Et si l’univers n’était qu’un hologramme projeté par les trous noirs ?

Les trous noirs font l’objet de folles théories depuis l’introduction de leur notion. La dernière en date suggère qu’ils pourraient être des points de projection holographique de l’Univers.

La notion de trou noir est longtemps restée une curiosité après son introduction vers la fin du 18e siècle. La relativité générale d’Albert Einstein est ensuite apparue pour que les physiciens théoriques la prennent plus au sérieux. Les trous noirs sont souvent définis comme des singularités gravitationnelles.

Ces dernières sont tellement compactes et puissantes qu’il en résulte un champ gravitationnel qui ne laisse échapper ni la matière, ni la lumière. L’intensité est telle qu’un trou noir est en mesure de déformer le continuum espace-temps. Du moins théoriquement… Par ailleurs, une singularité gravitationnelle peut être la manifestation d’un trou de ver, pensent certains astrophysiciens.

C’est quoi un hologramme ?

L’hypothèse du raccourci à travers l’espace-temps est assez folle. Néanmoins, la théorie selon laquelle notre monde serait un hologramme projeté à travers les trous noirs l’est davantage. L’holographie est une technique d’imagerie qui permet d’obtenir une image en relief, et son produit est connu sous le nom de hologramme.

Il s’obtient en gravant sur un support ou une plaque à deux dimensions l’image de l’objet à projeter. Les matériaux de support sont nombreux, mais les plus courants sont le verre et la pellicule. La plaque d’information est ensuite visée par un faisceau lumineux pour obtenir l’hologramme.

Une plaque d’information

La projection holographique de notre monde reposerait sur le même principe, le trou noir se substituant à la plaque d’information. L’hypothèse de l’univers holographique part de conclusions formulées par deux éminents physiciens théoriciens : le Britannique Stephen Hawking et l’Américain Leonard Susskind.

Illustration de l'onde gravitationnelle, perturbations dans la courbure de l'espace-temps
Une plaque d’information ? Image d’illustration. Crédit photo : Shutterstock / zombiu26

Les deux ont avancé l’idée qu’une singularité gravitationnelle ne pouvait détruire l’information physiqu, cette dernière désignant les particules subatomiques qui forment la matière.

Un trou noir possède une frontière qui s’appelle l’horizon des événements. Une fois que la matière ou un rayonnement dépasse cette limite, échapper à l’intensité gravitationnelle excessive est impossible. Au lieu de détruire l’information physique, le trou noir la conserverait, ce qui ferait de l’objet cosmique un support de données sur l’intégralité de notre Univers. D’ailleurs, ce dernier serait seulement un monde à deux dimensions.

Une autre réponse à la théorie AMPS

Le trou noir serait une plaque d’information qui se nourrit de particules subatomiques: en effet, la masse de la singularité augmente avec la quantité de matière absorbée. D’une certaine manière, l’hypothèse de l’hologramme fait suite à celle de la barrière énergétique avancée par les chercheurs Ahmed Almheiri, Donald Marolf, Joseph Polchinski et James Sully.

Leur étude portant sur la théorie AMPS, qui date de 2013, mentionne l’existence d’un gigantesque mur de feu dans les trous noirs; celui-ci consumerait tout jusqu’aux particules subatomiques.

La recherche sur les trous noirs continue. Nombreux sont les scientifiques qui pensent que les singularités gravitationnelles détiennent la clé de la compréhension absolue de notre Univers.

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Source
bigthink.com

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