
La Fiat 500, icône de l’automobile italienne, s’apprête à faire son grand retour dans une version hybride bon marché. Stellantis, né de la fusion entre Fiat Chrysler et PSA-Peugeot, a annoncé la relance de la production à l’usine de Mirafiori à Turin dès novembre 2025. Ce choix stratégique intervient alors que le groupe a vu sa production en Italie chuter de 46 % en un an, passant de 751 000 véhicules en 2023 à seulement 475 000 en 2024, atteignant son plus bas niveau depuis 1956. Le nouveau modèle, équipé d’une batterie lithium 12 volts, sera proposé à un prix attractif de 17 000 euros. Olivier François, directeur général de Fiat, le décrit comme « la 500 pour les gens du quotidien, la 500 pragmatique ».
Stimuler la chaîne de production
Ce positionnement vise à séduire une clientèle en quête de véhicules modernes mais accessibles, dans un marché où les voitures entièrement électriques peinent à convaincre en raison de leur coût élevé et du manque d’infrastructures de recharge. À cela s’ajoute une concurrence asiatique de plus en plus féroce. La version électrique de la Fiat 500, proposée à environ 30 000 euros, n’a été produite qu’à 25 000 unités en 2024, en raison d’une faible demande. Ce ralentissement des ventes a affecté l’activité de l’usine de Mirafiori qui a été contrainte de suspendre sa production et de recourir au chômage partiel. En réponse, Stellantis prévoit de produire 5 000 unités de la version hybride d’ici la fin de l’année. Et comme si cela ne suffisait pas, le groupe ambitionne de dépasser à terme les 100 000 unités par an.
Des projets ambitieux autour de la 500
Ce passage à l’hybride illustre un changement radical au sein de l’industrie automobile qui mise sur une transition progressive, dictée à la fois par les réalités économiques et les préférences changeantes des consommateurs. Mais Stellantis ne compte pas en rester là. Le groupe envisage de lancer d’ici à 2027 une version optimisée et plus accessible de la Fiat 500 électrique, dont le prix devrait se situer entre 10 000 et 20 000 euros. Pour atteindre cet objectif ambitieux, la société prévoit de produire les batteries en interne, ce qui devrait réduire les coûts de fabrication. Par ailleurs, à l’horizon 2030, une nouvelle génération de la 500 devrait voir le jour. Celle-ci pourrait se décliner dans des versions électriques et hybrides, en fonction des réglementations en vigueur et de l’évolution du marché.
Une stratégie alignée sur les réalités du marché
En diversifiant son offre et en misant sur des modèles plus accessibles, le constructeur espère regagner des parts de marché dans le monde, notamment en Europe, et stabiliser l’emploi dans ses usines italiennes. Le choix de relancer la production à Mirafiori n’est pas anodin. Pour Stellantis, il s’agit non seulement de répondre aux attentes des consommateurs, mais également de préserver un savoir-faire industriel.
En somme, cette décision de proposer une version hybride plus abordable de la Fiat 500 incarne une réponse concrète aux défis économiques et environnementaux actuels. Que pensez-vous des difficultés que rencontrent les constructeurs automobiles européens face à la concurrence asiatique ?