Les salles de cinéma enregistrent une chute de 73% du taux de fréquentation depuis le déconfinement…

Septième art : le cinéma est-il en train de mourir à petit feu ?

Après avoir été confinés plusieurs semaines à domicile, on serait tenté de croire que beaucoup de monde se seraient rués dans les salles de cinéma lorsque les mesures de verrouillage ont été levées. Mais, à en croire les chiffres du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), les impacts du coronavirus se sont lourdement faits sentir dans l’industrie cinématographique et même aujourd’hui encore, les pertes restent considérables.

2020, une année difficile pour l’industrie du cinéma

D’après les chiffres divulgués par le CNC, le comparatif entre le taux de fréquentation au cours des sept premiers mois de l’année 2019 et celui de 2020 est sans équivoque. Normal diriez-vous à cause de la pandémie de coronavirus, toutefois, même si les salles ont progressivement rouvert depuis le vendredi 22 juin, et que les séances sont à 75% de la programmation habituelle, les pertes enregistrés sont toujours élevées, allant d’une baisse de fréquentation de 20,2% en janvier et février 2020, montant à 68,2% en mars et atteignant une baisse de 73,8% en juillet dernier.

Lors de la réouverture des salles, ce sont les projections prévues initialement pour le 15 mars qui ont été diffusées. Pourtant, en temps normal, c’est à la période estivale que sortent les films américains à fort potentiel. C’est le cas par exemple de Toy Story 4 ou Le Roi Lion qui sont sortis à cette période en 2019. Mais cette année, seulement 5 à 10 films sont sortis chaque semaine depuis le 1er juillet, ce qui représente à la fois une offre limitée et une situation inédite.

Mulan, un parfait exemple des répercussions de cette crise

Autre preuve de cette situation exceptionnelle, prenons le cas de Mulan. L’adaptation cinématographique de la guerrière chinoise aurait normalement dû sortir en salles avant de sortir en streaming au mois de septembre, rapporte Franceinfo. Néanmoins, les choses ne se passeront pas ainsi, a annoncé Disney le mardi 5 août.

Alors que la projection du film avait déjà été repoussée à trois reprises, le groupe américain a finalement décidé que le Blockbuster sortirait directement sur sa plateforme Disney+ à partir du vendredi 4 septembre 2020 et qu’il serait accessible pour ses abonnés à la condition, toutefois, de débourser 29,99 dollars supplémentaires, soit une trentaine d’euros environ.

D’après Bob Chapek, le PDG de Disney, cette décision est disruptive. Néanmoins, le coût ne sera pas le même pour tous les abonnés selon le pays dans lequel ils résident. De plus, Mulan sortira tout de même dans les salles obscures dans les pays où il n’y a pas encore de service de streaming, comme c’est le cas pour la Chine.

Comment s’en sort le cinéma français dans cette crise?

Du côté du cinéma français, si la part de marché des films français était de 35,4% entre janvier à juillet 2019, elle était de 38,7% lors des sept premiers mois de cette année. En comparaison, la part de marché des films américains était de 52,1% en 2019 et est descendue à 51% cette année.

Notons également que depuis la réouverture, près de 6 millions d’entrées ont été enregistrées, la plus grande fréquentation ayant été observée en France, puis en Allemagne, en Autiche, aux Pays-Bas et en Espagne. Espérons que la situation s’améliore dans les prochains moins, ou à défaut de s’améliorer, qu’elle ne se détériore pas davantage.

Photo de couverture Yaorusheng / Shutterstock
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Arielle Lovasoa

Je me retrouve dans les mots de Françoise Giroud dans Lou: Histoire d'une femme libre: "C'est une fille irréductible qui n'en fait et n'en fera jamais qu'à sa tête, non pas par caprice mais par nature". A cela, j'ajouterai le sage conseil de Confucius, mon leitmotiv: "Si tu veux profiter de ta vie, apprends à profiter de ta simple journée"

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