L’invention d’un appareil pour maintenir un cerveau en vie quand il est séparé du corps, mais pourquoi faire ?

Ils l’ont fait ! Des chercheurs de l’École médicale du Sud-Ouest de l’université du Texas ont réussi à garder le cerveau d’un porc en vie pendant cinq heures et indépendamment de son corps, grâce à un système de contrôle circulatoire pulsatile extracorporel.

Avec ses 86 à 100 milliards de neurones, le cerveau a pour principale mission de contrôler les mouvements, la pensée, la mémoire, la résolution de problèmes et les sensations. Il est, sans nul doute, l’organe le plus complexe du corps humain et l’un des plus fragiles. Selon une étude réalisée par Clementia Van Rijn et une équipe de neuroscientifiques, un cerveau perd complètement ses ondes de « conscience » après 17 s et atteint la mort cellulaire définitive 50 s après avoir été séparé du corps. Si ce dernier joue un rôle important dans la survie de cet organe, des chercheurs ont réussi à prouver qu’il est possible de maintenir un cerveau en vie sans le corps, grâce à un système de contrôle circulatoire pulsatile extracorporel (EPCC).

Un cerveau maintenu en vie pendant cinq heures

Des chercheurs de l’École médicale du Sud-Ouest de l’université du Texas (UT Southwestern Medical Center) ont mis au point un appareil permettant de maintenir un cerveau en vie, indépendamment du corps. Utilisé sur le cerveau d’un porc anesthésié à la kétamine, ce dispositif appelé système de contrôle circulatoire pulsatile extracorporel (EPCC) a permis d’isoler le flux sanguin vers le cerveau de l’animal. Grâce à un algorithme, il a également maintenu la pression artérielle, la température et l’apport de nutriments. Il a donc pour rôle de simuler, en quelque sorte, le fonctionnement du corps pour garder l’organe en vie. Selon les chercheurs de l’École médicale du Sud-Ouest de l’université du Texas, l’EPCC a réussi à maintenir le cerveau du porc en vie pendant cinq heures. Durant cette période, ils ont affirmé que seuls de légers changements ont été observés au niveau de l’activité cérébrale, et cela, sans aucun apport provenant du corps de l’animal. Pour information, cette étude a été publiée dans la revue Scientific Reports.

Une nouvelle invention utilise un algorithme pour maintenir le flux sanguin, la pression et l'oxygénation nécessaires pour permettre à un cerveau sectionné de continuer à fonctionner.
Une nouvelle invention utilise un algorithme pour maintenir le flux sanguin, la pression et l’oxygénation nécessaires pour permettre à un cerveau sectionné de continuer à fonctionner. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une avancée technologique procurant de nombreuses applications

Tout d’abord, il faut savoir que le système de contrôle circulatoire pulsatile a déjà été utilisé pour comprendre davantage les effets de l’hypoglycémie sur le cerveau. En isolant l’organe, les chercheurs ont pu mieux analyser l’impact des nutriments sur celui-ci, dans la mesure où il n’est pas soumis aux mécanismes de défense naturelle du corps. Outre les recherches sur l’hypoglycémie, Juan Pascual, un professeur de neurologie, de pédiatrie et de physiologie à Eugene McDermott Center for Human Growth and Development, estime que l’EPCC permettra de réaliser de nombreuses études portant sur le cerveau, sans prendre en considération les facteurs externes liés au corps. Ainsi, selon lui, il sera possible de répondre plus efficacement à certaines questions physiologiques. Il a également affirmé que cette avancée technologique permettrait d’améliorer les appareils utilisés dans les pontages cardiaques et simuler plus fidèlement le flux sanguin envoyé par le cœur, pour éviter les effets secondaires.

Une technologie permettant de réaliser des transplantations cérébrales

Si le système de contrôle circulatoire pulsatile extracorporel permet de réaliser des études plus approfondies sur le cerveau, il pourrait être utilisé dans des opérations plus complexes dans un avenir plus ou moins proche. En effet, l’invention de cette technologie n’exclut plus la possibilité de réaliser des transplantations cérébrales dans quelques années. Il est important de noter que ce type d’opération, notamment la greffe de tête, aurait déjà pu être réalisé il y a quelques années par le neurochirurgien Sergio Canavero. Toutefois, la personne qui aurait dû subir l’opération, Valery Spiridonov, a décidé de mettre fin au projet après avoir fondé une famille. Plus d’informations : nature.com. Que pensez-vous de cette invention ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
independent.co.ukmetatrone.fr

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