
Tout a commencé lorsque Patrick Schlott était en déplacement dans une zone dépourvue de couverture mobile dans le Vermont, aux États-Unis. Il aperçut alors une vieille cabine téléphonique abandonnée devant une épicerie locale. À partir de ce simple constat, il a eu l’idée d’utiliser la technologie VoIP (Voice over Internet Protocol) pour transformer ces vestiges en outils de communication modernes, tout en conservant leur charme rétro. L’électronicien et bricoleur américain s’est alors mis à la recherche de téléphones usagés. Il privilégie les modèles Western Electric ou GTE des années 1970 à 1990, réputés pour leur robustesse. Une fois les appareils restaurés, il les équipe d’un adaptateur analogique pour convertir les signaux et permettre les appels via internet.
Randtel, une initiative pas comme les autres
L’installation a simplement besoin d’une source d’alimentation, d’une connexion internet (parfois via satellite) et d’un emplacement adéquat. Le projet, baptisé Randtel (pour Randolph Public Telephone Operating Company), ne nécessite aucune pièce de monnaie. Les appels sont entièrement gratuits et les utilisateurs peuvent même composer le 0 pour parler directement à Patrick Schlott. Chaque cabine est accompagnée d’une carte bleue expliquant le projet et listant des numéros utiles, dont les services d’urgence et une ligne de prévention du suicide. Jusqu’ici, cinq cabines ont été déployées, dont l’une à la bibliothèque Latham de Thetford, dans le Vermont.
Un projet qui s’annonce utile
Ensemble, ces infrastructures téléphoniques reconverties ont permis plus de 300 appels en quelques mois. D’autres cabines sont en cours d’installation, à la vue du succès de cette initiative. Au-delà de leur utilité dans les zones blanches, ces téléphones devraient faire leurs preuves dans les établissements scolaires. Alors que de nombreux États américains adoptent des lois limitant l’usage des smartphones à l’école, les cabines permettent aux élèves de contacter leurs parents en toute simplicité.
Un remède à la fracture numérique
Le projet de Schlott s’inscrit aussi dans une problématique plus large : la fracture numérique. Dans les environnements ruraux, comme certaines localités du Vermont, l’accès à internet haut débit reste limité. Les cabines Randtel offrent une solution simple et efficace pour pallier ce manque, en particulier dans les zones où les signaux cellulaires sont bloqués par les montagnes ou la végétation dense. Bien que le bricoleur américain finance lui-même l’initiative, il reste déterminé à maintenir le projet accessible et minimaliste.
Malgré les suggestions d’ajouter des fonctionnalités comme le Wi-Fi, il insiste sur l’importance de garder les cabines simples, fiables et universellement accessibles. Plus d’infos : randtel.co. Que pensez-vous de l’initiative de cet américain de transformer ces vieux téléphones publics ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .