bat à un rythme plus ou moins régulier. La Terre aurait ainsi un pouls de 27,5 millions d’années.

Depuis les années 70, des avancées majeures ont été accomplies dans l’étude de la géologie de la Terre. Grâce aux données à leur disposition, les scientifiques ont pu dresser des modèles relatifs aux cycles d’événements géologiques majeurs. Selon ces modèles, au cours des 260 derniers millions d’années, des dizaines de catastrophes géologiques de grande ampleur ont bouleversé le destin de la planète bleue. Celles-ci se sont principalement manifestées par des changements du niveau de la mer et des activités volcaniques majeures, qui ont entraîné des extinctions massives sur terre et dans les océans. Selon une nouvelle étude, ces évènements semblent se reproduire toutes les 26 à 36 millions d’années.

Un schéma rythmique

L’étude en question a été dirigée par Michael Rampino, professeur aux départements de biologie et d’études environnementales de l’Université de New York. Elle a été publiée le 17 juin dernier dans la revue Geoscience Frontiers. D’après ce scientifique américain, les évènements géologiques qui entrainent des changements majeurs sur Terre semblent suivre un schéma rythmique. Une affirmation qui remet en question la considération selon laquelle ces évènements se produisent de façon aléatoire. Comme le note Live Science, pour déterminer si ceux-ci étaient effectivement aléatoires ou s’il existait un modèle sous-jacent, Rampino et ses collègues ont procédé à une analyse quantitative de 89 événements géologiques majeurs bien datés.

Divers évènements pris en compte

Les événements pris en compte dans l’analyse comprenaient des extinctions marines et terrestres, des éruptions basaltiques, ainsi que des fluctuations du niveau de la mer. Les chercheurs se sont aussi référés aux changements ou réorganisations des plaques tectoniques de la Terre et aux événements anoxiques océaniques (événements au cours desquels les océans ont été appauvris en oxygène). Après avoir classé les évènements dans l’ordre chronologique, ils se sont servis d’un outil mathématique connu sous le nom d’analyse de Fourier pour détecter les pics de fréquence des événements.

Le cœur géologique de la terre a une "fréquence cardiaque" d’environ 27 millions d’années
Le « cœur » géologique de la terre a une « fréquence cardiaque » d’environ 27 millions d’années. Crédit photo : Shutterstock / benjamin poturak

Grâce à cette technique, l’équipe de Rampino a découvert que ces phénomènes géologiques qui se manifestent à l’échelle planétaire sont regroupés à 10 moments différents au cours des 260 millions d’années. Chaque époque dure en moyenne 27,5 millions d’années. Le groupe d’événements géologiques le plus récent remonte à environ 7 millions d’années. Autant dire que la prochaine impulsion d’activité géologique majeure devrait avoir lieu dans environ 20 millions d’années.

Une cause inconnue

Pour ce qui est de la véritable cause de ces catastrophes planétaires, elle est encore floue. Les chercheurs pensent cependant que cela peut être dû à la tectonique des plaques et l’écoulement des matériaux à l’intérieur du manteau.

Le cœur géologique de la terre a une "fréquence cardiaque" d’environ 27 millions d’années
Une étude dévoile que des événements géologiques majeurs se sont produits tous les 27,5 millions d’années. (Crédit image : NYU)

Il se peut aussi que le mouvement de la Terre dans le système solaire et la galaxie en soit à l’origine. En effet, il existe une théorie selon laquelle le système solaire se déplacerait parfois à travers des plans contenant de plus grandes quantités de matière noire dans la galaxie. Une fois dedans, notre planète absorberait ladite matière, entrainant une importante libération de chaleur. Il s’agit cependant d’une simple supposition puisque les scientifiques ignorent toujours ce qu’est la matière noire et de quoi elle est constituée. Rampino envisage d’analyser davantage de données afin de couvrir une époque plus large et savoir ainsi si la « fréquence cardiaque » de 27,5 millions d’années est valable pour tout l’âge de la Terre.

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