Frelon asiatique : les apiculteurs de Seine-et-Marne lancent un appel à la lutte collective

Face à la menace grandissante du frelon asiatique, les apiculteurs de Seine-et-Marne lancent un appel pressant à la population pour sauver nos abeilles.

Est-il encore nécessaire de vous présenter cette affreuse bestiole que l’on nomme frelon asiatique ? Scientifiquement connu sous le nom de vespa velutina nigrithorax, cet hyménoptère est une menace pour la biodiversité. Mais, les frelons asiatiques sont surtout une menace pour nos abeilles, domestiques et solitaires. Malheureusement pour elles, les frelons asiatiques en font leur plat préféré et les dévorent sans vergogne. Alors que le printemps revient, les reines fondatrices vont, elles aussi, revenir en force ! Classé nuisible par l’arrêté du 26 décembre 2012, il est considéré comme un danger sanitaire de deuxième catégorie pour l’abeille domestique Apis mellifera. En Seine-et-Marne, la guerre est déclarée via le Groupement de Défense Sanitaire Apicole de Seine-et-Marne (GDSA77). Un appel à un geste citoyen est lancé aux Seine-et-Marnais pour protéger les abeilles. Explications.

Quel est l’appel lancé par le GDSA77 ?

Le groupement de défense sanitaire apicole de Seine-et-Marne rappelle, par l’intermédiaire de Lionel Clerq, son président, que c’est en ce moment que les mères fondatrices émergent de leur période d’hivernage pour établir des nids embryonnaires. Dans une interview accordée au journal local La République de Seine-et-Marne, le président lance, tout simplement, un appel aux habitants et leur demande de poser des pièges dès maintenant. Une opération qui vise à anéantir un maximum de reines fondatrices pour éviter la prolifération et une invasion massive dans les semaines à venir.

Une reine frelon asiatique et son nid primaire.
Une reine frelon asiatique et son nid primaire. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pourquoi faut-il piéger les reines fondatrices ?

La réponse semble assez évidente ! Dans une colonie de frelons, qu’ils soient asiatiques ou européens, la reine est celle qui donne naissance à des milliers de larves, qui donneront naissance aux futurs assassins d’abeilles. Dans les nids primaires se trouvent uniquement la reine, et quelques frelons à son service, notamment pour la nourrir. L’idée est donc de piéger les « mères fondatrices » afin qu’elles n’aient pas la possibilité de fonder leurs nids embryonnaires. En d’autres termes, mettre un terme au cycle de vie d’un essaim de frelons asiatiques, passe inévitablement par l’anéantissement de la reine. En éliminant une mère fondatrice, on évite la naissance de 5 000 à 6 000 frelons pendant la saison, explique Gérard Bernheim, président de la Fédération des syndicats apicoles de Seine-et-Marne. Ce qui, en finalité, sauve la vie de 5 à 6 millions d’insectes comme les abeilles bien sûr, et par ailleurs d’autres comme le bourdon, lui aussi primordial pour la biodiversité.

Quels sont les conseils de piégeage du GDSA77 ?

Les apiculteurs de Seine-et-Marne préconisent le piège à fabriquer soi-même, mais vous pouvez aussi utiliser le piège Tap Trap qui s’installe facilement sur le goulot d’une bouteille, en les appâtant avec le mélange suivant :

  • 1/3 de bière (brune de préférence)
  • 1/3 de vin blanc
  • 1/3 de sirop de cassis ou de grenadine

Pour réaliser le piège, il suffit, selon eux, de percer deux trous d’un centimètre de chaque côté de la bouteille, puis de la suspendre à hauteur d’homme. Pour maximiser les chances de piéger les reines, il est recommandé de placer les pièges près des abris de jardins, des hangars ou des endroits protégés du vent. De plus, le GDSA77 préconise d’installer des pièges dans chaque arbre fruitier, à environ 1,5 m du sol. Ce piège est parfois dénoncé pour son manque de sélectivité. Néanmoins, les apiculteurs sont formels : le vin blanc est un formidable répulsif contre les insectes pollinisateurs qui ne s’aventureront donc pas à l’intérieur. Gérard Bernheim explique, à ce sujet, que « le frelon asiatique est une calamité, mais il ne faut pas cibler les autres insectes ».

Le nid primaire d'une reine à gauche et une colonie de frelons asiatiques à droite.
Le nid primaire d’une reine à gauche et une colonie de frelons asiatiques à droite. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Enfin, le groupement des apiculteurs encourage les habitants à signaler toute découverte d’un nid de frelon asiatique à la mairie, ou directement via ce mail du GDSA77 : gdsa@apiculture77.fr. Et, si vous ne vivez pas en Seine-et-Marne, vous pouvez aussi rejoindre la lutte, car elle est nationale ! Allez-vous entrer dans la lutte contre le frelon asiatique ? Si oui, quelle solution allez-vous adopter ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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