L’ETH Zurich dévoile une mousse isolante imprimée en 3D qui améliore l’efficacité énergétique des bâtiments

Des scientifiques de l’ETH Zurich ont développé un nouveau composant d’isolation pouvant être utilisé pour isoler thermiquement les murs intérieurs et extérieurs d’un bâtiment. Le projet Airlements possède d’importants enjeux environnementaux.

L’Université ETH Zurich, en Suisse, a annoncé un nouveau projet architectural qui vise à rendre les constructions plus durables. Porté par un doctorant du nom de Patrick Bedarf sous la supervision du professeur Benjamin Dillenburger, celui-ci concerne l’invention d’une mousse isolante imprimée en 3D. Constituée de minéraux à base de géopolymères, cette dernière peut aider à réduire la quantité de matériaux nécessaires à la construction d’un bâtiment ainsi que les coûts d’une telle opération.

Des déchets industriels recyclés comme intrants

Le projet Airlements découle d’une thèse sur les composants d’isolation légers et sur la façon dont des formes complexes pourraient être fabriquées avec moins de matériaux. Les recherches, menées par Patrick Bedarf et son mentor, ont débouché sur la création d’une mousse légère imprimée en 3D et fabriquée à partir de déchets industriels recyclés, y compris des cendres volantes provenant de hauts fourneaux industriels. La particularité de ce matériau réside dans le fait qu’il est possible de le recouvrir d’un enduit sans ciment. Une combinaison qui en fait un isolant possédant une faible empreinte carbone par rapport au béton conventionnel et à d’autres types de matériaux isolants tels que les mousses plastiques.

Le projet Airlements utilise des mousses minérales sans ciment dérivées de déchets industriels recyclés en impression 3D.
Le projet Airlements utilise des mousses minérales sans ciment dérivées de déchets industriels recyclés en impression 3D. Crédit photo : Digital Building Technologies (capture d’écran vidéo YouTube) / ETH Zurich / Hyuk Sung Kwon

Diminuer l’empreinte carbone de la construction

Le processus d’impression en 3D constitue justement la principale innovation du projet Airlements. Cette approche permet de réduire le gaspillage de matériaux et les émissions de CO₂. En effet, cela évite d’utiliser des coffrages qui peuvent augmenter les coûts et les émissions de carbone des chantiers de construction. De plus, la technique permet de reproduire des formes géométriques complexes. Grâce à leur intérieur creux, les blocs isolants de forme personnalisée peuvent être assemblés facilement pour former des pièces de construction sur mesure. Il faut savoir que les blocs Airlements sont adaptés aussi bien aux parois intérieures qu’extérieures d’un bâtiment.

Une amélioration de l’efficacité énergétique

L’autre avantage de ces mousses minérales isolantes imprimées en 3D est, qu’en plus de pouvoir être assemblées rapidement, elles sont faciles à transporter. Pour mener à bien le projet Airlements, l’équipe Digital Building Technologies de l’ETH Zurich a collaboré avec FenX, un spin-off de l’École polytechnique fédérale, qui produit des matériaux d’isolation durables à partir de déchets industriels recyclés.

Le prototype Airlements, une pièce d'angle murale, se compose de quatre pièces individuelles légères en mousse minérale sans ciment.
Le prototype Airlements, une pièce d’angle murale, se compose de quatre pièces individuelles légères en mousse minérale sans ciment. Crédit photo : Digital Building Technologies (capture d’écran vidéo YouTube) / ETH Zurich / Hyuk Sung Kwon

Pour l’heure, il n’existe aucun chiffre représentatif du rendement de ce nouveau type de matériau d’isolation. Quoi qu’il en soit, le projet Airlements pourrait contribuer de manière significative à la réduction des coûts de chauffage et de refroidissement en améliorant l’efficacité énergétique de nos maisons. Plus d’infos : dbt.arch.ethz.ch. Que pensez-vous de cette invention ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
voxelmatters.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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