Proposition de loi : une taxe de 5 € par article acheté sur AliExpress, Temu, Shein, c’est quoi encore cette histoire ?

Shein, Temu, Aliexpress : ces géants chinois de la 'Fast Fashion' pourraient bientôt faire face à un malus de 5 € par vêtement, selon la proposition de loi du député Antoine Vermorel-Marques. Découvrez les détails de cette initiative visant à changer nos habitudes de consommation.

Vous connaissez probablement les sites Temu, Shein ou encore AliExpress, géants chinois des articles à très bas prix, qui ont inondé la France. Pratiques commerciales très agressives, délais de livraison courts, choix de vêtements impressionnants et réductions en tous genres, attirent chaque jour des millions de clients. Ces vêtements vendus à très bas prix sont appelés « Fast Fashion » que l’ADEME décrit dans un communiqué de presse. Certains avouent même porter les vêtements achetés qu’une seule fois tant ils sont peu chers. Nous ne sommes pas juges et chacun fait ce qu’il veut. Cependant, un député Les Républicains de la Loire, Antoine Vermorel-Marques, lui, n’est pas de cet avis. Il vient, en effet, de déposer une proposition de loi, qui imposerait un malus de 5 € à tous vêtements commandés sur ces sites. Décryptage

Quel est le souhait du député ?

Antoine Vermorel-Marques propose la mise en œuvre d’un système de bonus malus. Ainsi, l’acquisition d’un t-shirt sur une grande plateforme en ligne n’ayant pas de boutiques en France entraînerait une taxe, alignée sur le principe du « pollueur-payeur ». En revanche, l’achat d’un t-shirt respectueux de l’environnement et des normes sociales et environnementales serait assorti d’un bonus financier. Il souligne que cette mesure ne constitue pas une imposition additionnelle, mais plutôt que le malus contribue au financement du bonus. De cette manière, le choix du type de vêtement serait laissé à la discrétion du consommateur et du producteur. Cette proposition de loi ne viserait pas les marques disposant de magasins physiques en France comme H&M, Zara ou encore 9Neuf.

Une loi pour faire face à la surconsommation et lutter contre les importations textiles à bas prix ?
Une loi pour faire face à la surconsommation et lutter contre les importations textiles à bas prix ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un exemple pour comprendre…

Prenons l’exemple d’un t-shirt vendu 5 € sur l’une des plateformes visées par cette proposition de loi. Et, d’un autre t-shirt, semblable, mais vendu, et/ou fabriqué en France, avec des méthodes respectueuses de l’environnement et de l’être humain, vendu, lui, 15 €. Avec le principe du bonus malus appliqué au t-shirt vendu 5 €, celui-ci appliquerait donc un malus de 5 € et serait vendu 10 €. Dans le même temps, le t-shirt vendu 15 €, lui, bénéficierait d’un bonus de 5 € pour les vendeurs, qui vendraient en conséquence le t-shirt 10 €. Le député espère que le consommateur, à prix égal donc, choisira le t-shirt vendu ou fabriqué en France, chez les commerçants de proximité.

Les géants de l’habillement, un fléau pour la Planète ?

Le député souhaite également mettre en lumière, les conséquences environnementales des vêtements importés de lointains pays, pour ne pas les citer. Lui-même a commandé quelques articles sur le site Shein comme il l’explique dans cette vidéo TikTok :

https://www.tiktok.com/@antoinevermorel42/video/7334662338022214945?_t=8jtfi0K4KDA&_r=1

Son constat est assez parlant, et nous permet de nous rendre compte du potentiel désastre annoncé dans les années à venir. Adrien Vermorel-Marques met en lumière les substances chimiques utilisées dans le traitement des vêtements et accessoires. À titre d’exemple, les chaussures qu’il a récemment reçues sont traitées aux phtalates, reconnus comme perturbateurs endocriniens, tandis qu’un vêtement pour bébé est traité au formaldéhyde, une substance potentiellement cancérigène pour les enfants. De plus, il souhaite par ailleurs lutter contre l’utilisation d’influenceurs français, pris dans les mailles des filets de ces géants.

Certains influenceurs des réseaux sociaux font tres souvent la promotion de produits d'enseignes de fast-fashion.
Certains influenceurs des réseaux sociaux font très souvent la promotion de produits d’enseignes de fast-fashion. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Nous connaissons les pouvoirs des réseaux sociaux, et l’influence qu’ils peuvent avoir sur les plus jeunes. Ces pratiques, pour le député, sont déloyales, et surtout, alimentent ainsi la surconsommation, particulièrement chez les jeunes. Un vêtement est fait pour durer, pas pour être porté une seule fois, puis jeté ! Que pensez-vous de cette proposition de loi ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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