
Ah les toilettes, les WC, le p’tit coin, les chiottes (oups), on y passe pour les « gens normaux » approximativement trois ans de notre vie selon cet article de rvm.fr. Je pense sincèrement que mes enfants y passeront plus de 10 ans, c’est « leur » endroit pour regarder des vidéos, bloquant au passage tout accès aux autres habitants de la maison ! En France, nous avons l’habitude des toilettes classiques : chasse d’eau et papier toilette : une hérésie écologique quand on pense aux litres d’eau potable dans les égouts ! Et, ne parlons pas de l’eau nécessaire à la fabrication du papier-toilette ! Lors de mon récent voyage au Japon pour des reportages, j’ai pu constater que les toilettes japonaises n’étaient pas un mythe : elles sont partout ! Dans les hôtels, les appartements, les gares, les restaurants… même dans les lieux publics les plus modestes. Le plus surprenant ? Le papier toilette y est quasiment banni, remplacé par des jets d’eau réglables au millimètre et un séchage à air chaud. Autant dire qu’un Européen en voyage là-bas vit un léger choc culturel. Nous vous en avions déjà parlé dans cet article, ou encore celui-ci, mais j’ai eu l’occasion de les tester « en vrai » ! Voici pourquoi je suis passé aussi aux toilettes japonaises chez moi. Décryptage.
Les toilettes sans papier : un geste fort pour la planète
La première chose qui frappe quand on découvre un WC japonais, c’est l’absence totale de rouleaux de papier toilette. Tout se fait à l’eau et à l’air chaud, grâce à un bidet intégré. Et non, ce n’est pas un gadget : c’est un système redoutablement efficace. Outre le confort, c’est surtout un geste écologique majeur. La production de papier toilette est responsable de l’abattage d’environ 27 000 arbres chaque jour dans le monde. En adoptant des toilettes japonaises, on contribue directement à limiter la déforestation et à préserver la biodiversité. Et, quand on sait que le papier toilette contient parfois des PFAS, ces « polluants éternels » soupçonnés de provoquer des troubles cardiovasculaires ou hormonaux, on se dit qu’abandonner le rouleau n’est peut-être pas une si mauvaise idée. Pour ma part, après une semaine d’utilisation au Japon, j’ai vite compris qu’on pouvait vivre sans papier. Le confort et la sensation de propreté sont incomparables.
Une consommation d’eau maîtrisée, bien loin des clichés
On pourrait croire que ces toilettes « high-tech » consomment davantage d’eau, mais c’est tout l’inverse. Un WC classique utilise jusqu’à 9 litres par chasse, soit environ 36 litres d’eau par jour et par personne. Les WC japonais, eux, se contentent de 3 à 4 litres par chasse et 150 ml seulement pour le nettoyage à l’eau ! Et, quand on additionne les économies réalisées sur la fabrication du papier toilette, qui nécessite 178 litres d’eau par rouleau, le calcul est vite fait. Adopter des toilettes japonaises, c’est un peu comme installer un petit centre d’économie circulaire directement dans sa salle de bain. Encore faut-il franchir la barrière sociale que nous avons en Europe !
Ce qu’il faut retenir
- Zéro papier toilette = zéro arbre abattu inutilement.
- Jusqu’à 30 % d’eau économisée par rapport à un WC classique.
- Hygiène irréprochable grâce au nettoyage à l’eau tiède et au séchage à air chaud.
- Réduction des polluants éternels (PFAS) présents dans le papier toilette.
- Confort optimal et design compact.
- Certaines versions récupèrent les eaux grises du lave-mains pour la chasse d’eau.
Le lave-mains intégré : quand l’eau sert deux fois, intelligemment
Ah, les Japonais et leur sens inné de l’ingéniosité ! Parmi leurs inventions du quotidien, les toilettes à lave-mains intégré méritent une médaille d’or de bon sens écologique. Je l’ai testé au Japon, et c’est franchement génial ! Le principe ? L’eau utilisée pour se laver les mains est directement récupérée pour alimenter la chasse d’eau. En clair, rien ne se perd, tout se réutilise. Ce système ingénieux permet d’économiser plusieurs litres d’eau potable chaque jour, tout en gardant un encombrement minimal. Et, le petit plus ? Le réservoir reste toujours rempli d’eau propre (celle du robinet, pas celle de la cuvette) puisqu’elle est prélevée directement sur l’arrivée d’eau. Résultat : une facture allégée, un gain d’espace, et une vraie leçon de design écologique. J’en ai testé plusieurs au Japon : on se lave les mains au-dessus du réservoir, l’eau s’écoule doucement, et on a cette impression délicieuse d’utiliser une ressource à bon escient.
Quand l’expérience personnelle confirme l’efficacité
Depuis quelques années, notre rédactrice, Nathalie, a déjà opté pour le changement d’abattant et l’installation d’un modèle avec jets intégrés, pour environ 200 €. L’opération n’a rien de sorcier, et le confort est bien au rendez-vous. Le résultat ? Son mari a abandonné complètement le papier toilette et c’est une économie réelle et visible sur le budget courses. Pour elle, disons que c’est un peu plus aléatoire selon les jours et les humeurs ! Mais, le constat est sans appel : l’hygiène est impeccable, et l’entretien de l’abattant reste très simple. En revanche, impossible d’évangéliser toute la famille : les enfants de passage et ma mère sont farouchement réfractaires à l’idée de se passer de papier. Dommage, car le système est non seulement efficace, mais aussi économique. Et, sans entrer dans les détails, disons que pour les femmes, c’est un vrai plus en période menstruelle : le jet d’eau tombe à pic pour éviter la surconsommation de papier et garantit une hygiène parfaite à chaque passage.
Un confort futuriste et une technologie bien pensée
Les modèles actuels vont bien au-delà du simple jet d’eau. Certains abattants chauffent la lunette, d’autres proposent un mode silencieux, un désodorisant automatique, ou même une veilleuse LED intégrée pour les réveils nocturnes. Et, contrairement aux idées reçues, ces équipements ne sont pas énergivores : la consommation électrique reste très faible, équivalente à celle d’une ampoule. C’est ce que j’aime avec ce type d’innovation : on allie confort, hygiène et sobriété énergétique, le tout avec un design souvent élégant. D’ailleurs, certaines marques européennes commencent à suivre la tendance, preuve que les mentalités changent. En France, plusieurs entreprises d’aménagement intérieur proposent désormais des abattants japonais universels, compatibles avec la plupart des cuvettes, sans gros travaux ni plomberie compliquée.
Vers une démocratisation en France ?
Si le Japon est en avance, la France rattrape peu à peu son retard. Les ventes d’abattants électroniques progressent chaque année, notamment chez ceux qui cherchent à réduire leur empreinte écologique ou à gagner en confort au quotidien. Le prix reste raisonnable comparé aux économies d’eau et de papier réalisées sur la durée. Et puis, disons-le franchement : une fois qu’on a goûté au confort d’un lavage à l’eau tiède programmable, difficile de revenir au papier.
Les WC japonais sont-ils plus écologiques et plus économiques ?
Parce qu’ils repensent totalement notre rapport à l’hygiène et à la consommation. Moins de papier, moins d’eau, moins de déchets… et plus de confort ! Ces toilettes ne sont pas qu’un gadget futuriste : ce sont de véritables alliées du quotidien pour qui veut réduire son impact écologique sans sacrifier son bien-être. Alors, si demain on vous proposait d’installer chez vous un WC japonais, oseriez-vous franchir le pas pour 30 % d’eau économisée et zéro papier ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
Bonjour. Les wc japonais sont très chers. Les abattants wc japonais sont maintenant très abordables puisqu’on en trouve aux alentours de 400 euros. Mais attention : Certes c’est pratique, économie sur le papier toilette, mais faite attention aux réglages de la température du siège, de l’eau et du séchage car tout cela est électrique et plus vous mettez les températures chaudes et bien plus cela consomme de l’électricité et comme nous en avons un à la maison, cela monte à plus de 3000 watts lors usage.
Il y a aussi un autre point à prendre en considération. Nous n’utilisons plus de papier toilette depuis plus de 40 ans, donc on a parcouru pas mal de solutions anti papier et le wc japonais n’est pas parfait car s’il vous nettoie avec des jets d’eau, il n’utilise pas de savon ! Donc vous êtes débarrassés du caca mais pas des mauvaises odeurs. Le mieux est la douchette derrière un mitigeur car se laver à l’eau froide ce n’est pas agréable du tout. Avec la douchette en eau mitigée plus du savon sur votre main gauche, vous êtes parfaitement propre. En partant de ce principe, vous pourrez allonger le port de vos sous vêtements d’un jour ou deux.
Ayant déménagé plusieurs fois en 40 ans, je peux vous dire qu’il existe plein de façon d’avoir de l’eau mitigée vers vos toilettes. Sinon, il existe des bidets portables manuels et électriques (prix entre 10 et 45 euros). Bonne réflexion.