Un village alsacien utilise la technique ancestrale des jarres enterrées (Oyas) pour économiser l’eau de ses jardins

Les oyas sont des jarres en terre cuite que l'on remplit d'eau et que l'on enterre... Une technique ancestrale qui permet de ne plus gaspiller d'eau pour l'arrosage, les plantes se gèrent elles-mêmes !

Les restrictions d’eau sont déjà en place dans certains départements français, et les météorologues annoncent apparemment un été « très chaud ». Chaque année, les températures grimpent et les ressources en eau s’amenuisent… Dans les temps anciens, les habitants ne parlaient pas de réchauffement climatique, pourtant ils utilisaient des techniques bien plus écologiques que les nôtres, notamment en matière d’arrosage par exemple. Pour abreuver leurs potagers, leurs fleurs ou les parterres des villes, la technique de oyas (ou ollas) était très utilisée. Ces pots en terre cuite remplis d’eau permettaient une irrigation régulière sans gaspillage… Tombée en désuétude par facilité d’ouvrir un robinet peut-être, la technique des oyas revient à Roeschwoog (Bas-Rhin). Présentation.

La technique des oyas c’est quoi ?

Les oyas sont en fait des jarres en terre cuite, une matière microporeuse, que l’on enterre dans le sol. Il suffit alors de remplir d’eau les jarres enterrées pour que le liquide suinte naturellement vers les plantes… Les végétaux vont alors eux-mêmes gérer leur consommation d’eau et la jarre se vider petit à petit. Grâce au phénomène de capillarité, la terre s’humidifie au fur et à mesure et génère une zone autour de l’oya. Les oyas sont enterrés autour des racines et disposent d’un couvercle pour éviter l’évaporation et la prolifération des moustiques. Grâce à cette technique que l’on peut adapter aussi au potager, ou même aux jardinières ou plantes d’intérieur, les végétaux gèrent leur arrosage, et le jardinier réalise des économies d’eau intéressantes…

Atelier de fabrication artisanale de jarres en terre cuite au centre du Tchad.
Par Pauline Samain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=55145718

En Alsace, une commune remet les oyas au goût du jour

Dans la commune de Roeschwoog dans la Bas-Rhin, le massif de fleurs qui se trouve devant la mairie va servir d’expérimentation pour remettre en pratique cette technique ancestrale. Cette phase expérimentale devrait permettre par la suite de généraliser les oyas dans tous les massifs floraux de la commune. Le massif de fleurs d’une surface de 12 m² sera donc équipé avec 11 oyas (1 par m² environ) qui diffuseront l’humidité nécessaire au développement des plantes, qui ne recevront par ailleurs, aucun autre arrosage. Les oyas vont servir de régulateur d’arrosage et diffuseront donc l’eau dès que le sol en aura besoin. Les services municipaux devront simplement s’assurer que les jarres soient suffisamment alimentées; gain de temps, et surtout, économies d’eau assurées

Une idée très écologique…

Pour Roger Boehm, adjoint au maire de Roeschwoog, cette nouveauté est précieuse quant à la protection de l’eau… Mais surtout, elle n’a rien de nouveau, les oyas sont utilisés partout dans le monde pour irriguer les cultures. Les oyas de Roeschwoog auront une capacité de 6.5 litres chacun, et il faudra uniquement les surveiller afin de les remplir. Actuellement, dans la commune alsacienne, l’arrosage nécessite l’emploi d’une personne sur trois demi-journées par semaine…

Culture de niébé irriguée par jarres enterrées.
Par Pauline Samain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54950313

Les oyas permettront donc aussi à l’agent de gagner du temps et de pouvoir réaliser d’autres missions. Si le test est concluant, Roeschwoog sera peut-être la première commune de France à réutiliser cette technique ancestrale pour l’arrosage de ses massifs fleuris… L’utilisation des oyas est également possible pour les particuliers évidemment… Ils existent de différentes tailles, avec ou sans couvercles, pour les plantes ou le potager. Si vous les utilisez au potager d’ailleurs, vérifiez qu’ils possèdent un couvercle, les eaux stagnantes attirent les moustiques tigres, et ce n’est pas une excellente idée !

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Source
France3-regions.francetvinfo.fr

4 commentaires

  1. Oui l’eau était jadis précieuse il fallait aller la tirer au puit donc il fallait en faire bon usage moi je le perd pas de vue, j’ai fait mes oyas remplissage lorsqu’il fait moins chaud bien sûr . Et oui à l’heure de c’est nouvelles technologies ont se rend compte que bien des choses ont été oublié. Autre avantage en serre il y a pas ce phénomène d’évaporation on alimente les racines sous terre . Le progrès à du bon mais les techniques d’autrefois allaient avec et non contre la nature. À l’heure d’internet apprentissage et pas détruire car ont c’est pas c’est quoi, ça nous fait peur …

  2. Complètement contradictoire de monter une photo d’oya sans couvercle sur un sol nu… Faut vraiment être fou pour mettre des oyas et un sol nu. C’est paillage + oya, sinon c’est du gâchis.

  3. Mon père étant non voyant utilise cette technique depuis toujours mais lui utilise des pots de fromage blanc dont il découpe le fond, pour les tomates, pour les courgettes également et c’est super pour les plants de salades car les feuilles ne reposent pas sur le sol !

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