Compost : les erreurs les plus fréquentes à éviter pour un jardin zéro déchet

Le tri des biodéchets obligatoire en 2024 ? Attention, les composteurs ne sont pas des décharges et il y a certaines erreurs à éviter !

Dans quelques mois, le tri des biodéchets sera obligatoire pour tous les particuliers. Ils devront donc disposer d’une solution de compostage, par le biais d’un composteur de jardin, d’un point d’apport volontaire ou encore de composteurs partagés. Si vous possédez un jardin, le compost peut évidemment être utilisé comme engrais destiné à  votre potager ou à vos plantes d’ornement. Le gouvernement imposera le tri des biodéchets dans l’espoir de réduire la quantité de déchets incinérés et de revaloriser ces déchets ménagers. Chaque année, l’ensemble des ménages français produit 18 millions de tonnes de biodéchets, une matière première qui pourrait servir à produire de l’énergie propre par le biais de la méthanisation par exemple. Que faire alors pour composter efficacement ? Quels déchets peut-on mettre ou ne pas mettre dans le composteur ? On vous explique tout !

Où installer votre composteur ?

Si vous avez fait le choix d’un composteur de jardin, il ne s’agit pas de l’installer n’importe où. En effet, il faudra choisir un endroit plutôt ensoleillé et évitez de l’installer tout au fond de votre jardin ! Lorsqu’il pleuvra ou qu’il fera un froid de canard, aurez-vous la volonté de sortir y mettre vos biodéchets ? Il doit aussi être installé dans un endroit ventilé, sur un sol plan, désherbé et à même la terre, évidemment. De nombreux animaux vivent dans le composteur, et ils ont besoin d’être en contact avec le sol pour travailler dans votre tas de biodéchets !

Le réservoir d’eau permet au bac d’être autonome jusqu’à trois semaines.
Le réservoir d’eau permet au bac d’être autonome jusqu’à trois semaines. Crédit photo : Bioclimakit (capture d’écran Facebook)

Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?

Une idée reçue laisse entendre que le composteur doit uniquement récolter les épluchures de légumes. Et bien, non ! les épluchures sont évidemment les bienvenues et se trouvent généralement être la matière première apportée. Cependant, seules, elles ne peuvent pas produire un engrais convenable. D’où la nécessité d’apporter d’autres déchets végétaux : brindilles, résidus de tonte, feuilles mortes, que l’on appelle de la matière brune. Il est également recommandé d’y intégrer de la matière sèche comme des coquilles d’œufs, des morceaux de carton, des serviettes ou des mouchoirs en papier.

Zéro Déchet : Recyclez vos coquilles d'oeufs, elles ont des vertus insoupçonnées !
Zéro Déchet : Recyclez vos coquilles d’oeufs, elles ont des vertus insoupçonnées ! Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une autre erreur que nous commettons est de ne pas « remuer » le compost, nous entassons nos déchets en espérant un miracle ! Le tas de compost est « vivant », il faut donc l’aérer fréquemment avec le Brass’compost, par exemple ! Le dernier point concerne les fameux déchets de restes alimentaires. Il est plutôt déconseillé de mettre vos restes cuisinés comme le poisson, la viande, les os et autres restes de plats en sauce dans le compost. Certes, ils se décomposeront, mais attireront aussi les rongeurs et divers insectes carnivores (mouches, frelons asiatiques, etc.).

Et les épluchures de pommes de terre ?

La pomme de terre est un végétal, nous direz-vous, et nous en consommons beaucoup chaque année. La patate reste une valeur sûre et accessible, à cuisiner sous toutes ses formes. En revanche, attention aux épluchures de pommes de terre dans le compost, surtout si celles-ci ont commencé à germer. En fonction de leur méthode de culture, et dans le cas de culture traditionnelle, mais non biologique, elles sont traitées aux pesticides qui peuvent être néfastes au compost. Et si la peau de la pomme de terre présente des germes, vous risquez de transformer votre tas de compost en champ de patate !

Zéro Déchet : Comment cuisiner les épluchures, cosses ou racines de légumes ?
Les épluchures de pommes de terre peuvent également servir à faire des chips. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock 

Mais qui a inventé le compostage ?

Nous posons une question à laquelle il est quasiment impossible de répondre. Il n’existe pas réellement d’inventeur du compostage, car c’est une méthode ancienne et naturelle de décomposition de la matière organique, utilisée depuis des siècles pour améliorer la fertilité des sols. Le processus de compostage a souvent été découvert par hasard, et perfectionné au fil du temps. Le compostage a été développé et utilisé à grande échelle par les agriculteurs chinois dès le VIIIᵉ siècle, et est pratiqué en Europe depuis le Moyen Âge.

Produire de l’énergie thermique avec du compost, le système de chauffage “oublié” de l’ingénieur Jean Pain
Produire de l’énergie thermique avec du compost, le système de chauffage “oublié” de l’ingénieur Jean Pain. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Si l’on devait citer un nom concernant l’invention du compostage, ce serait celui du chimiste allemand Justus von Liebig qui a été le premier à étudier le compostage et à se dire qu’il pourrait être un atout pour l’agriculture moderne. Aujourd’hui, le compostage est une technique de gestion des déchets largement utilisée dans le monde entier, et qui est de plus en plus encouragée en raison de son impact positif sur l’environnement. En effet, le compostage permet de réduire les déchets envoyés en décharge, de produire un engrais naturel pour les sols et de limiter l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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