
Nous sommes en janvier, il fait froid, il neige et ce n’est pas un temps « à mettre un chien dehors » ! On peut alors légitimement penser que les frelons asiatiques ne résistent pas au gel, à la neige et aux « joies » des températures polaires ! Les feuilles des arbres sont désormais tombées, et au travers des branches nues comme des vers, vous distinguez un nid de frelon asiatique. Dans l’inconscient collectif, en hiver, les nids sont vides, et il est inutile de les détruire, ils s’autodétruiront dans quelques mois. Dans une interview accordée à France 3 Nouvelle-Aquitaine, Aurélien Castandet, gérant d’une entreprise spécialisée dans le domaine, explique que c’est une idée reçue. Ne pas détruire les nids en hiver pourrait, au contraire, encourager leur prolifération. Voici les explications.
Retour sur l’arrivée du frelon asiatique en France…
Avant de vous expliquer pourquoi ce professionnel casse les clichés que nous avons à ce sujet, je vous propose un bref retour sur l’arrivée de ces redoutables prédateurs. En 2004, lors d’un échange commercial de poterie venue d’Asie, il se dit que quelques reines frelons asiatiques fécondées se seraient échappées d’une poterie. Il n’existe pas de preuve avérée de cette hypothèse. Pourtant, les faits sont là : les frelons asiatiques ont envahi la France d’ouest en est et, en 20 ans, ont gagné tout le territoire. Depuis quelques années maintenant, nous savons qu’il sera impossible de les éradiquer, mais seulement de limiter leur prolifération en les piégeant, toute l’année !
Que dit l’expert au sujet des frelons asiatiques en hiver ?
Pour être honnête, avant de lire l’avis de cet expert, je pensais également que les frelons asiatiques, par leur cycle de vie, mouraient dès l’hiver venu. Et, apparemment, c’est une erreur qui peut même provoquer une prolifération supplémentaire l’année suivante. Aurélien Castandet explique que les frelons asiatiques peuvent survivre jusqu’à -10 °C. Et, c’est une température que nous atteignons rarement en France ! En réalité, le nid est un véritable cocon thermique, dans lequel, les frelons à l’état léthargique sont protégés. Ne pas détruire un nid en hiver, c’est donc leur laisser une chance de renaître au printemps suivant. En revanche, après plusieurs jours à -10 °C, les frelons ne résistent pas au froid. Et, l’expert met en garde : « si un nid n’est pas traité, sur les 500 fondatrices, 10 % vont tenir l’hiver, ainsi l’année suivante, vous allez avoir 50 nids en plus ». Dit comme cela, on peut effectivement comprendre que les nids, c’est toute l’année qu’il faut les faire détruire !
Que faire si vous découvrez un nid de frelons asiatiques ?
On peut être tenté de le détruire nous-mêmes, avec les moyens du bord, et là encore, c’est une erreur ! Certes, une seule piqûre de frelon asiatique n’est pas censée vous tuer, sauf si vous êtes allergique, mais l’attaque d’un essaim, peut lui vous couter la vie ! Je peux seulement vous conseiller de faire appel à un professionnel, qui saura détruire le nid, sans prendre de risques. De plus, si le nid observé se trouve dans le domaine public, vous devrez prévenir votre mairie, qui devra le faire retirer au plus vite. Plus d’informations ici. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
De tout ce que j’ai lu sur le sujet, les jeunes reines quittent le nid à l’automne et passent l’hiver dans des anfractuosités ou écorces.
La plupart meurent pendant l-hiver et les survivantes combattent à mort quand elles sont en compétition pour un emplacement. En tout cas elles ne restent pas dans les nids.
Votre article alimente des réactions déjà bien excessives vis des frelons asiatiques, certes nuisibles mais pas aussi proliferants que prétendu.
On peut s’interroger sur l’objectivité de votre source. Un professionnel de la destruction des nids a en effet tout intérêt à conserver une activité pendant l’hiver, et donc à tenir ce genre de propos alarmistes
Bonjour. Les chiffres ne sont pas corrects : un beau gros nid produira à l’automne plus de 500 gynes. En revanche, le « donnera 50 nids l’année suivante » est totalement surévalué. Cela dépendra du niveau de prolifération de la région, des conditions météo… si on fait une moyenne purement mathématique sur 20 ans, un nid donnera 3 à 4 nouveau nid l’année suivante, pas plus (voyez déjà la situation actuelle, alors imaginez avec 50).
La vidéo en lien ne montre pas un nid en hiver (elle date de novembre).
Les quelques femelles qui restent dans un nid l’hiver sont les dernières nées qui n’ont pas pu profiter de bonnes conditions pour le quitter, elles ne sont ainsi donc normalement pas fecondées. Ces individus non fécondés vont potentiellement entrer en compétition au printemps avec des individus fécondés, ce qui rend même intéressante l’idée de les laisser vivre pour garder un minimum de régulation naturelle.
j’ai rarement lu un texte aussi farfelu et riche d’autant de mauvaise foi. Ainsi, Monsieur le Piégeur « expert », vous prétendez, à l’opposé te tous les chercheurs, scientifiques et autres universitaires, qu’il faut détruire les nids désertés au motif qu’ils resteraient un « cocon thermique », susceptible de repartir l’année suivante? C’est faux, archifaux, et je vous met au défi de m’en trouver un seul qui aurait redémarré l’année suivante. Si c’était le cas, je vous proposerais volontiers pour le Nobel de Sciences. En attendant, je vous conseille de vous rapprocher de l’Université de Tours, ou des chercheurs passionnés et motivés, Eric Darrouzet en tete , cherchent des solutions scientifiques au problème du frelon, et pas a encaisser quelques prestations de destruction de nids vides.