Les nurdles, ces microbilles de plastique sont de véritables bombes à retardement pour nos espaces maritimes

53 millions de tonnes de déchets plastiques dans nos océans sont à prévoir d'ici 2030 si rien n'est fait; des milliers de containers contenant du plastique et des microbilles s'échouent chaque année, et mettent en péril l'ensemble de l'écosystème marin !

Elles ne se voient presque pas, n’ont aucune odeur et pourtant, elles sont bien présentes et polluent nos océans ! Elles, ce sont les « nurdles », des petits granulés de plastique qui sont de véritables bombes à retardement pour nos espaces maritimes. Si vous vous baignez dans l’une des eaux de notre planète monde cet été, vous partagerez votre baignade avec des milliards de billes plastiques, sans même vous en rendre compte ! A l’évidence, ces nurdles utilisées dans l’industrie sont un véritable danger pour les animaux marins… Mais comment sont-elles arrivées dans nos océans ? On vous explique tout !

Le plastique, utile mais polluant !

Chaque année, selon cette étude parue en 2021, on dénombre 24,4 milliards de particules de microplastiques. Les nurdles qui ont une taille comprise entre 1 et 5 millimètres font partie de ces polluants. Et ces données seraient 5 fois supérieures aux dernières estimations. Ces milliards de particules ainsi que tous les autres déchets du même ordre représentent environ 8.8 millions de tonnes de plastique, dont 250 000 tonnes de nurdles !  Concrètement, c’est un camion poubelle déversé chaque minutes dans l’océan.

Les microbes de la terre et de l’océan évoluent pour dégrader le plastique
Image d’illustration. Crédit photo : Shutterstock / chayanuphol

Comment les nurdles arrivent-elles dans les océans ?

Ces billes de plastiques sont la matière première de la fabrication de tous les produits en plastiques (emballages, jouets, pièces automobiles, bouteilles etc.). Et en mai 2021, un porte container coulait au large du Sri Lanka… A bord, du fioul bien sûr, mais surtout, 1680 tonnes de nurdles ! Un désastre écologique total, avec ces 87 containeurs qui se sont vidés dans l’océan ! Ces microbilles échouées ont donc poursuivi leur route, charriées par les courants marins… Certaines vont s’échouer sur les plages, mais la plupart resteront en suspension dans l’eau… Et deviendront un danger grave et imminent pour les animaux marins, qui les avalent évidemment ! Les 87 containers coulés ont fait grand bruit, mais ils ne sont qu’une toute petite partie de l’iceberg…. Chaque année, 10 000 containers seraient perdus en mer !

En quoi est-ce un grave danger pour les animaux ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des années d’étude pour comprendre que ces nurdles deviennent un aliment pour les poissons et autres cétacés. Et par conséquent, cela devient un danger pour l’humain, qui mange le poisson nourri aux nurdles ! Certaines ONG demandent d’ailleurs le classement des nurdles comme matière dangereuse, au même titre que le pétrole. Lorsque les poissons ingèrent ces nurdles, elles peuvent provoquer des ulcères puisque non digestes, et donc la mort… A plus long terme, cela pourrait même menacer d’extinction certaines espèces animales. Les oiseaux aussi sont concernés puisqu’ils peuvent prendre ces microbilles pour de la nourriture. Au Sri Lanka, les animaux retrouvés avec des nurdles dans l’estomac sont nombreux. A cause de cette nouvelle pollution, près de 20 000 familles n’ont plus la possibilité de pêcher, et par conséquent, de se nourrir !

Des nurdles trouvées en France

Si les Etats-Unis semblent être les plus gros pollueurs en la matière, la France n’est pas en reste… On retrouve bien ces microbilles sur les plages du Finistère, en Mer Méditerranée ou à Calais. Du Nord au Sud, nos fonds marins ne sont donc pas épargnés, et l’on se sent bien impuissant face à cette nouvelle pollution de nos océans ! Classer ces nurdles comme matière dangereuse permettrait de mieux encadrer leurs transports, et il y a urgence ! Si rien n’est fait, d’ici 2030, on pourrait atteindre 53 millions de tonnes de plastiques dans nos océans…

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Source
Consoglobe.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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