
Le saviez-vous ? Selon des chiffres publiés sur Statista, moins de 0,05 % des accidents d’avion résulte en accidents mortels. Même si ce chiffre a largement baissé depuis les 1970, cela fait toujours de nombreuses victimes. Pour éviter cela, Eshel Wasim et Dharsan Srinivasan du campus BITS Pilani de Dubai ont développé un projet baptisé REBIRTH, un système de survie en cas de crash basé sur l’IA. Leur objectif ? Donner aux passagers une chance de survivre en cas d’accident d’avion, même lorsque tous les systèmes tombent en panne. En effet, contrairement à la plupart des systèmes de sécurité aérienne qui préviennent uniquement les crashs, ce concept est plus axé sur la survie des passagers. Découvrons davantage ce projet sélectionné au James Dyson Award !
Une conception basée sur trois piliers
Le processus de conception de ce système serait basé sur trois piliers, à savoir la réduction de la vitesse de descente, l’amortissement de l’impact et l’absorption d’énergie. Pour réduire la vitesse, l’équipe propose une inversion de poussée via des micro-propulseurs à combustible solide ou des parachutes de traînée. Des airbags (au niveau du nez, du ventre et de la queue de l’avion) déclenchés par l’IA amortiraient, en outre, l’impact. Ils affirment avoir conçu un prototype à l’échelle 1:12 utilisant des cartouches de CO₂, des capteurs Raspberry Pi et une logique de déploiement échelonné. Et pour absorber l’énergie, ils se sont tournés vers des matériaux tels que le Kevlar, le TPU, le Zylon et le STF. « En étudiant les rapports d’accidents d’avions, les systèmes d’atterrissage militaires et les fluides intelligents comme le STF, nous avons constaté que la plupart des décès sont dus à l’impact et non à l’explosion », expliquent les concepteurs.
Utilisation de technologies intelligentes
Selon eux, cinq technologies révolutionnaires sont utilisées dans ce projet, entre autres, pour prédire les accidents, ralentir l’avion, protéger les passagers et aider les sauveteurs. La première est la détection par IA, visant à surveiller certains paramètres tels que la vitesse, l’altitude, l’état des moteurs de l’avion, etc. La seconde est le déclenchement automatique et rapide des airbags, afin d’absorber les chocs et protéger la coque de l’appareil. La troisième est l’activation de propulseurs à gaz pour ralentir la descente en plein vol et pas seulement après l’atterrissage. La quatrième est l’utilisation de revêtements intelligents, tels que des fluides non newtoniens (derrière les parois et les sièges), en vue de minimiser les blessures. La cinquième technologie, quant à elle, est axée sur les signaux de sauvetage (GPS, balises infrarouges, feux de sortie…) pour permettre aux équipes de secours de localiser rapidement le lieu du crash.
Réduction de la force d’impact de plus de 60 %
D’après des simulations effectuées par l’équipe en charge du projet, la force d’impact est réduite de plus de 60 %. Une révolution dans le domaine de l’aviation, selon eux, qui considèrent d’ailleurs REBIRTH comme le premier système de survie basé sur l’intelligence artificielle. Ils indiquent que ce projet est prêt pour des tests à l’échelle, avec des schémas, des simulations et des données sur les matériaux déjà au point. L’équipe prévoit de construire des modèles fonctionnels des principaux composants du système, de les tester en laboratoire avec des experts, mais aussi en soufflerie et lors d’essais de chute.
Et ce n’est pas tout, elle prévoit également de créer une entreprise pour développer davantage l’idée, déposer des brevets et obtenir des financements. « D’ici à cinq ans, nous souhaitons que REBIRTH soit testé, approuvé et utilisé en vol réel, faisant de la survie en cas de crash une norme et non un miracle », concluent les concepteurs. plus d’informations sur le site jamesdysonaward.org. Pensez-vous que ce projet soit réalisable ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
« moins de 0,05 % des accidents d’avion résulte en accidents mortels »
Cette affirmation EST FAUSSE pour tous les avions qui ont un incident irrécupérable en vol et ne peuvent atterrir en sécurité.
Hors toutes les illustrations correspondent à un avion en vol, si l’Airbag est déployé c’est qu’il ne peut atterrir sur une piste avec son train d’atterrissage en bon état et sorti…
Parmi les 99,95% d’accidents d’avion qui ne sont pas mortels, nul doute que les situations ne sont en rien comparables.
On peut imaginer que l’illustration est pour les nuls, mais alors c’est trompeur.
Au cas ou vous l’ignorez, un atterrissage d’un avion de ligne ne se fait pas à 60km/h, on est plutôt entre 150 et 300km/h selon les conditions (poids, vents etc).
Les Airbags automobile ne prétendent pas sauver un conducteur à 200km/h, car la décélération brutale provoque des ruptures d’organes internes au corps humain.
On peut se demander comment un Airbag avion tel qu’illustré pourrait mieux sauver les passagers, au mieux il pourrait sauver l’avion mais pas son contenu… à condition qu’il ne pique pas du nez (non protégé), qu’il ne se casse pas en plusieurs morceaux (jamais arrivé ?) et toutes les autres conditions « marginales » que la réalité impose.
Par ailleurs, imposer un tel surcoût à 100% des avions commerciaux est loin d’être invisible financièrement, surtout lorsque 99,95% des accidents ne sont pas mortels : il est sans doute plus « rentable » de payer des compensations aux familles que de claquer un max dans un équipement qui devrait de plus subir des examens réguliers onéreux, sans compter le remplacement car un tel Airbag sur la durée commerciale d’un avion de ligne, de l’ordre de 30 ans, c’est à priori utopique.
Du coup, 1er Avril retrouvé au fond d’un tiroir ?
Espérons que la fabrication des airbags ne sera pas confiée à Takata