Polyformer : ils inventent une machine (Open Source) qui transforme les bouteilles plastiques en filament 3D

Polyformer, c'est le nom de cette invention révolutionnaire lauréate du James Dyson Awards... Elle veut rendre accessible l'impression 3D aux pays en développement !

Lauréats internationaux du prix James Dyson Awards, dans la catégorie développement durable, Reiten Cheng et Swaleh Owais ont conçu le Polyformer. Une machine qui va permettre de réduire les déchets plastiques en les transformant en un filament « low cost » pour les imprimantes 3D… Nous connaissons désormais tous les imprimantes 3D qui permettent de concevoir toutes sortes de pièces en PLA, de la pièce automobile, au jouet, en passant par le biomédical… Dans certains pays en voie de développement, le filament reste une matière couteuse et l’idée des deux inventeurs est de rendre accessible l’impression 3D, et par conséquent l’innovation, aux pays les plus pauvres. Découverte !

Pourquoi cette machine ?

Chaque candidat qui se présente au concours James Dyson Awards a pour mission de proposer une solution à un problème ! La machine inventée par Reiten Cheng et Swaleh Owais résout en fait, deux problèmes en même temps: non seulement elle s’attaque aux millions de tonnes de déchets plastiques dans le monde, mais en plus, elle les transforme en une matière très utilisée en ce moment, mais qui reste trop chère pour certains pays, le filament pour imprimante 3D ! Concrètement, dans la plupart des pays que l’on qualifierait de « pauvres » se trouve la plus grosse partie des déchets plastiques de la planète et le filament, pour ces pays, est couteux, ce qui les empêche parfois d’innover dans certains domaines. Au Rwanda par exemple, un rouleau de filament de 1 kilo coûte environ 60$, quand il ne coûte que 15 ou 20$ au Canada !

Un double objectif, réduire la consommation de plastique, tout en produisant du filament abordable pour imprimante 3D
Un double objectif, réduire la consommation de plastique, tout en produisant du filament abordable pour imprimante 3D. Crédit photo : Polyformer

Comment fonctionne-t-elle ?

La machine Polyformer permet de convertir une bouteille plastique de 500 ml en 20 grammes de filament d’impression 3D. Grâce au mécanisme que les deux jeunes gens ont inventé, il suffit de découper la bouteille en une bande continue, de l’insérer dans l’extrudeuse Polyformer  pour qu’il en sorte un filament, qui est ensuite refroidi puis enroulé sur une bobine… Les inventeurs expliquent que ce filament issu de bouteille plastique récupéré peut fonctionner dans toutes les imprimantes 3D FDM. Cette invention a été choisie comme lauréat par James Dyson lui-même et il explique : « En transformant des bouteilles en plastique usagées en filament pour imprimante 3D, Polyformer contribue à réduire la quantité de déchets mis en décharge. Leur idée offrira à d’autres inventeurs de nouvelles possibilités de prototyper leurs idées grâce à l’impression 3D. »

Et ce n’est pas la seule originalité de la Polyformer !

Cheng et Owais ont décidé de ne pas faire breveter leur invention, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un projet à code source ouvert… Ils ont donc publié l’ensemble du CAO, le code, et toutes les instructions de construction pour que chacun puisse fabriquer sa Polyformer et donc son propre filament ! Ils expliquent leur volonté de donner aux gens du monde entier, la possibilité de recycler des bouteilles plastiques, produire du filament, et innover grâce à l’impression 3D. À ce jour, plus de 30 machines ont déjà été construites dans de nombreux pays : Rwanda, Mexique, Paraguay, France, Allemagne, Argentine, etc.

Des plans gratuits et Open Source
Des plans gratuits et Open Source. Crédit photo : Polyformer

Que feront-ils des 40 000 dollars remportés ?

Les deux jeunes gens souhaitent utiliser cet argent pour créer des espaces de création au Rwanda. Cela permet à des étudiants ou des concepteurs locaux, d’avoir accès à l’impression 3D et de les aider à recycler les bouteilles en plastiques qui se retrouvent, dans ce pays, comme dans de nombreux pays d’Afrique, jetées dans des décharges à ciel ouvert ! On ne peut qu’applaudir cette invention, tant par son côté novateur qu’altruiste, non ? Plus d’informations : reiten.design

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Source
3dshoes.comDyson.frForbes.comNcbi.nlm.nih.govDiscord.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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