Cette serre passive, solaire et sans chauffage permet de cultiver des tomates toute l’année, au Canada !

Alors qu'il était arrivé au Canada pour travailler dans une grande entreprise pétrolière, il s'est reconverti par hasard en maraîcher 100% autonome, et produit des légumes toute l'année !

Dong Jianyi est un habitant de l’Alberta (Canada), né en Chine. A son arrivée au Canada en 2014, l’expatrié chinois vient pour travailler dans une grande société pétrolière et gazeuse. Diplômé de géologie, il ne se doutait pas qu’un milieu très éloigné du sien le ferait devenir chef d’entreprise… Alors qu’il ne connaît pas grand-chose au milieu de l’agriculture, l’homme se souvient n’avoir pas trouvé sa place dans son milieu professionnel, que rien ne lui appartenait et que son avenir n’était pas le plus sûr qui soit. Il a donc décidé de cultiver des légumes ! Dong Jianyi cultive aujourd’hui des tomates, poivrons ou courgettes totalement biologiques et sans aucune utilisation d’énergie fossile; le comble pour un ex-employé de l’industrie pétrolière ! À FRESHPAL FARMS à Olds, en Alberta, Dong et sa famille cultivent et expérimentent la plantation des variétés rares dans un milieu un peu particulier : des serres solaires totalement passives. Explications.

Une culture 12 mois par an

Dans sa ferme originale, il peut cultiver chaque jour de l’année des légumes qui ne seraient pas vraiment adaptés au climat rude du Canada… Dans des serres passives alimentées à 100% par l’énergie solaire, il peut se targuer de cultiver des tomates juteuses et sucrées toute l’année ! Contrairement aux serres conventionnelles, les siennes ne dépendent d’aucune énergie fossile, mais uniquement du soleil. La technologie solaire passive permet de piéger et de stocker l’énergie solaire, qui est ensuite libérée lentement pour réchauffer la serre. Quelques années seulement après son arrivée au Canada, il s’est donc reconverti en maraîcher 100% bio !

Dong Jianyi et sa femme, Ting Wang, ont investi dans un terrain situé près d'Olds, en Alberta.
Dong Jianyi et sa femme, Ting Wang, ont investi dans un terrain situé près d’Olds, en Alberta. Crédit photo : Dong Jianyi

Les serres solaires, une rareté au Canada

Alors que dans son pays d’origine, la Chine, les serres solaires sont déjà très utilisées, elles n’existaient pas, au Canada, à l’échelle commerciale. En 2017, il investit donc, avec son épouse, dans un immense terrain à Olds pour y construire leur première serre solaire passive (10.5 mètres de large, 100 mètres de long et 6 mètres de haut). La serre est construite à double couche, avec une structure en tubes d’acier et un Poly cover, puis un second isolant vient recouvrir la structure. La serre reçoit la chaleur durant la journée, peut la stocker grâce aux couches isolantes, puis la libérer la nuit. Au Nord de la serre, un mur d’argile de 50 centimètres d’épaisseur pour l’isoler des vents glaciaux qui la refroidiraient. Mais également pour que le soleil chauffe ce mur à 30° la journée, pour en libérer la chaleur la nuit. « Lorsque les gens découvrent que les légumes de ma serre peuvent survivre sans chauffage, ils sont très surpris », déclare l’entrepreneur.

Des légumes 100% biologiques

Le maraîcher explique que la serre solaire est assez grande pour faire les semences à l’aide d’un petit tracteur, et qu’il utilise des méthodes biologiques pour faire pousser ses légumes (compost, fumier, zéro pesticide, zéro herbicide). Au cours de l’hiver dernier, il a cultivé des légumes jusqu’en janvier, même lorsque les températures ont chuté à -40°C. Il a pu conserver ses récoltes pendant 10 jours sous ces températures extrêmes, alors que la température de la serre est maintenue autour de 30°C. Il a tenté les plantations hors serre, mais le climat et les fortes pluies ont eu raison de ses cultures en plein champ… Il a donc pu se rendre compte combien les serres passives étaient efficaces. Il ne s’attendait peut-être pas à réussir cette expérience, mais désormais, il envisage d’en faire son unique métier et d’agrandir sa production pour vendre des légumes bios et locaux toute l’année, même au Canada ! Plus d’infos : Dong Jianyi (YouTube)

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Source
Rr2cs.ca

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

12 commentaires

  1. Bonjour,
    Cet article très intéressant m’interpelle et je souhaiterait savoir si il serait possible d’acquérir une serre de ce type mais de petite taille. Je vous remercie.

  2. Bonjour,
    Cet article très intéressant m’interpelle et je souhaiterait savoir si il serait possible d’acquérir une serre de ce type mais de moyenne taille. Je vous remercie. Pour une Association maraîchère de Cergy-pontoise 95.

  3. C’est une serre classique. Au nord il y a un mur de terre par exemple isolé côté extérieur qui tient chaud la nuit. Parfois aussi des bidons d’eau en plus car l’eau a une grande capacité de retenue de chaleur. Autre subtilité : double épaisseur de bâche mais moins nécessaire en France. En Mongolie ils déroulent une couverture extérieure la nuit.

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