
L’intelligence artificielle suscite aussi bien de l’enthousiasme que des inquiétudes. Selon Aurore Hondarrague, une experte en IA générative de l’entreprise de sondages française Ipsos, environ 50 % des personnes dans le monde sont méfiants face aux services et aux produits utilisant cette technologie. Pour Adetunji Joseph Ayoade, un spécialiste en développement de logiciels, l’intelligence artificielle se présente comme une excellente solution pour mettre fin à certains problèmes auxquels notre monde est confronté. En effet, il a expliqué que l’IA permet de lutter, entre autres, contre les sécheresses.
L’IA pour prédire les périodes de sécheresse
Les techniques utilisées actuellement dans la lutte contre les sécheresses consistent à mettre en œuvre des mesures après l’apparition de conditions favorisant les déficits pluviométriques pendant une durée plus ou moins longue. Si elles permettent d’atténuer les effets des périodes sèches, leur efficacité est très limitée, selon Joseph Ayoade. Pour le spécialiste en développement de logiciels, l’IA peut améliorer ces méthodes et contribuer grandement à la lutte contre les sécheresses. En effet, grâce à sa capacité à analyser de grandes quantités de données, il est possible de prédire plus efficacement les périodes marquées par d’importants déficits pluviométriques et d’agir de manière proactive. D’après lui, l’intelligence artificielle est aujourd’hui en mesure de réaliser des prévisions météorologiques avec une précision de 90 %.
L’IA pour une meilleure gestion de l’eau
Hormis la prédiction des sécheresses, Joseph Ayoade a déclaré que l’intelligence artificielle constitue une solution pour améliorer la gestion de l’eau. En intégrant cette technologie à des systèmes d’irrigation, il estime qu’elle est capable d’exploiter des données provenant des satellites et celles issues de capteurs afin de définir la quantité d’eau idéale pour irriguer les sols. Ce qui permet de créer des environnements favorables au bon développement des végétaux, mais aussi de mieux gérer les ressources et de limiter les impacts environnementaux liés à leur mauvaise utilisation. Toutefois, le développeur a évoqué quelques limites concernant les données provenant des satellites. Selon lui, ces dernières peuvent être utilisées uniquement pour une surveillance à grande échelle. En d’autres termes, elles ne peuvent être exploitées pour gérer les ressources en eau dans les petites communautés. Par ailleurs, l’intelligence artificielle dépend grandement du cloud computing pour évoluer et en raison de sa croissance rapide, il pourrait être indispensable de développer une technologie avec une meilleure puissance de calcul, comme les ordinateurs quantiques.
Les techniques efficaces pour lutter contre les sécheresses sans intelligence artificielle
Si, pour Joseph Ayoade, l’IA est la meilleure solution pour lutter contre les sécheresses, il a admis que certaines méthodes qui n’utilisent pas cette technologie peuvent être particulièrement efficaces. Lors de comparaisons de plusieurs régions, le développeur a remarqué que les techniques de dessalement et d’irrigation en profondeur ont permis à Israël de se constituer d’importantes réserves d’eau. D’autre part, au Burkina Faso, une personne nommée Yakuba a réussi à rendre fertiles plusieurs hectares de terres stériles en creusant des fosses et en les remplissant d’humus pour optimiser la rétention d’eau.
Néanmoins, bien qu’elles fonctionnent, ces méthodes nécessitent du temps, a déclaré le spécialiste en développement de logiciels. Il a également ajouté qu’en Afrique, les ressources financières sont trop limitées pour la mise en place de solutions à grande échelle rapidement. Pensez-vous que l’IA puisse aider l’humanité à propos des problèmes de sécheresse ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .