Pourquoi ai-je encore froid alors qu’il fait 20 degrés dans ma maison ?

Le thermomètre affiche 20 °C, mais vous frissonnez comme si vous étiez sur la banquise ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul… et non, ce n’est pas (que) dans votre tête !

Depuis ma sleeve et la perte de 60 kilos (oui, oui, soixante !), j’ai l’impression d’être passée du mode sauna au mode congélateur. Même avec 23 °C au thermostat, je garde mon attirail de survie : gilet polaire, chaussettes pilou, pyjama doudou. Et, je ne parle même pas des réunions en mairie, dans des salles réglementairement chauffées à 19 °C : autant dire que sans mon châle fétiche, je me transforme en glaçon express. Mais, pourquoi donc a-t-on froid même quand la maison est chauffée “comme il faut” ? La réponse tient autant à la physique qu’à la biologie. Et, pour creuser la question, je me suis replongée dans notre précédent article sur NeozOne et dans les analyses de Météo France, Ouest France et FioulRéduc, qui ont exploré ce mystère du « froid intérieur ». Décryptage.

Le confort thermique, ce n’est pas qu’une question de thermomètre

La première erreur, c’est de croire que 20 °C, c’est le confort garanti. En réalité, le ressenti thermique dépend de nombreux facteurs : l’humidité, les matériaux, les courants d’air et même la couleur des murs. Oui, oui, la couleur. Selon une étude citée par The Washington Post, nos perceptions visuelles influencent notre sensation de chaud ou de froid : un environnement bleu accentuerait la fraîcheur, alors qu’un décor rouge-orange renforcerait le sentiment de chaleur. De quoi justifier quelques touches de terracotta dans le salon ! Et puis, il y a le corps humain. Après une grande perte de poids, le mien a tout simplement perdu son isolant naturel : la graisse. Ce fameux « rembourrage thermique » que j’avais autrefois agissait comme un manteau permanent. Résultat : je suis devenue une sorte de baromètre humain, hypersensible au moindre courant d’air. D’ailleurs, selon cette étude de Shichao Liu, professeur à l’Institut polytechnique de Worcester (USA), notre perception du froid est avant tout subjective, liée à notre « interprétation de l’environnement ». En clair : deux personnes à 20 °C peuvent vivre deux réalités totalement opposées ! Et, c’est vrai : mon mari en tenue d’Adam, moi emmitouflée dans mon pilou, dans le salon !

Une personne qui a froid avec une boisson chaude.
Nous ne sommes pas tous égaux face aux températures. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quand la maison refroidit sans qu’on s’en aperçoive.

Même avec un chauffage performant, il suffit de quelques failles d’isolation pour que la sensation de froid s’installe. Une fenêtre mal étanchéifiée, un mur plus froid que l’air ambiant, un petit filet d’air sous la porte : tout cela fait chuter la température perçue de plusieurs degrés. Les experts de FioulRéduc rappellent d’ailleurs qu’un mur à 14 °C dans une pièce à 20 °C donnera une impression de 17 °C seulement. Ce n’est pas le thermomètre qui ment : c’est la moyenne thermique ressentie par votre corps. Autre coupable : l’humidité. Un air trop humide empêche la chaleur de bien se diffuser, tandis qu’un air trop sec accentue la perte d’eau par évaporation cutanée. Et, le corps, pour compenser, gaspille de l’énergie à maintenir ses 37 °C. Sans parler des courants d’air, qui imitent le fameux « effet vent » : à température égale, un léger flux d’air abaisse immédiatement la sensation de confort, comme si l’on passait de 20 °C à 17 °C.

Le froid, ce n’est pas que dans la tête : un vrai sujet de santé et d’isolation

Quand on a froid alors que le thermomètre affiche 20 °C, c’est souvent le signe d’un déséquilibre : isolation défaillante, humidité mal gérée, ou simplement thermorégulation corporelle perturbée. Dans mon cas, ce n’est ni psychologique ni énergétique : c’est physiologique ! Mon corps a changé, et mon « point de confort thermique » aussi. Mais, pour beaucoup, ces sensations cachent des pertes de chaleur invisibles. D’où l’importance d’un diagnostic thermique et de gestes simples : calfeutrer les ouvertures, vérifier l’humidité, bouger un peu (même derrière son bureau), ou adopter la déco et les textiles adaptés.

Infographie : Pourquoi a-t-on encore froid à 20 °C ? Humidité, isolation, courants d’air et ressenti personnel changent tout !
Infographie : Pourquoi a-t-on encore froid à 20 °C ? Humidité, isolation, courants d’air et ressenti personnel changent tout ! Crédit infographie : neozone.org

Et, entre nous, il vaut mieux ajouter un plaid que pousser le chauffage à 25 °C : votre corps, votre facture et la planète vous remercieront. Et vous, avez-vous trouvé votre température de confort idéale, ou grelottez-vous encore malgré les 20 °C affichés au thermostat ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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