Comment se débarrasser facilement et rapidement de l’herbe de la pampa ?

Avec ses grands plumeaux, elle séduisait les paysagistes… Jusqu’à ce qu’elle devienne une menace écologique bien réelle.

Elle est grande, elle est belle, elle ondule dans le vent… et pourtant, l’herbe de la pampa, ou Cortaderia selloana, est aujourd’hui dans le collimateur des autorités. Vendue, il y a encore quelques années, comme la star des parterres déco et des mariages bohèmes, elle est désormais interdite en France depuis un arrêté ministériel du 2 mars 2023, car considérée comme plante exotique envahissante. Et, si vous vivez sur la côte basque, vous l’avez sûrement déjà croisée (ou subie). Alors que faire si un de ces plumeaux trône fièrement au fond de votre jardin ? On vous explique tout dans cet article. Nous vous en avions déjà parlé dans celui-ci, car j’ai pu observer le phénomène lors de mes dernières vacances, près de Port-La-Nouvelle, où elle envahit les jardins !

Pourquoi elle fait tant de dégâts ?

À première vue, rien de bien méchant : de grandes feuilles, des plumeaux majestueux… une allure presque poétique. Mais, sous ses airs de beauté végétale, l’herbe de la pampa est une machine de guerre écologique. Chaque panicule peut produire jusqu’à un million de graines, légères comme l’air, prêtes à s’envoler au moindre courant d’air pour coloniser talus, dunes, friches et même ronds-points fleuris. Une fois installée, elle étouffe la concurrence, empêche les plantes locales de repousser et modifie profondément les écosystèmes. Résultat : les dunes basques, les rives atlantiques et même certaines zones protégées sont en train de virer au cauchemar. L’interdiction ? Une réponse urgente à une prolifération totalement incontrôlée.

Infographie : quels sont les dangers de l'herbe de la pampa ?
Infographie : quels sont les dangers de l’herbe de la pampa ? Crédit infographie : www.neozone.org.

Comment s’en débarrasser efficacement ?

Si vous avez déjà un plant chez vous, pas de panique : aucune amende ne tombera sur votre paillasson. Mais, il est vivement conseillé d’agir avant la floraison (souvent fin août), pour éviter que votre plumeau ne devienne père de mille enfants végétaux.

Voici les étapes à suivre :

  • Coupez les panicules dès qu’elles apparaissent (gants obligatoires, les feuilles sont coupantes).
  • Mettez-les dans un sac plastique bien fermé, direction la déchetterie.
  • N’essayez pas de composter, la plante résiste à des températures folles (jusqu’à 70 °C nécessaires).
  • De préférence, la plante en entier (tracteur ou gros bras recommandés).

Et, surtout, renseignez-vous auprès de votre mairie : certaines communes organisent des campagnes d’arrachage ou proposent un traitement spécifique des déchets verts contaminés.

De nombreux plants d'herbe de la pampa.
L’herbe de la pampa est invasive et nuit à la biodiversité dans certaines régions. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Tableau comparatif : avant / après l’herbe de la pampa

Critère Avec herbe de la pampa Sans herbe de la pampa
Biodiversité Pauvre, dominée par une seule espèce Diversifiée et équilibrée
Aspect esthétique Décoratif au début… envahissant vite Plus naturel, moins imposant
Entretien Taille fréquente, risque de dispersion Moins contraignant
Risque écologique Élevé (zones protégées, rivières) Limité
Réglementation Interdiction totale depuis 2023 Respect de la loi
Traitement des déchets Déchèterie obligatoire Compostage souvent possible

Peut-on l’éliminer sans tout retourner dans le jardin ?

Bonne nouvelle : oui, on peut s’en débarrasser sans tout ravager. La clé, c’est d’intervenir au bon moment (avant la floraison), de bien emballer les parties coupées, et de ne pas laisser traîner les déchets. Même coupée, cette plante peut jouer les revenantes si elle n’est pas traitée correctement. L’idéal ? Agir à plusieurs. Si votre voisin laisse son pied en paix, il y a de grandes chances que vos efforts soient réduits à néant. D’où l’intérêt d’une action coordonnée à l’échelle locale : certains villages basques comme Urrugne ont déjà mis en place des solutions innovantes, comme le lombricompostage haute température, selon cet article de France Bleu.

Des herbes de la pampa.
Certaines régions se mobilisent pour tenter d’éliminer cette plante invasive. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un peu de logistique, beaucoup de motivation… et vous pourrez dire adieu à votre touffe rebelle sans culpabiliser. Et vous, avez-vous déjà tenté de vous débarrasser de l’herbe de la pampa avant qu’elle ne transforme votre jardin en savane impénétrable ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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