Bref, Semin dévoile sa dernière invention, un isolant innovant à base de bouteilles en plastique recyclées

Le recyclage des bouteilles en plastique prend un nouveau tournant avec Bref, un isolant révolutionnaire fabriqué à partir de bouteilles recyclées, mais LEGO et le gouvernement français abandonnent leurs initiatives pour des raisons variées.

Les bouteilles en plastique recyclées représentent un enjeu écologique majeur, mais désormais, elles sont aussi un enjeu économique. De nombreuses entreprises cherchent à les réutiliser pour en faire de nouvelles matières. Semin, une entreprise française spécialiste en matériaux isolants, semble y être parvenue avec BREF, un matériau pour isoler les murs intérieurs qui sera commercialisé le 15 novembre prochain. En revanche, LEGO abandonne l’idée de les utiliser pour fabriquer ses célèbres briques et le gouvernement français renonce à les consigner. Les bouteilles en plastique devenues déchets seraient-elles un matériau d’avenir ? Ce n’est pas impossible. Décryptage.

Bref, l’invention d’un isolant à base de bouteilles de plastique recyclées

Semin est une entreprise fondée en 1838 et fabrique des matériaux isolants, peintures, enduits, etc. Le 15 novembre prochain, comme elle l’a annoncé lors du salon Artibat, elle commercialisera un matériau isolant révolutionnaire : « Bref ». Présenté en panneaux isolants, ce matériau à la particularité et l’énorme avantage de contribuer à la réduction des déchets plastiques. En effet, il est fabriqué à partir de bouteilles de plastiques recyclées, 38 bouteilles ôtées des déchets à chaque panneau de 1 m² × 10 cm d’épaisseur fabriqué ! Lors du salon, Semin explique que ce produit convient à tous les murs intérieurs et remplace les isolants traditionnels. Proposé en panneaux ou en rouleaux, Bref pourra isoler vos combles, les cloisons intérieurs ou les murs intérieurs, en se coupant avec un simple couteau. Cet isolant révolutionnaire certifié par l’Acermi (Association pour la CERtification des Matériaux Isolants) atteint 0,034 W/(m. K). Une invention qui pourrait changer la donne en matière d’isolation, avec un produit performant et contribuant à la réduction des déchets plastiques. Plus d’informations  : semin.com.

L'isolant Bref est fabriqué à partir de bouteilles plastiques recyclées.
L’isolant Bref est fabriqué à partir de bouteilles en plastique recyclées. Crédit photo : Semin (capture d’écran vidéo Facebook)

Pourquoi LEGO abandonne-t-il l’idée du plastique recyclé ?

Si Semin mise gros sur les bouteilles en plastique pour isoler nos maisons, LEGO fait marche arrière quant à l’utilisation du plastique recyclé. En effet, le géant mondial de la fabrication de jouets avait initialement annoncé un virage vers les briques en plastique recyclé dans le but de réduire son empreinte carbone. En juin 2021, ils avaient fièrement dévoilé leur premier prototype de brique fabriquée à partir de plastique recyclé. Cependant, deux ans plus tard, Lego fait marche arrière. Selon le directeur général du groupe, Niels Christiansen, l’utilisation du polytéréphtalate d’éthylène (PET) recyclé aurait finalement entraîné des émissions de carbone plus importantes sur toute la durée de vie du produit. Par conséquent, ce n’était pas, à priori, la meilleure solution.

Le gouvernement fait également marche arrière sur la consigne des bouteilles

Depuis quelques mois, la rumeur d’une consigne sur les bouteilles en plastique était en pourparler au gouvernement. Consigner et ainsi rémunérer les utilisateurs pour augmenter le recyclage des bouteilles étaient alors une éventualité. Une mesure saluée par les industriels, mais qui inquiétait les élus locaux ayant massivement investi dans les centres de tri et déchetterie. Leur principale crainte était que ces centres de tri connaissent un sérieux manque à gagner, si l’une de leurs ressources principales, la bouteille en plastique, n’était plus présente dans leurs collectes. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé, mercredi 27 septembre, que le gouvernement renonçait à la consigne sur les bouteilles en plastique. Le gouvernement a donc renoncé, face à la critique des industriels, élus locaux et associations de consommateurs.

Selon un rapport mandaté par les organisations non gouvernementales Earthwatch Europe et Plastic Oceans UK, les récipients en plastique à usage unique constituent la principale catégorie de déchets plastiques présents dans les environnements aquatiques européens tels que les océans, les mers, les fleuves et les rivières.
Selon un rapport mandaté par les organisations non gouvernementales Earthwatch Europe et Plastic Oceans UK, les récipients en plastique à usage unique constituent la principale catégorie de déchets plastiques présents dans les environnements aquatiques européens tels que les océans, les mers, les fleuves et les rivières. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

C’était une idée qui semblait avantageuse à première vue, promue par les grandes entreprises de l’industrie agroalimentaire, uniquement dans le but d’améliorer leur réputation. Cependant, elle s’est révélée être une initiative qui aurait finalement imposé aux consommateurs un coût supplémentaire de 20 centimes par bouteille en plastique, tout en les obligeant à faire la queue devant les distributeurs pour les restituer, explique Nicolas Garnier, le délégué général de l’association des collectivités locales Amorce, interviewé par le journal La Croix. Continuons donc à jeter nos bouteilles plastiques dans nos bacs jaunes, 62 % de nos bouteilles sont déjà recyclées, mais il est toujours possible de faire encore mieux ! Que pensez-vous de ce nouveau type d’isolation ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Lemoniteur.fr

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

5 commentaires

  1. C’est bien dommage,
    Cela veut dire qu’on va continuer à trouver des bouteilles en plastique partout dans la nature.
    La consigne aurait grandement diminué ce nombre et aurait aussi rémunéré ceux qui font l’effort de se baisser pour les ramasser !
    La France devient de plus en plus une gigantesque poubelle à ciel ouvert

  2. Rien de nouveau sur cet isolant, PEG de l’entreprise Colas Normand, vend un isolant en PET (plastique issu de bouteilles recyclées) depuis de nombreuses années déjà…

  3. Pour avoir déposé un brevet de modules de construction je peux penser qu’on peut aller plus loin sans gros investissements supplémentaires.

  4. Bravo à cette entreprise ! Hormis un nouveau matériau d’isolation, cela devrait permettre une meilleure ré- utilisation de nos bouteilles plastique. Félicitations

  5. Bonjour,

    Semin n’a rien inventé! En réalité, cet isolant issu du recyclage des bouteilles PET à été inventé il y a plus de 10 ans par la société PEG.Groupe en Normandie sous l’appellation commerciale ECOPEG.

    Merci de vérifier vos sources!

    cordialement.

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