Les batteries hydroélectriques et à redox vanadium, le « chaînon manquant » de la transition énergétique ?

En Australie, une start-up prévoit de recourir à la technique du pompage-turbinage et à des batteries redox vanadium pour résoudre le problème de stockage inhérent à l'énergie photovoltaïque et à l'énergie éolienne.

L’entreprise North Harbour Clean Energy est une start-up fondée en 2019. Basée à Sydney, en Australie, elle est dirigée par l’ancien directeur général de KKR Australia, Tony Schultz. Pour votre information, cette dernière est une société d’investissement internationale qui propose des solutions de gestion d’actifs alternatifs. Elle intervient également dans le domaine de l’énergie en tant que gestionnaire d’actifs. Schultz est bien conscient de l’importance de disposer des infrastructures fiables, écologiques et dotées d’une grande capacité pour le stockage de l’énergie produite par les centrales solaires photovoltaïques et les parcs d’éoliennes. C’est pourquoi il a réuni quelques-uns des plus grands noms du monde des affaires australiennes au sein de son entreprise. Parmi eux figurent l’ancien PDG de Rio Tinto et président de Qantas, Leigh Clifford, et l’ancien directeur général d’Origin Energy, Grant King.

Trouver l’équilibre entre l’offre et la demande

L’entrepreneur estime que dans un contexte où les centrales thermiques sont de moins en moins privilégiées pour des raisons écologiques, il est devenu important de mettre en œuvre des solutions efficaces et pérennes pour les remplacer. North Harbour Clean Energy mise ainsi sur les batteries hydroélectriques à stockage pompé et les batteries redox vanadium pour répondre à ce besoin. L’idée est de stocker l’énergie renouvelable lorsqu’elle est abondante la journée et de la libérer quand cela est nécessaire. Cela, dans le but de compenser la différence entre l’offre et la demande. Le pompage-turbinage est justement une technique qui consiste à utiliser l’eau pour arriver à une telle fin. Pour cela, le liquide est pompé en amont vers un bassin situé à un niveau plus élevé, puis libéré en aval, lorsqu’on en a besoin, pour faire tourner une turbine électrique. Le principal frein à l’adoption de cette technologie réside dans ses exigences en matière de construction. Elle nécessite effectivement d’importants travaux.

Des VRB d’abord

En conséquence, Schultz et son équipe ambitionnent de construire des infrastructures de pompage-turbinage de taille moyenne, qui seront implantées à proximité des zones de consommation. Mais avant cela, l’entreprise envisage de lancer sa technologie de batteries redox vanadium. « Je pense que nous aurons des installations de batteries redox vanadium avant de mettre en place des projets hydroélectriques à stockage pompé – en fait, nous sommes très avancés sur quelques-uns de ces projets en ce moment », a déclaré le patron de North Harbour Clean Energy.

Coupe transversale d'un système STEP standard (Stations de Transfert d'Énergie par Pompage).
Coupe transversale d’un système STEP standard (Stations de Transfert d’Énergie par Pompage). Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Il s’agit d’un concept idéal pour le stockage d’énergie stationnaire. Utilisant du vanadium, qui est un matériau non toxique, ces batteries — également connues sous l’acronyme anglais VRB (ou STEP en français) — sont constituées de deux réservoirs de solutions électrolytiques, l’un pour la cathode et l’autre pour l’anode. Le liquide traverse une cellule d’échange d’ions dont les deux parties sont séparées par une membrane solide.

Des avantages non négligeables

Par rapport aux batteries lithium-ion qui sont les plus utilisées actuellement, les VRB constituent une solution prometteuse pour faire face au problème de stockage dans le secteur de la production d’énergie renouvelable à grande échelle. Ayant été inventées dans les années 80, les batteries redox vanadium présentent des avantages significatifs. En plus d’être ininflammables, elles durent beaucoup plus longtemps que les accumulateurs au lithium. Selon les explications de Schultz, les VRB peuvent avoir une durée de vie allant jusqu’à 20 ans, sans que leur efficacité se dégrade. Plus d’infos : nhcleanenergy.com.

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Source
smh.com.au

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

Un commentaire

  1. Step c’est pour Station de Transfert d’énergie par Pompage. Vous avez mixé avec l’accronyme VRB de la batterie redox vanadium.

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