Après 20 ans de recherche, la truffe blanche (Tuber magnatum) pourrait être cultivée à grande échelle en France

20 ans ! C'est le temps qu'il aura fallu à deux pépiniéristes français pour créer des plants de truffes blanches ! Et la magie a opérée !

Depuis très longtemps, on sait fabriquer des « graines » de légumes dans les laboratoires… Les scientifiques conçoivent des espèces nouvelles de tomates ou de fleurs par exemple… Mais depuis toujours, une variété résistait à la production en laboratoire : la truffe blanche.

Ce champignon qui se vend à prix d’or donnait du fil à retordre aux chercheurs… Après 20 ans de recherches, un laboratoire de Gap (05) est enfin parvenu à faire pousser des truffes blanches issues d’un laboratoire. On ne savait pas grand-chose de cette truffe blanche, seulement qu’elle aimait pousser au pied de certains chênes ! Découverte.

Pour cette recherche, Claire Cotton et Pierre Cammalletti, des Pépinières Robin ont collaboré avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Après 20 ans de recherche, la truffe blanche pourrait donc être cultivée en France ! Jusqu’à cette découverte elle était à l’état sauvage en Italie seulement.

Pour parvenir à cette prouesse scientifique, un processus de mycorhization de racines de chêne a été mise en place. La mycorhization est une association symbiotique entre l’arbre et le champignon.

Eureka les truffes ont poussé !

Et le 16 février la recherche semble avoir porté ses fruits : une première récolte de truffes blanches a pu être réalisée dans le Sud-Ouest de la France. Rappelons que la truffe blanche ne poussait pas à l’état naturel dans cette région.

Un kilo de truffe blanche peut se vendre jusque 5000€ le kilo… Soit cinq fois plus cher que la truffe noire ! En parvenant à la fabriquer en laboratoire et à la faire pousser dans d’autres sols, le prix pourrait bien chuter !

Après 20 ans de recherche, la truffe blanche (Tuber magnatum) pourrait être cultivée à grande échelle en France
Une première récolte de truffes blanches a pu être réalisée dans le Sud-Ouest de la France (photo d’illustration). Crédit photo : Shutterstock / Filippo Bellantoni

Bruno Robin, cogérant des pépinières familiale avec sa soeur Christine explique la truffe blanche requiert un sol de qualité, un climat doux, et une surveillance rapprochée. Si, aujourd’hui, une centaine de plants attendent d’être plantés, Bruno Robin espère en vendre jusqu’à 2500 cette année. Cette truffe ramassée dans l’Est de l’Europe mais également en Italie « a des exigences de sol et de climats très précis (…) le trufficulteur qui souhaite cultiver la Tuber magnatum doit respecter un certain nombre de conditions: qualité du sol, climat, arrosage, taille…» explique Bruno Robin.

Et les trufficulteurs alors ?

Certains professionnels de la truffe adhèrent au projet Magnatum et ont joué le jeu de tenter l’expérimentation, il y a une dizaine d’années. Mais pas d’emballement, la truffe, qu’elle soit blanche ou noire, garde une part de mystère. On sait pourquoi elle ne pousse pas à certains endroits, mais on ne sait toujours pas pourquoi elle pousse à d’autres !

Cependant, les trufficulteurs s’accordent à dire qu’ils pourraient largement augmenter leurs revenus si le procédé fonctionnait… En étant les pionniers de ce procédé, ils pourraient rapidement récolter les fruits de leurs essais… Et même si pour cause de production plus importante, le prix venait à baisser, la truffe blanche est un mets si recherché, qu’ils ne s’inquiètent pas !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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