Autisme : existe-t-il un lien entre les troubles du spectre autistique et la capacité à inventer ?

Une étude a récemment prouvée que les personnes autistes présentaient une certaine forme d'intelligence. Mais alors, est-ce que la capacité d'inventer et l'autisme seraient liés ?

L’autisme est un trouble neurodéveloppemental humain qui se caractérise par des problèmes d’interactions sociales et de communication mais pas seulement. En effet, les personnes autistes présentent tout une liste de symptômes différents.

L’autisme est en réalité un trouble du spectre autistique qui peut avoir différents niveaux de sévérité. Ce trouble du spectre autistique résulte d’un développement du cerveau qui est différent des personnes non autistes.

Ce développement cérébral différent amène les scientifiques à se demander si les personnes autistes ne seraient pas plus intelligentes que les personnes non atteintes. Evidemment, cette intelligence se centre sur des domaines précis.

Alors, y’aurait-il un lien entre l’autisme et l’invention ?

Ce qu’il faut d’abord savoir est que de nombreux inventeurs présentent étonnement de nombreux traits autistiques. Thomas Edison, inventeur de la première ampoule électrique, était obsédé par le code Morse. Max Park, quant à lui, est aujourd’hui le champion du monde du Rubik’s Cube et est autiste.

Cependant, les différentes anecdotes que nous connaissons ne sont pas des preuves a proprement parlé d’un lien entre l’autisme et l’invention. En effet, beaucoup d’inventeur ne présentent aucun trait autistique. Afin de confirmer ce lien, une étude a été menée auprès de 600 000 personnes de la population générale. Cette étude a permis de mesurer les traits autistiques de chacun d’entre eux. Grâce au quotient du spectre autistique (AQ), les scientifiques ont constaté que les personnes travaillent dans les STEM ont en moyenne plus de trait autistique que les autres.

Ce constat nous montre donc effectivement un lien entre l’aptitude à comprendre les systèmes et des niveaux élevés de traits autistiques. Pour aller plus loin dans leur étude, les scientifiques ont ensuite mesurés le quotient d’empathie et de systématisation de chacun des 600 000 individus.

Grâce à cela, les scientifiques ont découvert que nous pouvions classer les cerveaux en cinq types différents. Ce classement se fait en fonction du niveau d’empathie ou de systématisation. Les personnes penchant davantage vers l’empathie sont de type E. A contrario, les personnes qui penchent davantage vers la systématisation sont de type S. Les personnes de type S extrême sont celles qui systématisent continuellement.

Le lien entre l’autisme et la systématisation est-il génétique ?

La systématisation est le fait de voir des schémas pour chaque chose que notre cerveau analyse. Ainsi, des scientifiques ont découvert que certains gènes provoquant l’autisme causent également un certain talent dans la reconnaissance des formes.

Une étude nous amène dans la ville néerlandaise d’Eindhoven où l’autisme pourrait être plus fréquent. En effet, dans cette ville, un tiers des emplois sont dans l’informatique. La ville néerlandaise abrite également l’Université de technologie d’Eindhoven où se trouve l’entreprise Philips depuis plus de 100 ans.

Nous constatons que le taux d’autisme se trouve deux fois plus élevé à Eindhoven que dans deux autres villes néerlandaises. Ce qui prouve notamment qu’il existe bel un bien un certain lien génétique entre l’autisme et l’enfant. De plus, cette étude prouve également que les gènes de l’autisme ont également un lien avec l’invention humaine.

Jeune homme qui pense
Existe-t-il un lien entre l’autisme et la capacité d’invention ? Photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock /

Les personnes autistes restent aujourd’hui très stigmatisées et ont beaucoup de mal à s’insérer dans la société. Pourtant, ces études nous prouvent que les personnes atteintes d’autisme auraient une certaine forme d’intelligence plus élevées que les personnes non autistes.

Il serait donc temps aujourd’hui d’accepter le concept de neurodiversité. En effet, ce n’est pas parce que deux cerveaux n’ont pas le même fonctionnement que l’un deux s’est moins développé. Ils ne se développent tout simplement pas pareil et heureusement !

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Source
Psychology Today

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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