Comment réaliser des économies d’eau ? Cette question, nous sommes nombreux à nous la poser devant les sécheresses annoncées, le réchauffement climatique et l’augmentation prévisible des coûts de l’eau des réseaux. Récupérer l’eau de pluie est une des méthodes préconisées pour éviter de consommer de l’eau potable, mais il existe une autre méthode ancestrale, qui revient sur le devant de la scène : les oyas (ou oyats, ou ollas). Ces pots poreux en terre cuite, que l’on plante dans un pot de fleurs ou que l’on enterre, s’avèrent une solution pratique, économique et écologique, pour économiser sur l’arrosage. En Bretagne, Cécile Cathala, artisane céramiste, fabrique des oyas depuis 2017. Elle propose aussi des stages de fabrication et de nombreuses animations autour de l’oya, dont on entendra forcément parler dans les mois à venir. Présentation.
Qui est Cécile Cathala ?
Cécile Cathala fonde son atelier artisanal, Eautonome, en 2017. Depuis cette date, elle se consacre à sa passion pour la poterie et se spécialise dans la fabrication d’oyas. En 2022, la demande explose, Cécilia s’aperçoit qu’avec les sécheresses consécutives, l’économie d’eau est devenue une question centrale pour de nombreux particuliers. Certaines municipalités équipent leurs parterres fleuris d’oyas pour limiter leur consommation d’eau. C’est le cas, par exemple, du village de Roeschwoog dans le Bas-Rhin. Certaines collectivités du Pays de Vannes ont également opté pour les oyas. Elles affirment économiser 60 à 70 % de leur consommation d’eau pour arroser leurs espaces fleuris !
Comment Cécile fabrique-t-elle ses oyas ?
La fabrication d’un oya nécessite trois semaines avant qu’il ne soit utilisable. Tout part de pain d’argile de 500 g, façonné sur un tour de potier. La pâte est ensuite séchée pendant trois semaines, puis cuite au four durant 24 h. Cécile fabrique deux types d’oyas : ceux à planter et ceux à enterrer. L’oya à planter se destine aux pots de fleurs qui ornent votre terrasse ou votre balcon.
Comme son nom l’indique, il se plante dans le pot. Il suffit de remplir le petit réservoir aérien, et l’eau se diffuse à la racine de la plante par le biais de la petite « tige » en terre cuite, plantée dans la terre. L’oya à enterrer est plutôt destiné aux massifs fleuris, et se met directement en terre. Seul le petit couvercle qui protège l’eau des saletés et de l’évaporation reste visible en surface. Grâce au principe de porosité, le remplissage d’un oya à enterrer se fait tous les douze jours, en fonction des conditions météorologiques.
Les oyas, une technique ancestrale
Cécile n’a rien inventé, elle a seulement très vite compris que cette technique ancestrale d’arrosage avait un bel avenir à l’époque du réchauffement climatique. Il est difficile de dater l’invention des oyas, car leur utilisation remonte à l’Antiquité, où ils étaient utilisées dans des régions arides du monde entier pour irriguer les cultures. Cécile propose également des stages de fabrication. Elle parle de sa passion pour les oyas sur de nombreux événements, qui se déroulent principalement en Bretagne. Vous pouvez retrouver les oyas à planter ou à enterrer en vente sur le site Eautonome. Quant aux stages de fabrication, vous pouvez suivre sa page Facebook afin de connaître les futurs événements prévus.
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