Dans le contexte de la mondialisation, le transport aérien est essentiel en rendant plus rapide la circulation des biens et des personnes. Cependant, ses impacts environnementaux sont loin d’être négligeables. Selon les statistiques, l’aviation est responsable de 2,4 % des émissions totales de CO2 à l’échelle mondiale en raison de l’utilisation massive de combustibles fossiles. Les initiatives visant à décarboner ce secteur se multiplient ainsi dans les quatre coins du globe. Alors que certains misent sur la propulsion électrique, d’autres explorent la piste des carburants durables. C’est le cas notamment d’International Aero Engines (IAE) AG qui envisage d’alimenter son turboréacteur populaire V2500 avec du carburant écologique.
Un carburant obtenu à partir de matières premières renouvelables
Dans cette perspective, la société internationale de construction de moteurs d’avion basée à Zurich, en Suisse, a soumis le V2500 à un test chez MTU Maintenance Hannover, en Allemagne. Lors de cette phase, le moteur qui propulse actuellement des avions de taille moyenne tels que les Airbus A320ceo et l’Embraer C-390 Millenium a été alimenté avec du kérosène 100 % durable. Ce carburant est obtenu à partir d’ester et d’acide gras hydrotraités à la paraffine synthétique (HEFA-SPK), il a particularité d’être issu de l’hydrotraitement de matières premières renouvelables telles que les huiles usagées.
Contribuer à l’objectif 2050
Les résultats ont été surprenants puisque le moteur a fonctionné dans des conditions optimales malgré l’utilisation d’un carburant autre que le kérosène d’origine fossile. D’après Kim Kinsley, président d’IAE AG et vice-président chez Pratt & Whitney, ce test témoigne de l’engagement de l’entreprise à réduire l’impact environnemental du secteur de l’aviation. Le choix du V2500 comme plateforme d’essai ne découle pas du hasard. Le turboréacteur équipe actuellement près de 3 000 avions civils et militaires. Il s’agit donc de l’un des moteurs d’avion les plus utilisés au monde. En incitant les opérateurs à l’alimenter avec du carburant durable, la coentreprise, qui regroupe Pratt & Whitney, Rolls-Royce, Japanese Aero Engines Corporation et MTU Aero Engines, espère ainsi contribuer de manière significative à l’objectif neutralité carbone 2050.
Un turboréacteur pas comme les autres
En outre, grâce à sa conception avancée, le V2500 consomme environ 3 % de carburant en moins que les autres moteurs de sa catégorie. Cela signifie qu’il est plus économe en énergie et rejette moins de gaz à effet de serre, même alimenté avec un carburant d’origine fossile. Il convient également de noter que le turboréacteur est certifié pour fonctionner avec du carburant durable d’aviation (SAF) dans une proportion maximale de 50 %, le reste étant du Jet A ou A-1. « Ce test avec un combustible 100 % durable démontre que les moteurs V2500 peuvent continuer à contribuer à rendre l’aviation plus durable dans les décennies à venir », a déclaré Kim Kinsley. Plus d’infos : mtu.de. Que pensez-vous de ces initiatives pour décarboner l’aviation ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
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