Shruder : elle invente une machine innovante et mobile qui transforme le plastique en nouveaux objets

Louise Hardman invente la Shruder, une machine installée dans un container maritime, pour recycler les plastiques des océans et apporter un revenu supplémentaire aux communautés reculées d'Australie !

Les plastiques dans les océans se comptent en millions de tonnes à travers le monde; près de 200 millions… Récupérer et recycler ces déchets est devenu un enjeu majeur de notre époque. Si l’on ne fait rien, et selon la fondation Ellen Mac Arthur, il y a aura plus de plastiques que de poissons dans les océans en 2050 ! Louise Hardman, est une zoologiste australienne, passionnée des milieux aquatiques et spécialiste des tortues et oiseaux marins.

Il y a 28 ans, elle dirigeait un programme de recherche, de marquage et d’éducation des tortues marines sur la réserve des îles solitaires Nth NSW Coast, lorsqu’elle découvre une petite tortue agonisante, qui meurt lentement après avoir ingéré un morceau de plastique ! C’est un électrochoc: elle lance alors l’entreprise Plastic Collective, et invente la machine de recyclage mobile baptisée Shruder, une déchiqueteuse extrudeuse qui s’installe partout et surtout dans les communautés éloignées… Découverte de cette invention géniale !

Une infrastructure de recyclage mobile qui tient dans un container
Une infrastructure de recyclage mobile qui tient dans un container. Crédit photo : Plastic Collective

La Shruder pourquoi faire ?

Evidemment, cette machine se destine à lutter contre la pollution aux plastiques dans les océans, mais également à encourager les populations éloignées à s’investir dans la récupération des déchets… En effet, la Shruder n’est pas une simple machine à récupérer les plastiques, elle les transforme en ressources ! Tirer profit des déchets: voilà l’idée géniale de cette femme qui précise que « l’élimination de la pollution plastique des cours d’eau n’est pas un concept nouveau, mais la marchandisation des plastiques récupérés l’est. » Elle développe alors son concept sur les communautés régionales et éloignées d’Australie et des îles du Pacifique, qui n’ont pas accès aux centres de tri ou de recyclage… Le concept est de fabriquer une machine mobile qui s’installe dans les villages !

Comment fonctionne la Shruder ?

La création du container de recyclage mobile a pris plusieurs années et chaque container est unique, car conçu pour répondre aux besoins de chaque communauté. Ils comportent plusieurs composants, et peuvent inclure une extrudeuse, un broyeur et une écope. L’idée étant de pouvoir amener un centre de recyclage dans chaque village ou communauté afin de sensibiliser les gens à la pollution et au recyclage. Concrètement, les centres de recyclage mobiles installés dans des anciens containers maritimes permettent de transformer les plastiques en granulés qui vont à nouveau servir de matière première pour fabriquer d’autres objets.

Infrastructure matérielle et l'équipement
Crédit photo : Plastic Collective

Et que deviennent les plastiques récupérés ?

Louise Hardman a dû batailler pour trouver des entreprises qui acceptent de travailler avec des microbilles de plastiques issues de sa machine de recyclage, car les plastiques ne sont ni vierges, ni dépollués, mais uniquement réduits en granulés. Mais elle est parvenue à convaincre Rikki Gilbey, un fabricant de planches à main de bodysurfing, qui rachète désormais les granulés pour en faire des objets destinés à ce sport très pratiqué en Australie. Le fabricant estime que l’utilisation des plastiques de la Struder lui coûte un peu plus cher que des plastiques vierges, car il se doit de les dépolluer. Pour lui, il était impensable de fabriquer un produit qui pourrait à nouveau polluer l’océan qu’il aime tant… Mais il joue le jeu et permet aussi aux communautés de dégager un petit revenu grâce à la vente de leurs granulés de plastiques. En voilà une belle invention non ?

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Source
Abc.net.au

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

3 commentaires

  1. Bonjour nous sommes très intéressés !
    Nous sommes une association qui œuvre contre la pollution du plastique et toute forme de pollution anthropiques.

    Nous sommes basés actuellement au Cameroun.
    Tout récemment on a mené une écoactivité sur la rivière Olezoa sis à Yaoundé.

    On veut entrer en contact avec cette fondation.

  2. Va t-on enfin résoudre dans un proche avenir,avec ces amas de plastic qui pollue notre vie et notre environnement.
    Installé en Tunisie,intéressé par ce genre de problème.

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