Afrique : le grand mur d’arbres de 8000 km pour lutter contre la désertification commence (enfin) à sortir de terre

Le projet de la Grande Muraille Verte est né en 2008 à l'initiative de l'Union Africaine; il a pour ambition de créer une zone de 8000 km d'arbres replantés entre le Sénégal et Djibouti. 15 ans plus tard, où en est-on ?

Le réchauffement climatique et la pollution, on le sait, sont des enjeux cruciaux pour le monde de demain… Les interventions humaines en termes de bétonnage et de déforestations ont mis à mal l’intégralité de la planète, et il va falloir réparer les erreurs commises par le passé pour des objectifs mercantiles. En 2008, un projet pharaonique naissait en Afrique, et plus précisément dans la région semi-aride située au Nord du Sahara. Le projet baptisé « Grande Muraille Verte » avait pour objectif de reverdir une barrière de 8000 km allant du Sénégal à Djibouti, d’Ouest en Est du continent africain… Le projet avait été décrié, mais force est de constater que 15 ans après, la Grande Muraille Verte est bel et bien entrain de reverdir l’Afrique !

Genèse du projet de grande muraille verte

La Grande Muraille Verte (GMV) naît en 2007, à l’initiative de l’Union Africaine qui souhaite lutter contre les effets du changement climatique et la désertification sur le continent. Le désert avance inéluctablement, et cette barrière verte permettrait de transformer la vie de millions d’habitants situés de part et d’autre de cette muraille d’arbres ! Créer de nouveaux écosystèmes qui permettrait non seulement de lutter contre le réchauffement climatique, mais également d’offrir de nouvelles sources de productions aux habitants. Le projet était de relier Dakar (Sénégal) à Djibouti, soit 11,7 millions d’hectares à replanter pour le bien de tous !

Que doit apporter exactement cette Grande Muraille Verte ?

Le projet a été décrié lors de son lancement, les détracteurs émettant des doutes sur l’utilité et la faisabilité d’une telle entreprise. Pourtant, selon les autorités, les avantages pour les populations sont nombreux dans une région où la sécheresse est légion:

  • Protection des champs et des villages contre les vents et les poussières du désert, et donc contre les maladies qui pourraient en découler.
  • Apport d’éléments nutritifs: les feuilles mortes apportent une régénération naturelle des sols et augmente leurs capacités à garder l’eau.
  • Augmentation de la pluviométrie et de l’humidité grâce à la « transpiration naturelle » (évapotranspiration) des arbres en place.
  • Réserver alimentaire pour le bétail avec un fourrage de meilleure qualité, puisque l’ombre des arbres en permet une meilleure pousse.

Et à l’échelle mondiale, ce nouveau « poumon vert » à quelques heures d’une Europe très industrialisée ne peut être que bénéfique.

Infographie sur l'évolution du grand mur vert d'arbres en Afrique
Crédit infographie : Statista

Le résultat, 15 ans plus tard

Après 15 ans de plantation, la GMV d’Afrique, qui, en termes de distance pourrait relier Paris à Pékin, « ambitionne de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030″. Cette Grande Muraille Verte permettra aussi de capturer 250 millions de tonnes de carbone. A l’heure actuelle, le projet serait réalisé à 15% de son objectif final. L’argent est le nerf de la guerre, et c’est probablement à cause d’un manque de moyens financiers que le projet n’a pas progressé aussi vite que prévu.

Dix ans après sa mise en œuvre et avec un taux d’avancement d’environ 15 %, l’initiative redonne déjà vie aux paysages dégradés d’Afrique à une échelle sans précédent, offrant une sécurité alimentaire, des emplois et une raison de rester aux millions de personnes qui vivent sur son parcours. greatgreenwall.org

Cependant, 20 milliards de dollars ont été promis à l’international pour que ce projet avance. L’espoir d’atteindre l’objectif pour 2030 semble un peu utopique, mais ces 20 milliards d’investissement pourrait peut-être permettre sa réalisation. Sur les onze pays engagés dans le projet, tous n’auraient pas vraiment joué le jeu de la GMV. L’Ethiopie (57%) a apporté une grosse contribution au projet tout comme le Niger (20%), l’Érythrée (15%) ou le Sénégal (3%). Les sept autres pays, qui n’ont réalisé que 5% de restauration,  ont encore des efforts à faire pour que la Grande Muraille Verte devienne le poumon de l’Afrique !

Plus de 900 000 abonné(e)s nous suivent sur les réseaux ! Pourquoi pas vous ? Abonnez-vous à notre Newsletter ou suivez-nous sur Google News et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Source
Statista.com

2 commentaires

  1. Pourquoi le grand Bill Gates qui ne sait pas quoi faire de son argent ne vient pas payer quelques millions d’arbres à planter au lieu de nous envoyer ses maïs ou manioc avec OGM….!?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page