L’entreprise Melia va transformer et revaloriser nos déchets verts en granulés de bois (pellets)

Imaginez un monde où vos résidus de jardin chauffent votre maison. C'est le pari audacieux de Melia, une start-up alsacienne qui entend bien révolutionner le recyclage des déchets verts

Depuis le printemps, et jusqu’à la fin de l’automne, les déchets verts s’amoncellent dans les déchetteries ! Résidus de tontes, désherbages, puis déchets végétaux du potager, ils envahissent les bennes pour être recyclés en terreau, ou en compost. Mais, ne pourraient-ils pas être réutilisés autrement, et de manière plutôt intelligente ? Et, si les déchets végétaux, notamment les branchages, devenaient des pellets de bois pour votre poêle ? Cette idée est celle de Melia, une start-up alsacienne, qui a décidé de se lancer sur un marché très porteur : la production de pellets de bois, à partir de déchets végétaux. La matière première ne devrait pas manquer puisque près de 6 Mt de déchets vert sont produits chaque année, selon notre-environnement.gouv.fr. Présentation.

Pourquoi fabriquer des pellets à partir de déchets bocagers ?

Matthias Najjar et Lucas Lindecker, les deux fondateurs, se sont connus sur les bancs du lycée Kléber, à Strasbourg. Aujourd’hui trentenaires, ils ont pris conscience de plusieurs choses qui les ont incités à œuvrer pour la planète. Par exemple, les forêts françaises, certes exploitées durablement, absorbent deux fois mois de CO2 qu’il y a dix ans. Certaines forêts de la région Grand-Est sont même émettrices de CO2 : le monde à l’envers ! Dans le même temps, la consommation de pellets de bois ne cesse d’augmenter, elle a doublé en 15 ans, mais un granulé sur cinq, consommé en France, est issu de l’étranger. Leur leitmotiv : valoriser le bois non forestier pour produire des combustibles de chauffage. Et, ce bois « non forestier » est disponible à foison dans les déchetteries, et sur les sites de revalorisation.

Grâce à un prétraitement de la matière, Melia valorise le bois bocager pour produire des granulés.
Grâce à un prétraitement de la matière, Melia valorise le bois bocager pour produire des granulés. Crédit photo : Melia

Une production qui devrait être lancée dès l’année prochaine

Les deux fondateurs ont déjà trouvé le site de leur future entreprise. Cette dernière sera installée à Hirsingue, au sud de Mulhouse, sur le site de compostage d’Agrivalor. D’ici à 2028, « on prévoit d’en avoir une dizaine » répartie à travers la France, explique Matthias Najjar, au journal 20 Minutes. Tous deux sont ingénieurs énergéticiens, et après des carrières à Paris, c’est dans leur région d’origine, l’Alsace qu’ils souhaitent ajouter leur pierre à l’édifice de la décarbonation ! Au départ, ils voulaient replanter des haies, mais aucun intérêt économique ne pouvait être dégagé… Ils ont alors imaginé une solution écologique pour la planète et économiquement viable : produire un moyen de chauffage à partir de déchets verts.

Pourquoi est-ce innovant ?

Vous vous interrogez peut-être sur le procédé prévu par Melia pour fabriquer des pellets de bois. En effet, les pellets de bois sont déjà produits à partir de résidus de bois (sciures, déchets de scieries, etc.). Pour Melia, c’est un autre style de déchets verts auxquels ils souhaitent s’attaquer : le bois qui n’est pas, aujourd’hui, valorisé. Ce bois, il provient des déchets du bâtiment, et des particuliers (taille de haies, élagage), et est déposé en déchetterie. Comme je vous l’ai dit, ce bois finit en compost, Melia veut le prélever et en faire des pellets de bois ! De plus, lorsqu’il devient compost, il contribue au dégagement de CO2, car il se charge en minéraux. En devenant des pellets, le bois déposé en déchetterie aurait une tout autre utilité, et un bilan carbone moins élevé.

Ces branchages pourront être revalorisés en pellets de bois.
Ces branchages pourront être revalorisés en pellets de bois. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment fabriqueront-ils leurs pellets de bois ?

Melia précise que ce processus n’inclut pas les résidus de tonte, mais uniquement les branchages d’une certaine taille. Dans ce cadre, le bois est prétraité pour retirer les feuilles et autres débris. Ensuite, de la sciure de résineux est ajoutée avant que le tout ne soit transformé dans une presse à granulés. Matthias Najjar explique qu’il espère produire « 3 000 tonnes par an d’ici à 2025 ». Melia destine principalement ses pellets de bois aux copropriétés ou aux municipalités disposant de grandes chaudières à pellets. En effet, le taux de cendres sera légèrement supérieur en comparaison à un pellet classique.

Les pellets de bois sont en partie composés de sciure.
Les pellets de bois sont en partie composés de sciure. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Les particuliers, avec ces pellets, seraient contraints à des nettoyages plus fréquents. Néanmoins, le cofondateur reste confiant quant aux débouchés, indiquant qu’une vingtaine de clients potentiels ont déjà manifesté leur intérêt. Je leur souhaite de réussir leur défi, car les pellets de bois deviennent une denrée parfois rare, et qui nous oblige à dépendre d’autres pays pour en obtenir… Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous sur le site de la start-up : melia.green. Une super idée, je trouve, pas vous ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Melia.green

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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