Et si les mammouths ont été éradiqués par une explosion cométaire ? Une étude publiée dans la revue PLOS One avance une hypothèse selon laquelle une comète fragmentée a explosé au-dessus de la Terre il y a près de 13 000 ans. Un événement qui aurait contribué à l’extinction des mammouths, des mastodontes et de nombreux autres grands animaux de l’ère glaciaire. Mais aussi, à la disparition soudaine de la culture Clovis des vestiges archéologiques d’Amérique du Nord. James Kennett, professeur émérite de sciences de la Terre à l’UC Santa Barbara, et son équipe auraient découvert des preuves sur trois sites Clovis majeurs aux États-Unis. Découverte !
Une explosion cométaire survenue il y a 13 000 ans
Selon James Kennett et son équipe, une explosion cométaire survenue il y a 13 000 ans aurait provoqué une destruction massive, anéantissant la « mégafaune » de l’ère glaciaire et les premiers peuples d’Amérique du Nord. Depuis une vingtaine d’années, ils indiquent avoir accumulé plusieurs preuves mettant en avant cette hypothèse. Entre autres, une couche de « tapis noir » visible dans les sédiments de nombreux sites en Amérique du Nord et en Europe. Ou encore, des concentrations anormalement élevées de minéraux rares courants dans les comètes, comme le platine et l’iridium. Le professeur aurait également découvert des formations minérales témoignant de températures et de pressions extrêmement élevées, telles que des nanodiamants et des métaux ayant fondu, refroidi puis solidifié, comme des sphérules métalliques et du verre fondu. Une galerie des sédiments retrouvés sur ces 3 sites est visible en fin d’article.
Des quartz choqués découverts dans trois sites majeurs aux États-Unis
Hormis cela, les chercheurs affirment avoir découvert des quartz choqués (des grains de sable altérés par une chaleur et une pression intenses) sur trois sites Clovis majeurs. Notamment à Murray Springs (en Arizona), à Blackwater Draw (au Nouveau-Mexique) et à Arlington Canyon, dans les îles Anglo-Normandes de Californie. « Ces trois sites ont joué un rôle déterminant dans la découverte et la documentation des extinctions de la mégafaune en Amérique du Nord et de la disparition de la culture Clovis », déclare Kennett. Dans des échantillons provenant de ces sites, les chercheurs auraient identifié des grains de quartz présentant des fissures caractéristiques, dont certaines sont remplies de silice fondue. Diverses techniques, comme la cathodoluminescence et la microscopie électronique, leur auraient permis de confirmer le choc subi par ces grains de quartz.
Explosions aériennes d’atterrissage et impacts sans cratère
Pour James Kennett, la présence de quartz choqués en l’absence de cratères est une preuve irréfutable d’un impact cosmique. L’astéroïde qui a anéanti les dinosaures il y a 65 millions d’années a laissé un cratère sous la péninsule du Yucatán. Sur les sites où ils ont trouvé les grains de quartz choqués, il y aurait eu peu, voire aucune, trace dans le paysage. L’équipe de chercheurs a modélisé les explosions aériennes d’atterrissage (collisions cosmiques qui se produisent au-dessus de la surface de la Terre) à l’aide de modélisations hydrodynamiques, ainsi que les différents types d’impacts susceptibles d’entraîner les motifs de choc observés dans les grains de quartz. Selon eux, la variété des directions, des pressions et des températures qui se dégagent des explosions aériennes entraînerait des variations dans les motifs de choc du quartz. « Il peut donc y avoir des grains très fortement choqués et d’autres faiblement choqués », soulignent les chercheurs. Que pensez-vous des conclusions de ces chercheurs à propos de l’extinction des mammouths ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .