Motards : de nouveaux radars anti-bruit pour tenter d’en finir avec les rodéos urbains !

En 2022, toute infraction sonore par les engins à deux ou trois roues pourra être sanctionné par les nouveaux radars automatiques : les Méduses... Ils sont déjà testés dans huit villes en France, mais n'envoient pas d'amendes pour le moment !

Depuis quelques années, une nouvelle mode envahit les villes et les campagnes… Les rodéos motorisés deviennent fréquents et sont un véritable fléau pour celles et ceux qui les supportent. Outre les rodéos, les cyclomoteurs qui passent en trombe dans les rues et qui font un bruit d’enfer sont également plutôt désagréables à entendre.

Pour tenter d’enrayer ce phénomène des deux-roues trop bruyants, les autorités testent un nouveau genre de radar ! Le radar anti-bruit va mesurer les décibels émises par l’engin… Et si le maximum autorisé est atteint, une contravention sera à la clé. Avec potentiellement une immobilisation du véhicule ! En effet dans de nombreux cas, ces véhicules ne sont pas homologués. Explications.

Huit villes en test !

Depuis 2019, un radar de genre que les autorités ont baptisé Méduse est en test dans la ville de Saint-Forget (78). Cette année sept autres villes se portent volontaires pour accueillir les Méduses !

  • Paris
  • Nice (Alpes-Maritimes)
  • Toulouse (Haute-Garonne)
  • Bron (Rhône)
  • Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)
  • Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne)
  • Saint-Lambert (Yvelines)

Si, pour le moment, la Méduse se contente de mesurer les bruits émis par les véhicules, le système devrait bientôt se perfectionner.

Motards : bientôt de nouveaux radars anti-bruit pour tenter d'en finir avec les rodéos urbains !
Photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock / Sunmax

Un vrai radar anti-bruit

D’ici quelques mois, ces radars anti-bruit seront équipés d’une caméra à 360° et de 4 micros. Le dispositif pourra donc lire les plaques d’immatriculation et donc flasher les engins bruyants. Le radar anti-bruit s’adresse uniquement ou deux ou trois-roues motorisés.

Un décret… en 2022

Bien que ces radars devraient bientôt orner certaines rues des villes candidates, le décret encadrant ce radar ne sera pas publié avant 2022… Ce qui veut dire que, même s’il est mis en place et opérationnel, les amendes, elles, ne tomberont pas avant la publication du décret. Attention, le décret encadrera l’utilisation de ce nouveau radar et non pas la législation concernant les seuils de bruit autorisés. Ces seuils existent déjà !

Quelle est la réglementation en la matière ?

Le Code de La Route prévoit un niveau sonore maximum pour tous les véhicules à moteur. Cette loi date de 1983, mais elle est toujours en vigueur. Selon le site Sécurité Moto, cela revient à ces vitesses :

  • Cyclomoteur dont la vitesse maxi est inférieure ou égale à 25 km/h    : 66 dB
  • Cyclomoteur dont la vitesse maxi est supérieure à 25 km/h : 71 dB
  • Motocycle dont la cylindrée est comprise entre 50 et 80 cm³ : 75 dB
  • Motocycle dont la cylindrée est comprise entre 80 et 175 cm³ : 77 dB
  • Et, motocycle dont la cylindrée est supérieure à 175 cm³ :80 dB

Toute infraction à ces taux de décibels entraîne une amende de 135€ pour émission de bruits susceptibles de causer une gêne aux autres usagers de la route ou aux riverains. Elle peut également entraîner une immobilisation du véhicule. En cas d’accidents matériels ou corporels lourds, l’assurance peut également refuser de vous indemniser puisque le véhicule ne sera pas conforme aux normes en vigueur.

Quelques mois donc, pour se mettre aux normes.

Dans un rapport de juillet 2021, l’ADEME estime le coût de la pollution sonore à plus de 155 milliards d’euros. Sur cette somme, plus de 80 milliards reviennent au seul trafic routier. Outre le fait de supporter le bruit, cela aurait des effets sanitaires sur ceux qui subissent ces nuisances : anxiété, dépression, maladies cardiovasculaires, troubles alimentaires. Mais cela impacterait aussi d’autres facteurs comme le prix de l’immobilier par exemple. Les motards non respectueux de la tranquillité d’autrui ont donc quelques mois pour que leur engin ne dépasse plus les bornes !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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