La France est le premier pays à avoir installé une centrale qui tire son énergie de la force des marées. Inaugurée en 1966, l’usine marémotrice de La Rance, près de Saint-Malo, bénéficie de fortes amplitudes de marées, entre 4 et 13,5 m. Grâce à ses 24 turbines, sa production s’élève jusqu’à 500 GWh par an, ce qui est l’équivalent de la consommation d’une ville de près de 225 000 habitants. Toutefois, en 2011, elle a été devancée par la centrale sud-coréenne du lac de Sihwa. Avec ses 10 turbines, celle-ci est capable de fournir 552.7 GWh d’électricité par an, ce qui en fait la plus puissante centrale marémotrice à ce jour.
Vers une importante transition énergétique
La question est de savoir si cette source suffit à aider chaque pays à assurer son indépendance énergétique face au contexte actuel, et notamment géopolitique. À ce propos, le Dr Danny Coles, chercheur à l’Université de Plymouth et membre du comité directeur du projet INTERREG Tidal Stream Industry Energiser, a publié un article décrivant l’importance de l’énergie marémotrice. Dans celui-ci, l’expert explique que le Royaume-Uni prépare un plan énergétique ambitieux pour atteindre son indépendance et ce, à la suite de la crise de gaz naturel survenue à l’automne 2021. Parmi les solutions envisagées par le gouvernement britannique, il y a l’utilisation de l’énergie marémotrice pour compléter l’éolienne et le photovoltaïque.
Une énergie fiable, prévisible et cyclique
Bien que les énergies solaire et éolienne soient des alternatives durables aux énergies fossiles, leur production peut chuter et varier en fonction des saisons. Ce qui n’est pas le cas, selon le Dr Coles, de l’énergie marémotrice. Cette source présente un caractère constant tout au long de l’année. En effet, sa production est dictée par les mouvements de l’eau, provoqués par l’effet cyclique des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Ces mouvements étant prévisibles, il est donc plus facile de gérer la production pour faire correspondre l’offre à la demande. De plus, une fois mise en place, l’infrastructure permet d’avoir accès à une énergie électrique économiquement abordable.
Quelques points à considérer
Il va sans dire que l’énergie marémotrice est prometteuse. Mais selon le Dr Coles, avant d’envisager l’adoption de cette technologie, les responsables devraient d’abord évaluer le coût et l’impact de la maintenance sur la production. En effet, cette opération inévitable peut non seulement engendrer des temps d’arrêt prolongés, mais aussi des frais élevés en raison de l’emplacement des turbines, lesquelles se trouvent généralement sous l’eau. Il ne faut pas non plus négliger l’impact des installations sur le paysage, ainsi que sur la faune et la flore sous-marine. Mais il est certain que les avantages l’emportent largement sur les inconvénients !
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Marc,
Je partage et encourage votre passion pour les hautes technologies, mais je crains que votre fascination pour l’énergie hydrolienne ne vous fasse perdre le sens des réalités.
Les quelques équipes qui développent des projets en ce domaine sont menées par des passionnés comme vous, mais ils ne vous disent pas tout. Ne vous laissez pas abuser par leurs discours vendeurs, qui visent à convaincre les décideurs et financeurs enclins à investir dans le business des énergies renouvelables ou à l’encourager.
L’énergie hydrolienne peut sembler attractive, car non intermittente et prévisible, mais c’est son seul avantage. Elle n’est pas pour autant pilotable, et l’on ne saura jamais stocker sa surproduction, tout comme celle des autres EnR, sinon de façon marginale, sur de très courtes périodes, à des coûts prohibitifs. Il ne s’agit pas de verrous technologiques, mais de limitations physiques fondamentales et donc incontournables.
Ne rêvez pas: les prototypes d’hydroliennes développés ici ou ailleurs sont purement démonstratifs et n’iront pas plus loin, tout comme les avions solaires.
Je partage à 100% le commentaire de Laurent. Les 2 usines marémotrices citées dans l’article fonctionne grâce à un barrage et donc à une chute d’eau. Sans différence de hauteur pas de production d’énergie possible. Je n’ai pas trouvé de communication de résultats sur les barges hydroliennes sur les différents fleuves ou elles ont été installées (Rhone, Gironde, Garonne etc) Le cout de maintenance a peut-être eu raison du marketing à outrance destiné à lever des fonds (innovation, Commune, Région, Europe, etc)
Il serait temps de mettre le maximum d’argent sur des potentiels réels de production d’énergie et non sur une communication pour faire plaisir aux Ecolos
Encore un propos d’un électro-nucléariste en plein déni de l’innovation. A considérer ce type de sentence, le train n’existerait pas, pas plus que la conquête spatiale. Les arguments développés sont empreints de lourde méconnaissance sur le côté non pilotable de l’hydrolien (voir l’éolien parfaitement pilotable et similaire). Quant aux limitations physiques fondamentales, il faut retourner à l’école…
Ce réticent aux EnR devrait considérer le coût de développement de l’EPR et le coût de gestion des déchets radioactifs de la filière nucléaire, sans évoquer le risque accidentel et la dépendance à la source d’approvisionnement d’uranium.
Peut être relire la « lettre aux aveugles à l’usage de ceux qui voient » de Denis Diderot …
Énergie presque infinie… rapellons ce que Lavoisier a dit il y a plus de 2 siecles, rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme. Je ne sais pas si l’hydrolien maritime est assimilable aux usines maree motrices comme le barrage de la rance, mais il est clair que l’énergie qui est exploitée dans ce cas est celle de la rotation de la terre et de la lune. Pas sûr que l’idée soit bonne, plutôt catastrophique. Il n’y a pas eu d’autre barrage de ce type en France.
Bref une énergie innovante qui existe depuis 1966 si je vous suis bien
Je lis des commentaires de moulins à vent: des lignes pour affirmer et ne rien demontrer. Pourquoi n’y a t’il pas eu de suite au barrage de la Rance, car d’autres projets de ce type étaient dans les cartons. De gaulle à fait le choix du « tout nucléaire.. » Le choix était politique, il y avait le souci énergétique et aussi celui de la bombe. Quant à ce qui se fait maintenant laissons les expériences se faire et on verra bien ce qu’il advient. Chez les énergies renouvelables tout est bon à tenter .
Que les gros malins qui sont contre acceptent de s’éclairer à la bougie ou de prendre les déchets nucléaires dans leur jardin. Il est vrai cependant qu’ils ont raison: l’actuel parc nucléaire craque par tous les bouts., quant au futur et l’épr il sera très vite opérationnel et ne coûte rien.
L’avenir énergétique ne pourra être qu’un mixte de ce qui est le moins polluant associé aux économies au nom du grand principe que l’énergie qui ne pollue pas est celle que l’on ne consomme pas.