Eautonome, un atelier artisanal d’oyas (ollas) en terre cuite pour économiser l’eau dans le jardin

Cécile Cathala est artisane céramiste et se consacre à la fabrication traditionnelle des oyas. Ces pots en terre cuite qui permettent de réaliser 60 à 70% d'économies d'eau.

Comment réaliser des économies d’eau ? Cette question, nous sommes nombreux à nous la poser devant les sécheresses annoncées, le réchauffement climatique et l’augmentation prévisible des coûts de l’eau des réseaux. Récupérer l’eau de pluie est une des méthodes préconisées pour éviter de consommer de l’eau potable, mais il existe une autre méthode ancestrale, qui revient sur le devant de la scène : les oyas (ou oyats, ou ollas). Ces pots poreux en terre cuite, que l’on plante dans un pot de fleurs ou que l’on enterre, s’avèrent une solution pratique, économique et écologique, pour économiser sur l’arrosage. En Bretagne, Cécile Cathala, artisane céramiste, fabrique des oyas depuis 2017. Elle propose aussi des stages de fabrication et de nombreuses animations autour de l’oya, dont on entendra forcément parler dans les mois à venir. Présentation.

Qui est Cécile Cathala ?

Cécile Cathala fonde son atelier artisanal, Eautonome, en 2017. Depuis cette date, elle se consacre à sa passion pour la poterie et se spécialise dans la fabrication d’oyas. En 2022, la demande explose, Cécilia s’aperçoit qu’avec les sécheresses consécutives, l’économie d’eau est devenue une question centrale pour de nombreux particuliers. Certaines municipalités équipent leurs parterres fleuris d’oyas pour limiter leur consommation d’eau. C’est le cas, par exemple, du village de Roeschwoog dans le Bas-Rhin. Certaines collectivités du Pays de Vannes ont également opté pour les oyas. Elles affirment économiser 60 à 70 % de leur consommation d’eau pour arroser leurs espaces fleuris !

Un Oya en tube pour les jardinières.
Un Oya en tube pour les jardinières. Crédit photo : Eautonome (Cécile Cathala)

Comment Cécile fabrique-t-elle ses oyas ?

La fabrication d’un oya nécessite trois semaines avant qu’il ne soit utilisable. Tout part de pain d’argile de 500 g, façonné sur un tour de potier. La pâte est ensuite séchée pendant trois semaines, puis cuite au four durant 24 h. Cécile fabrique deux types d’oyas : ceux à planter et ceux à enterrer. L’oya à planter se destine aux pots de fleurs qui ornent votre terrasse ou votre balcon.

Comme son nom l’indique, il se plante dans le pot. Il suffit de remplir le petit réservoir aérien, et l’eau se diffuse à la racine de la plante par le biais de la petite « tige » en terre cuite, plantée dans la terre. L’oya à enterrer est plutôt destiné aux massifs fleuris, et se met directement en terre. Seul le petit couvercle qui protège l’eau des saletés et de l’évaporation reste visible en surface. Grâce au principe de porosité, le remplissage d’un oya à enterrer se fait tous les douze jours, en fonction des conditions météorologiques.

Un Grand Oya pour les arbres fruitiers et les plants de tomates.
Un Grand Oya pour les arbres fruitiers et les plants de tomates. Crédit photo : Eautonome (Cécile Cathala)

Les oyas, une technique ancestrale

Cécile n’a rien inventé, elle a seulement très vite compris que cette technique ancestrale d’arrosage avait un bel avenir à l’époque du réchauffement climatique. Il est difficile de dater l’invention des oyas, car leur utilisation remonte à l’Antiquité, où ils étaient utilisées dans des régions arides du monde entier pour irriguer les cultures. Cécile propose également des stages de fabrication. Elle parle de sa passion pour les oyas sur de nombreux événements, qui se déroulent principalement en Bretagne. Vous pouvez retrouver les oyas à planter ou à enterrer en vente sur le site Eautonome. Quant aux stages de fabrication, vous pouvez suivre sa page Facebook afin de connaître les futurs événements prévus.

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Source
Ouest-france.frEautonome.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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