L’invention d’un bitume anti deux-roues testé par la ville de Nice

250 personnes empruntent quotidiennement les voies du tramway niçois sur leurs deux-roues… La ville investit dans du bitume spécial pour tenter de les en dissuader.

En quelques années, les trottinettes électriques ou mécaniques ont envahi les villes. Une bonne nouvelle pour la planète, mais une pratique qui a aussi fait bondir les chiffres des accidents de circulation entre véhicules et trottinettes. La pratique de la trottinette étant encore très peu encadrée par la loi et c’est un peu la « jungle » dans certaines villes. Utilisation des trottoirs et des voies de bus, de tramways ou de celles réservées aux piétons, la dangerosité de ces pratiques fait réagir certaines villes. Dans la ville de Nice, où les utilisateurs prennent les voies de tramways pour des pistes à trottinettes, un nouveau bitume est testé sur ces voies réservées. Il devrait empêcher les trottinettes de les emprunter et l’on vous explique pourquoi.

Pourquoi ce nouveau bitume ?

Appelé « bitume anti-deux-roues », il se présente sous forme de dalles de béton, qui ressemblent à des rues pavées. L’idée étant donc de rendre certaines parties de voies impraticables pour les deux-roues, les empêchant d’emprunter des voies dangereuses. À Nice, ce bitume nouvelle génération va être installé autour des rails du tram et testé pendant trois mois. Reconnaissons que la cohabitation entre les nouveaux engins de déplacements personnels motorisés (EDPM) et les voitures ou les transports en commun est un véritable casse-tête pour les municipalités. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque les accidents impliquant les utilisateurs d’EDPM sont en constante augmentation.

Une invention pour limiter les accidents.
Une invention pour limiter les accidents. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le nouveau bitume anti-deux-roues, qu’est-ce que c’est ?

Ce nouveau matériau est constitué de galets moulés dans du béton et se présente sous forme de dalles. Lorsqu’elles sont installées, elles forment une « rue pavée » qui ne gêne pas la circulation du tramway, mais censée empêcher les deux-roues de l’emprunter. À Nice, 250 personnes emprunteraient les voies de tramway situé sur l’avenue Jean-Médecin chaque jour. Une avenue qui a comptabilisé 8 accidents et 24 interruptions de trafic en 2022. L’idée étant « de freiner le danger et de rendre les voies du tram peu attractives et compliquées à franchir » comme l’explique Gaël Nofri, l’adjoint au maire délégué à la circulation.

Les tests effectués valideront ou non le nouveau bitume qui est également mis en place pour tenter de rendre les utilisateurs un peu plus civiques ! Si ces tests sont concluants, d’autres blocs dissuasifs seront installés à différents endroits de la ville, pour un investissement de 700 000 €. D’autres grandes villes, particulièrement sujettes à ces nouveaux véhicules, pourraient emboîter le pas de la ville de Nice. Il reste à savoir si ces nouveaux pavés empêcheront vraiment les utilisateurs de franchir les voies interdites ou s’ils prendront cela pour un nouveau terrain de jeu !

Mais que dit la loi au sujet des trottinettes électriques ?

Jusqu’au 25 octobre dernier, la loi n’encadrait pas réellement la pratique des trottinettes. Mais en 2023, tout devrait changer et peut-être mieux protéger les utilisateurs. Le gouvernement a donc modifié le Code de la route pour y ajouter une réglementation spécifique pour les trottinettes électriques, hoverboards et gyropodes. Pour résumer, les EDPM sont désormais interdits sur les trottoirs, ne doivent pas dépasser la vitesse de 25 km/h en assistance électrique et doivent être assurés au titre de la responsabilité civile. Dorénavant, les utilisateurs sont obligés de porter un gilet réfléchissant, de ne pas porter d’écouteurs et de ne pas transporter de passagers. Retrouvez toutes les nouvelles obligations et interdictions sur le site 2roueselectriques.fr.

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. Bonjour,

    Heu non, c’est pas bon pour la planète ces engins : C’est beaucoup de batterie qui vont finir rapidement à la poubelle. Pour les petits trajets, la traction humaine serait mieux et pour la planète, et pour la santé.

    Cordialement,
    Willly

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