Vous l’ignorez peut-être, mais il existe une astuce pour pomper de l’eau gratuitement, ou presque ! Une invention qui ne date pas d’hier, puisqu’elle était conçue en 1796 : la pompe à bélier hydraulique, aussi appelée pompe à vérin hydraulique. Ce dispositif de pompage d’eau a été inventé par Joseph Michel Montgolfier, le même qui a inventé la montgolfière avec son frère Jacques Etienne. Lors de sa création, la pompe à bélier hydraulique se destinait à l’agriculture, pour aider les exploitants à pomper l’eau dans des sources naturelles (rivières, puits). Elle était également utilisée pour l’irrigation des cultures et l’approvisionnement en eau potable. L’invention de la pompe à bélier a été un grand pas en avant dans la mécanisation de l’agriculture, car elle permettait aux agriculteurs de pomper de l’eau sans utiliser d’électricité ni de carburant. Découverte.
Une pompe à bélier, qu’est-ce que c’est ?
Actuellement, la pompe à bélier hydraulique est toujours utilisée, notamment dans les zones rurales, où l’accès à l’eau potable est souvent difficile et coûteux. Elle est également encore très courante dans les régions arides, éloignées des zones urbaines. Elle est l’une des solutions pour rendre l’eau potable accessible. Une pompe à bélier hydraulique est un dispositif mécanique utilisé pour pomper de l’eau ou tout autre liquide grâce à l’énergie hydraulique. Le principe de fonctionnement est assez simple : il utilise l’énergie cinétique de l’eau en mouvement pour pomper une partie de l’eau vers un réservoir situé à une hauteur supérieure.
De quoi se compose une pompe à bélier hydraulique ?
Une pompe à bélier hydraulique est composée de plusieurs parties. Le corps de pompe est la partie principale de la pompe qui contient le tuyau en forme de U, ainsi que les clapets d’admission et de refoulement. Vient ensuite le clapet d’admission qui permet à l’eau d’entrer dans la pompe lorsqu’elle est en mouvement. Il doit être couplé avec un clapet de refoulement qui permet à l’eau de sortir de la pompe et de se diriger vers le réservoir de stockage ou un collecteur d’eau de pluie. Mis à part ce réservoir de stockage, il faut aussi un coude d’échappement qui permet à l’air de s’échapper de la pompe lorsqu’elle est en marche. Ajoutons un tube d’air qui garantit la libre circulation de l’air entre le corps de la pompe et le réservoir. Enfin, un tuyau de refoulement est également requis. Il permet à l’eau de se déplacer du clapet de refoulement vers le réservoir de stockage. Généralement, les pompes à bélier hydrauliques sont fabriquées en fer, en cuivre, en PVC ou en acier inoxydable.
Comment ça marche ?
La pompe à bélier fonctionne selon le principe de l’effet de l’eau en mouvement dans un tuyau en forme de U, dont l’une des extrémités est fermée et l’autre ouverte. Lorsque l’eau atteint l’extrémité ouverte, elle continue de se déplacer vers le haut, mais rencontre la colonne d’eau déjà présente dans le tuyau. Cette colonne d’eau se met alors à se déplacer vers le bas, créant ainsi une onde de pression qui est réfléchie à l’extrémité fermée du tuyau. Très rapide, cette onde de pression engendre une surpression dans le tuyau. Ce système permet de pomper une faible quantité d’eau vers un réservoir situé à une hauteur supérieure.
La pompe à bélier est-elle autorisée en France ?
En France, l’utilisation de pompes à bélier hydraulique est réglementée et doit respecter certaines normes et conditions. Par exemple, les pompes à bélier sont soumises à la norme NF EN ISO 9906:2012 qui concerne les pompes centrifuges. Attention, ce type de pompe prélève l’eau dans les rivières, puits ou source naturelle, et ce puisage demande une autorisation des collectivités. Avant de vous lancer dans l’installation d’une pompe à bélier, il convient de vous renseigner auprès de votre mairie ou de votre département. Avec les sécheresses en cours et à venir, nous doutions fort que l’utilisation de ces pompes à bélier soient autorisée. Si ce concept vous intéresse, sachez qu’il existe de nombreux tutoriels low-tech disponibles sur Internet.
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Devinette : Qui est coupable de lèse écologie :
– Le journaliste qui fait de l’audience avec une information relative à un procédé dont il sait – et précise – qu’il nuit à la protection de l’environnement comme au partage de ses ressources ?
– L’utilisateur sans scrupule qui profitera de l’aubaine, en dépit de sa nuisance et de la sanction encourue ?
– L’inventeur, entraîné par son génie inventif, qui ne pouvait raisonnablement prévoir que l’utilisation de son procédé serait un jour réglementée ?
L’utilisation d’un bélier hydraulique situé au bord d’un cours d’eau ne pose pas plus de probleme que le prélèvement d’eau avec une pompe à main ou un arrosoir.
Ce qui compte, c’est l’utilisation qu’on en fait : arrosage d’un potager, abreuvoir, etc…
Pour cela, il faut consulter l’ arrêté préfectoral en vigueur (voir le site de la préfecture)
La particularité du bélier est qu’il alimente en permanence le réservoir de refoulement (= château d’eau).
Si celui-ci peut déborder, il convient tout simplement de prévoir un tuyau renvoyant le trop plein au cours d’eau. Ainsi, pas de gaspillage, seule l’eau utilisée est prélevée.
Vive Ricouti.