En quête d’autonomie énergétique, il fabrique avec 4 000 € une batterie Powerwall et sa propre centrale solaire

Eric Peton subvient à environ 73 % de ses besoins en électricité (hors chauffage) grâce à une installation qu’il a lui-même mise en place. Il a conçu ses propres accumulateurs d’énergie grâce à des panneaux solaires et des piles recyclées.

Plusieurs inventions se sont inspirées de modèles déjà produits, mais auxquels l’on y a ajouté quelques améliorations correspondant aux besoins ressentis. C’est notamment le cas d’Eric Peton qui, en 2018, a dû se convertir au modèle de voiture électrique, une Nissan Leaf 40 kWh, après une panne irréparable de sa Citroën Xsara diesel. Après être convaincu de l’avantage qu’offrent les autres alternatives à l’énergie fossile, le père de famille décide d’améliorer également son installation domestique. En suivant des vidéos sur YouTube, l’autodidacte a appris à fabriquer lui-même ses propres batteries avec des piles recyclées.

Une inspiration tirée de vidéos sur YouTube

Au début, Peton a d’abord demandé l’avis des installateurs de panneaux solaires, mais il a vite été découragé par le tarif proposé par ces derniers. C’est ainsi qu’il a choisi de tout faire lui-même, en commençant par commander 12 panneaux solaires de 300 W qu’il a trouvés sur le site Wattuneed. Il les a ensuite installés dans son jardin avec une orientation plein sud et une inclinaison de 30 degrés. Peton a alors fait des recherches sur Internet sur la conception de batteries domestiques. Sur YouTube, il a trouvé plusieurs vidéos détaillées qui expliquent comment fabriquer seul un accumulateur à partir de cellules 18650 de récupération.

Le Powerwall fabriqué par Eric Peton
Le Powerwall fabriqué par Eric Peton. Crédit photo : Eric Peton (capture d’écran YouTube)

Des matériaux recyclés

Après avoir regardé les vidéos, Peton a commencé à collecter les cellules pour sa propre batterie. En 10 mois, il a récolté plusieurs milliers de piles usagées provenant de magasins, de déchetteries, d’annonces sur Ebay, mais également par ses connaissances qui travaillent dans le milieu de l’informatique. Toutes les cellules recueillies ont traversé une phase de tri pour déterminer quelles étaient celles qui allaient durer et celles qu’il fallait éliminer à cause de leurs défauts. Il explique au site revolution-energetique.com que 30 à 60 % des piles récoltées ont dû être jetées et qu’il en a conservé que 1120.

La fabrication de la batterie

Pour construire sa batterie, Peton a d’abord regroupé les cellules récupérées selon leur capacité. Il a ensuite placé chaque bloc de 80 piles sur une structure et les a câblés et équipés de fusibles et d’un voltmètre. Un BMS (Battery Managment System) a été relié à tous les blocs et l’ensemble a formé une batterie de 8,5 kWh sous 48 V. La batterie a été installée dans un local technique situé dans la cour de sa maison. Dans ce local se trouvent également des tableaux électriques, un onduleur hybride de 5 kW et une autre batterie 48 V de 11,2 kWh qu’il a fabriquée en mars 2020, durant le confinement.

Des plaques de BA13 MO anti-incendie et un détecteur de fumée ont été installés au niveau du local pour assurer la sécurité de l’installation. Peton a réussi à fabriquer l’accumulateur domestique pour seulement 80 euros alors qu’un dispositif similaire coûte à peu près 6 000 euros sur le marché. De plus, l’utilisation de piles usagées est une technique innovante et qui contribue à la préservation de l’environnement.

Une invention qui permet d’économiser de l’argent

Peton habite dans le Sud des Vosges et sa maison dispose des équipements électro-ménagers habituels comme un lave-vaisselle et un lave-linge. Il utilise une pompe à chaleur pour le chauffage et un chauffe-eau thermodynamique économe. Il doit recharger son véhicule électrique quotidiennement pour pouvoir parcourir 35 km quotidiennement, pour une consommation moyenne de 15 kWh/100 km. Selon ses explications, il peut tenir un jour sans soleil après une recharge complète grâce aux 19,7 kWh emmagasinés par ses deux accumulateurs. En 2020, 3713 sur les 9 100 kWh qu’ils avaient consommés ont été couverts par le dispositif solaire, soit 41 % au total et 73 % hors chauffage.

Les panneaux solaires montés sur une charpente.
Les panneaux solaires montés sur une charpente. Crédit photo : Eric Peton (capture d’écran YouTube)

Ainsi, au lieu de payer 1 452 euros à son fournisseur d’électricité, il n’a payé que 905 euros. Son installation permet par conséquent d’économiser près de 550 euros par an. Peton reconnait que devenir totalement autonome dans les Vosges sera difficile à cause du climat de la région. Cependant, il espère augmenter son autonomie jusqu’à 80 % dans les années à venir, notamment en ajoutant de nouveaux panneaux solaires et en remplaçant les batteries actuelles par des modèles plus performants comme le LiFePo4 et le LTO. N’hésitez pas à consulter sa chaine YouTube si vous souhaitez plus de renseignements.

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Source
revolution-energetique.com

Lydie RABE

J'aime lire, m'informer et surtout partager les connaissances que j'ai acquises

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