
Faire pousser des tomates sans une goutte d’eau ? Voilà une promesse qui ferait rêver n’importe quel jardinier confronté à des restrictions estivales. C’est pourtant le pari, et le quotidien, de Pascal Poot, agriculteur autodidacte installé dans l’Hérault. À force de sélection paysanne, il propose des semences anciennes de tomates résistantes à la sécheresse, cultivées sans arrosage ni pesticides. Le tout pour un rendement impressionnant : jusqu’à 25 kg par pied. Nous vous en parlions déjà dans cet article dédié, et dans celui-ci sur l’achat de graines paysannes. Mais, derrière la success story, certains scientifiques s’interrogent : miracle agricole… ou raccourci génétique ?
Pascal Poot, l’homme qui parle aux graines
Depuis plus de 20 ans, Pascal cultive plus de 400 variétés de tomates sur les terres rocailleuses d’Olmet-et-Villecun, sans le moindre système d’irrigation. Sa méthode repose sur une sélection naturelle : il laisse ses plantes affronter les conditions locales (sécheresse, maladies, parasites) et récolte uniquement les graines des plants qui ont tenu le coup. Au fil des générations, ses semences deviennent plus rustiques, plus productives et moins dépendantes de l’intervention humaine. C’est un peu la méthode du « laisse-faire » version potager. Et, ça fonctionne : ses pieds de tomates, enracinés dans la caillasse, ne boivent qu’un ou deux arrosages dans la saison. Mais, attention, Pascal ne prétend pas faire des miracles. Il parle de mémoire végétale, d’adaptation progressive, voire de « tolérance » à la sécheresse. Et surtout, il n’a rien inventé : il a simplement redonné ses lettres de noblesse à la sélection variétale, pratiquée depuis des siècles par les paysans du monde entier.
Une promesse séduisante… qui ne fait pas l’unanimité
Cette approche ne plaît pas à tout le monde, notamment dans le monde scientifique. Certains chercheurs rappellent que la résistance à la sécheresse ne s’acquiert pas uniquement par l’expérience, mais surtout par des mutations génétiques aléatoires, suivies d’une sélection. Pour eux, la méthode de Pascal Poot repose donc plus sur la patience et la chance que sur une transmission réelle entre générations de graines. Un article de TF1 Info a d’ailleurs passé au crible ses déclarations. On y apprend notamment que ses cultures se trouvent dans une zone… très arrosée, même sans arrosage humain. De quoi relativiser l’exploit, même si la performance reste notable.
Comparatif : Pascal Poot vs graines hybrides industrielles
Critères | Semences de Pascal Poot | Graines hybrides F1 |
Arrosage | Très faible (1 à 2 fois par saison) | Régulier, voire quotidien |
Pesticides | Aucun utilisé | Fréquemment nécessaires |
Rendement | Jusqu’à 25 kg/pied | 5 à 15 kg/pied |
Reproductibilité | Oui, d’année en année | Non, hybridation impossible |
Adaptabilité au climat | Forte, selon la région | Moyenne, standardisée |
Prix des semences | Moyen à élevé | Faible à moyen |
Une piste prometteuse face au réchauffement ?
Même si les chercheurs restent prudents, les semences de Pascal Poot posent les bonnes questions. Face à un climat de plus en plus instable, devons-nous continuer d’arroser toujours plus… ou apprendre à cultiver autrement ? La méthode artisanale, empirique et résiliente de cet agriculteur inspire une nouvelle génération de jardiniers amateurs, lassés des graines stériles et des traitements chimiques. Alors bien sûr, tout le monde ne pourra pas du jour au lendemain cultiver des tomates sur un caillou.
Mais, peut-être qu’en redonnant une place aux graines paysannes, on sème déjà les bases d’une agriculture plus sobre, plus libre… et surtout plus savoureuse. Et vous, seriez-vous prêts à tenter la culture de tomates sans arrosage cet été ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
C’est évident que si ça évite de d’utiliser de l’eau c’est même nécessaire à ce stade .
Et les scientifiques qui critiquent préfèrent utiliser la rapidité plutôt que la patience avec des méthodes qui ont values une très mauvaise réputation de Monsanto.
Ces derniers actuellement préfèrent utiliser crispr ce qui est encore plus criminel.
Le principe d’une entreprise comme Monsanto par ex. c’est de vous offrir des semences à usage limitée , éphémère.Les plantes une fois qu’elles ont fait leur boulot vous les jetez et vous attendez la prochaine saison,vous rachetez auprès du fournisseur votre nouvelle récolte.
Si vous décidez d’utiliser des graines paysannes à la place , Monsanto se réserve le droit d’engager des poursuites juridique contre vous car vous n’avez pas respecté le contrat qui vous attaché ,lie à eux .
Bref avec des semences industrielle, vous n’avez aucune indépendance et ces semences étant modifié génétiquement sont écocides .
Je n’ai même pas évoqué les produits de traitement qui sont obligatoires et spécifique aux graines industrielle donnée , imposée par le semencier industriel et qui comme on l’a vu aux usa polluent les nappes phréatiques.
Bonjour, exactement vrai,j’ai des semences de tomates et autres légumes de Poot,je donne une fois par semaine de l’eau pour mes pieds de tomates quand elles se sont bien enracinées,j’ai une serre évidemment il y en a qui vont dire a oui en serre c’est facile je bien non,car il fait très chaud dedans et j’arrose pas plus dehors que dans la serre l’année dernière j’ai sorti 50kg de tomates avec les graines de Pascal il n’y a pas photo cela fait 5 ans je lui ferai toujours confiance les pesticides connais pas aucun produit chimique l’urine et le fumier des mes chevaux