Le premier porte-conteneurs propulsé par des pellets de bois réduira de 22 % ses émissions de CO2

Le Japon se lance dans une nouvelle ère de transport maritime avec le premier accord mondial pour un navire propulsé par des granulés de bois. Une avancée qui pourrait réduire drastiquement les émissions de carbone.

En temps normal, je vous parle plutôt des pellets de bois, en hiver, lorsqu’ils nous réchauffent. Mais, je peux aussi vous parler des pellets de bois au printemps pour un concept très innovant et plutôt écologique. En effet, l’ambitieux projet d’un bateau propulsé par la combustion de pellets de bois, vient de faire l’objet d’un accord. Cet accord a été signé entre les entreprises japonaises NYK Line (NYK), NYK Bulk & Projects Carriers (NBP) et Tsuneishi Shipbuilding, en collaboration avec le groupe britannique spécialisé dans les énergies renouvelables, Drax Group (Drax). Ce sera évidemment le premier navire au monde qui sera propulsé par des granulés de bois. Découverte.

Propulser des bateaux avec de la biomasse

Le Japon est un pays qui exporte énormément par voies maritimes, avec d’immenses porte-containers qui desservent le monde entier. Mais, le pays du Soleil Levant a l’ambition de décarboner ses transports maritimes avec le navire qui pourrait réduire de 22 % les émissions de carbone du pays. En imaginant que ce projet soit, par la suite, développé à grande échelle, l’impact environnemental serait élevé, et les émissions de carbone fortement réduites ! L’objectif des signataires de cet accord étant de commercialiser le premier navire propulsé par des granulés de bois dans dix ans.

Schéma du système de motorisation par biomasse.
Schéma du système de motorisation par biomasse. Crédit photo : Tsuneishi

Réduire les coûts de carburant et les émissions de CO2

Un nouveau projet révolutionnaire se dessine dans le domaine du transport de la biomasse avec le développement d’une centrale à biomasse intégrée à bord des navires, baptisée « bioship ». Cette technologie novatrice promet de réduire les coûts de carburant et les émissions associées au transport de la biomasse en tirant parti de sources d’énergie renouvelables supplémentaires. Cette initiative répond à une demande croissante au Japon pour des sources d’électricité à faibles émissions de carbone, alimentant ainsi la nécessité de granulés de biomasse, principalement importés d’Amérique du Nord. Drax Group, un acteur majeur dans ce domaine, expédie depuis longtemps ses pellets au Japon via NBP. De plus, la biomasse jouera aussi un rôle dans la préservation des forêts, puisqu’elle sera un nouveau puits de carbone naturel.

Un lancement prévu fin 2029

Le projet envisage l’introduction d’un procédé novateur impliquant l’utilisation d’un gazogène pour la combustion de la biomasse à des températures élevées. Ce processus générerait divers gaz, notamment du monoxyde de carbone, de l’hydrogène et du méthane. Ces gaz seraient ensuite utilisés pour alimenter un générateur, non seulement pour propulser le bioship, mais également pour fournir une part de son énergie interne, procurant ainsi une solution doublement avantageuse en termes d’efficacité énergétique. Si l’étude de faisabilité aboutit favorablement, les entreprises concernées s’engageront dans une collaboration étroite pour la construction du bioship, prévue d’ici à la fin de l’année 2029.

Je me pose tout de même une question, si ce type de navire venait à se généraliser. Les pellets de bois sont normalement issus de résidus de scierie, de déchets de bois, ou de forêts gérées durablement. Si des milliers de navires venaient à les utiliser, les productions de pellets de bois pourraient-elles suivre la demande ? À suivre peut-être ? Plus d’informations : nyk.com. Imaginez-vous l’avenir du transport maritime dans ce type de navires ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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