Meygen : une hydrolienne de 6 MW pour exploiter l’énergie inépuisable des fonds marins

Le plus grand site de production d’énergie marémotrice au monde, géré par SIMEC Atlantis, vient d’accueillir une nouvelle turbine hydrolienne. Un ajout qui devrait permettre d’augmenter la puissance délivrée par l’installation de façon conséquente.

SIMEC Atlantis Energy annonce l’installation d’une nouvelle turbine marémotrice au large de l’Écosse. Ce déploiement entre dans le cadre du projet MeyGen qui est mené par l’entreprise elle-même en collaboration avec de multiples partenaires. En mars dernier, le groupe a installé la turbine AR1500 dans la zone. Un déploiement qui a permis au site de figurer à la tête des infrastructures marémotrices les plus puissantes au monde. Avec ce nouvel ajout, SIMEC Atlantis s’attend ainsi à ce que son projet continue d’être une référence en matière d’hydrolienne.

La première turbine installée en 2018

En fait, depuis son lancement, le projet MeyGen se targue déjà de fournir près de 75 % de la production d’énergie marémotrice au monde. Un chiffre qui devrait augmenter au fil des ans, d’autant que le programme ne se trouve actuellement que dans sa deuxième phase de déploiement. Pour rappel, la première phase avait commencé en mars 2018. Elle consistait essentiellement en la mise en place de quatre turbines de 1,5 MW dont la puissance totale a permis de produire de l’électricité suffisante pour alimenter un peu moins de 3000 ménages.

Une hydrolienne de 6 MW au large de l'Écosse
Une hydrolienne de 6 MW au large de l’Écosse. Crédit photo : Simec Atlantis Energy

Réduire les coûts de déploiement et de maintenance

En ce qui concerne la deuxième phase, c’est-à-dire l’étape actuelle, SIMEC Atlantis Energy vise à ajouter une puissance supplémentaire de 80 MW. Le déploiement de la nouvelle turbine fait justement partie des moyens mis en œuvre pour atteindre cet objectif. Celle-ci a été conçue pour être en mesure de réduire de plus de moitié le coût des futurs déploiements, mais aussi de la maintenance. Pour ce faire, l’entreprise et ses partenaires ont développé un système de connexion à accouplement humide. Il faut savoir que la turbine finale du projet devrait débarquer sur le site l’année prochaine.

« Chaque turbine est située sur une fondation individuelle pesant entre 250 et 350 tonnes, associée à 6 blocs de ballast pesant 1 200 tonnes, qui assurent la stabilité horizontale pendant toute la durée de vie de la turbine. Chaque turbine dispose d’un câble de réseau sous-marin dédié, posé directement sur le fond marin et ramené à terre par un forage horizontal dirigé dans le substrat rocheux de l’estran. » SIMEC Atlantis Energy

Jusqu’à 400 mégawatts

À terme, le programme MeyGen devrait permettre de produire de l’électricité d’une puissance totale de 398 MW. « Ce projet est un chef de file mondial et permettra de débloquer la technologie pour un déploiement commercial à grande échelle dans le monde entier. Le site peut fournir une centrale électrique verte et prévisible de 400 MW », a déclaré SIMEC Atlantis. Le site offshore, situé entre la côte la plus septentrionale de l’Écosse et l’île de Stroma, a été choisi pour diverses raisons. Il s’étend notamment sur une zone où les courants marins sont particulièrement forts. De plus, sa proximité avec le littoral facilite l’acheminement de l’énergie vers la terre ferme.

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Source
offshore-energy.biz

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

3 commentaires

  1. Ralentir les courants marins n’est pas forcément une bonne idée, l’usine maremotrice de la Rance à ralenti la vitesse de rotation de la Lune…

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