On le sait tous, les activités humaines ne sont pas sans conséquence pour la faune et la flore. Dans le golfe d’Ancud près du Chili par exemple, les baleines bleues paient le prix des circulations maritimes souvent intenses. Il est en effet devenu très compliqué pour ces pauvres bêtes de se nourrir, comme on peut le voir dans cette animation très perturbante partagée par le site Live Science.
L’animation dévoilée a été réalisée par le chercheur et doctorant Luis Bedriñana-Romano, en étroite collaboration avec l’Université Austral du Chili (AUC) à Valdivia, dans le cadre d’une étude publiée tout récemment dans la revue Scientific Reports.
Quand chercher à manger devient un parcours de combattant…
Il s’agit d’une visualisation scientifique qui représente les mouvements d’un rorqual bleu dans une zone où le trafic maritime est vraiment fort, entre le 22 mars et le 29 mars 2019. On peut voir une forme bleue (la baleine) qui zigzague difficilement entre des formes orange représentant les navires qui circulent dans la zone. Comme vous pouvez le constater, chercher à manger est un véritable parcours de combattant pour la pauvre baleine.
Rien qu’en été (sa période de migration), un rorqual bleu peut croiser jusqu’à 1 000 navires par jour sur son terrain de chasse ! Les bateaux en question sont pour la plupart des navires d’aquaculture chiliens qui transportent du personnel ainsi que diverses fournitures.
Réformer le trafic maritime pour préserver les baleines ?
Dans un échange par mail avec Live Science, Luis Bedriñana-Romano a indiqué qu’en élaborant cette animation assez perturbante, il souhaite avant tout « montrer un aperçu de la densité des navires [auxquels] les baleines sont exposées », mais aussi sensibiliser les autorités locales de la situation.
Lui et ses collègues suggèrent en effet que les responsables pourraient utiliser cette carte des zones à haut risque pour les baleines. Ils pourraient ainsi détourner le trafic des navires des zones océaniques les plus fréquentées par les rorquals bleus. Cela permettrait de protéger cette espèce marine (actuellement en menacée d’extinction), mais aussi sauvegarder son habitat océanique.
« Maintenant, au moins, nous savons par où commencer à rechercher des problèmes, car nous avons défini les points chauds où les interactions sont susceptibles de se produire », a indiqué Luis Bedriñana-Romano. Reste à voir si les autorités vont tenir compte des résultats de leurs recherches…
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