Ardèche : des activités humaines seraient-elles à l’origine du séisme qui a récemment touché la région ?

Finalement, le séisme qui a secoué l’Ardèche début novembre pourrait être causé par des activités humaines. Alors que cette piste avait été écartée, c’est ce qu’avance Jean-François Ritz, chercheur du CNRS, dans un entretien avec France 3.

Lundi 11 novembre 2019, l’Ardèche, la Drôme et une partie du Rhône ont été touchés par un tremblement de terre de magnitude 5,4 qui avait causé de gros dégâts. Des spécialistes avaient alors avancé qu’une activité humaine dans la région pourrait être à l’origine de la catastrophe.

La piste avait cependant été écartée par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) qui avait décrété mi-décembre que la cause du tremblement de terre était « naturelle et causée par la pression entre les plaques tectoniques. »

Et pourtant, coup de théâtre car la piste de l’origine humaine est de nouveau relancée par Jean-François Ritz, lui-même chercheur du CNRS et membre du groupe de recherche sur la cause du séisme. Dans une interview donnée à France 3 le 24 décembre 2019, Ritz a dévoilé des détails qui suggèrent que des activités humaines ne seraient pas étrangères à la catastrophe.

Un phénomène rare en France

À commencer par le caractère très atypique du tremblement de terre. Ce dernier a « cassé la surface » du sol et créé une importante fissure de 4,5 km de long. Il s’agit d’un phénomène rare en France, la dernière rupture de surface de ce genre date de 1909, lors d’un séisme de magnitude 6,2 qui a touché la commune de Lambesc, en Bouches-du-Rhône.

« On ne peut pas écarter totalement l’hypothèse d’un séisme déclenché. » a insisté Ritz. «Il y a certaines données qui peuvent suggérer une corroboration entre la nucléation du séisme et la présence d’une carrière au-dessus de la faille. Il y a d’autres données qui suggèrent que l’épicentre n’est pas exactement cet endroit-là [la carrière NDLR], donc c’est quelque chose qui est encore en débat, qui devrait être pouvoir être précisé prochainement avec des mesures supplémentaires. » Les recherches continuent donc pour tenter de percer le mystère et apporter une explication qui pourrait enfin rassurer les habitants de la région. Affaire à suivre donc !

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Andy RAKOTONDRABE

Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs.

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