Quand faut-il changer l’anode de son chauffe-eau, et peut-on le faire soi-même ?

Inutile d’attendre la panne pour s’en soucier : une simple tige de magnésium bien entretenue peut prolonger la vie de votre chauffe-eau et alléger vos factures.

Hier, en rentrant de réunion, j’ai découvert un petit voyant lumineux qui clignotait sur mon chauffe-eau… La notice m’indiquait un problème d’évacuation des gaz brulés ! Ni une ni deux, j’ai démonté ma chaudière, mon plombier Loïck m’avait montré la marche à suivre et ma chaudière a de nouveau respiré à plein poumon… Chez ma mère, ce fut un peu plus compliqué car c’était l’anode de son chauffe-eau électrique qui ne voulait plus jouer son rôle ! Mais au-delà de la petite panne du quotidien, savez-vous que votre chauffe-eau cache un composant essentiel à son bon fonctionnement ? Elle, c’est l’anode, et effectivement, on n’y pense pas souvent, mais une anode encrassée peut transformer un chauffe-eau fiable en véritable gouffre énergétique.

De plus, cela peut provoquer des dysfonctionnements. Cette dernière, lorsqu’elle ne joue plus son rôle de protection, entraîne la corrosion de la cuve, puis l’eau prend une odeur d’œuf pourri, et la consommation grimpe en flèche. Selon le ministère de la Transition écologique, un ballon mal entretenu peut consommer jusqu’à 30 % d’énergie en plus. Autrement dit, une simple tige de magnésium négligée peut coûter cher à long terme ! Alors peut-on changer cette anode soi-même ou doit-on faire appel au plombier ? Réponse dans cet article.

Deux anodes de chauffe-eau, l'une neuve et l'autre à remplacer.
Différence entre une anode neuve et une à remplacer. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment fonctionne l’anode en magnésium d’un chauffe-eau ?

L’anode, c’est un peu le paratonnerre de votre chauffe-eau : elle se sacrifie pour éviter que la cuve rouille. Fabriquée en magnésium, elle attire naturellement les minéraux et l’humidité responsables de la corrosion. Mais, au fil du temps, elle s’use. Et, lorsqu’elle disparaît complètement, la cuve se retrouve sans défense. En général, on la remplace tous les 2 à 3 ans, ou dès qu’elle mesure moins d’un centimètre de diamètre. Changer une anode n’est pas compliqué, mais cela demande un peu de méthode : il faut couper l’électricité, vidanger le ballon, démonter le corps de chauffe, puis vérifier son état. Si elle est encore épaisse, on la garde. Si elle est réduite à une brindille, on la change sans hésiter. Certains modèles plus récents utilisent une anode ACI (courant imposé) ou hybride, qui ne nécessite pas d’entretien. Pour savoir quel type équipe votre chauffe-eau, il suffit de jeter un œil à la notice ou au modèle du ballon. Besoin d’astuces supplémentaires pour entretenir votre chauffe-eau ? Rendez-vous dans cet article, il est rempli d’astuces malignes.

L’entretien pour éviter les pannes et les surconsommations

Un chauffe-eau mal entretenu, c’est une consommation d’énergie qui grimpe sans prévenir. En revanche, un ballon suivi et une anode remplacée à temps, c’est un confort durable. D’ailleurs, couper votre chauffe-eau en cas d’absence prolongée ou ajuster la température sont d’autres gestes utiles pour réduire la facture. Par exemple, on vous expliquait dans cet article complet s’il fallait couper ou non votre chauffe-eau en cas d’absence.

Un homme change l'anode de son chauffe-eau.
L’anode d’un chauffe-eau permet d’éviter les risques de corrosion. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Voici un petit récapitulatif pour y voir plus clair :

Type d’anode Durée de vie moyenne Entretien nécessaire Niveau de difficulté
Magnésium (sacrificielle) 2 à 3 ans Remplacement régulier Moyen
ACI (courant imposé) Permanente Aucun Facile
ACI hybride 4 à 6 ans Vérification simple Facile

Astuce personnelle : chez mes parents, nous avons remplacé l’anode à la main il y a deux ans. Bilan : une cuve encore impeccable et aucun bruit suspect, preuve que ça valait la peine d’y consacrer une matinée (et un peu d’huile de coude !).

Changer soi-même l’anode, c’est possible (et économique !)

La réponse est oui… à condition d’être un minimum bricoleur et prudent. L’intervention n’est pas risquée, mais il faut respecter quelques règles de sécurité : couper le courant, attendre que l’eau refroidisse, puis vidanger le ballon. Les anodes se trouvent généralement sur le dessus du chauffe-eau, vissées au corps de chauffe. On peut en acheter dans les magasins de bricolage ou en ligne, à partir d’une vingtaine d’euros. Mais si vous n’êtes pas à l’aise avec un tournevis, mieux vaut confier la mission à un plombier. Cela coûte une centaine d’euros, néanmoins cela vous évite bien des sueurs froides (dans tous les sens du terme).

Deux anodes magnésium de chauffe-eau.
Comparatif entre deux anodes magnésium de chauffe-eau. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

D’ailleurs, pour réduire encore la consommation sans travaux, retrouvez nos astuces simples ici. Et vous, saviez-vous que cette petite anode cachée dans votre ballon pouvait prolonger sa durée de vie et alléger votre facture d’électricité ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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