Bientôt une « taxe potager » et un impôt sur la production des légumes du jardin ? Décryptage

Depuis quelques semaines, la toile s’enflamme sur une possible "taxe potager". On revient sur l’origine (et le mythe) de cette fake news.

Vous avez bien lu : une soi-disant « taxe potager » dont nous vous parlions déjà dans cet article, fait frémir les râteaux et hérisser les salades dans les jardins français. Cette idée, évoquée dans certains pays, consisterait à imposer les particuliers qui cultivent leurs fruits et légumes chez eux. Si vous vous sentez l’âme d’un maraîcher du dimanche, attention : votre courgette pourrait devenir imposable ! Sur les réseaux, le sujet a fait des remous. Mais, au fond, s’agit-il d’une véritable mesure gouvernementale, ou d’une énième fake news bien arrosée ? Spoiler : il n’est pas encore question de taxer vos tomates. On fait le point, sur cette rumeur tenace apparue, en 2016. Rassurez-vous, tout va bien se passer !

D’où vient cette rumeur de taxe sur les jardins ?

Tout est parti d’un article qui mentionne une « taxe potager » supposément étudiée dans certains pays, dans le but de réguler l’usage des terrains urbains et périurbains. Rapidement, la toile s’est enflammée : jardiniers en colère, pétitions lancées, et vidéos virales dénonçant une “atteinte à nos libertés potagères”. Pourtant, aucune loi française ne prévoit actuellement un tel impôt, ni au niveau national ni local. Mais, cette rumeur, habilement nourrie par des titres sensationnalistes, a tout de même semé la panique jusque dans les bacs à compost. Dans le fond, cette proposition imaginaire a soulevé de vraies questions : peut-on taxer l’autosuffisance alimentaire ? Doit-on réguler les surfaces cultivées dans un contexte de crise écologique et économique ? Même si elle est fictive, la « taxe potager » touche une corde sensible chez les citoyens.

Une fake news à la dent dure.
Une fake news à la dent dure. Capture d’écran NeozOne

Cultiver son jardin : un acte subversif ou simplement écolo ?

Depuis des années, le jardinage domestique est encouragé comme une pratique écologique, économique et bénéfique pour la santé mentale. Certains le voient comme une forme d’autonomie face à l’inflation, d’autres comme un moment de calme loin des écrans. Alors forcément, l’idée d’être taxé pour faire pousser ses carottes fait grincer les dents. Imposer les petits jardins serait non seulement injuste, mais aussi contre-productif en termes de durabilité. Les potagers participent à la biodiversité locale, à la réduction des déchets et à la reconnexion avec la nature. Ce serait un peu comme taxer les câlins aux arbres ou les nichoirs à mésanges…

5 alternatives plus réalistes et plus sérieuses à la « taxe potager »

Plutôt que d’imaginer un impôt sur le potager, voici quelques pistes utiles :

  • Crédit d’impôt pour l’achat de semences biologiques ou de composteurs.
  • Subventions locales pour les jardins partagés et les toits végétalisés.
  • Formations gratuites au jardinage urbain dans les écoles et les mairies.
  • Accès facilité aux terrains publics inutilisés pour créer des potagers collectifs.
  • Partenariats avec des entreprises pour intégrer des bacs potagers en milieu urbain.
Un panier de légumes du potager.
Les légumes de votre potager vont-ils être taxés ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quand la peur des taxes prend racine dans les fake news

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est sa puissance symbolique. La peur d’être « taxé pour vivre simplement » est un ressenti bien réel chez de nombreux citoyens. Le jardin devient ici le symbole d’une liberté individuelle qu’il ne faudrait pas brider. Alors non, vous n’allez pas recevoir un avis d’imposition pour vos tomates cerise. Cependant, cette polémique a mis en lumière des tensions bien ancrées entre autonomie, écologie et fiscalité. En attendant, rien ne vous empêche de continuer à cultiver votre petit paradis vert… tant que vous ne vendez pas votre production à la criée.

Un homme récolte des légumes dans son potager.
Une fake news à propos d’une taxe potager a fait couler beaucoup d’encre et lancé un vent de révolte chez les jardiniers amateurs. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Et vous, pensez-vous qu’une « taxe potager » pourrait vraiment voir le jour, ou est-ce juste une rumeur à contestataire qui revient par cycle, comme le potager, tiens ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Abonnement à la Newsletter.
Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Via
Factuel.afp.comArchive.ph

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page