Voici l’arme ultime (et naturelle) pour exterminer les frelons asiatiques

Un apiculteur landais a observé des anciennes ruches et s'est rendu compte que des poules tournaient autour. Et apparemment, c'était pour mieux protéger les ruches des frelons !

La lutte contre la prolifération des frelons asiatiques est une lutte perpétuelle que de nombreux apiculteurs pratiquent toute l’année. Depuis l’apparition du frelon asiatique en 2004, des dizaines de pièges différents les uns des autres ont été inventés, ayant chacun leur niveau d’efficacité. Et si la solution pour lutter contre ce redoutable prédateur d’abeilles se trouvait dans la nature ? Il semblerait qu’une certaine race de poules puisse être une arme naturelle contre le frelon asiatique. C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs apiculteurs qui ont investi dans des batteries de poules noires de Janzé pour protéger leurs ruchers. Cette technique 100 % naturelle serait la technique idéale pour les abeilles, pour les poules, et ce, contre les frelons asiatiques. En plus, c’est totalement écologique. Découverte.

Le frelon asiatique, un fléau pour les abeilles

Ce satané frelon asiatique a une appétence particulière pour les abeilles et particulièrement pour les butineuses gorgées de pollen. Afin de satisfaire son appétit vorace et ceux de ses congénères, le frelon tue l’abeille, lui coupe la tête et transporte son thorax bourré de protéines jusqu’au nid dans l’optique de nourrir la colonie. Si l’on établit un calcul vite fait, combien de petites abeilles innocentes doivent être sacrifiées pour assouvir une colonie comptant jusqu’à 1500 frelons asiatiques ? Aujourd’hui, le frelon asiatique est présent dans la plupart des départements français, en Espagne, en Belgique, au Portugal et continue à se propager. Et si les poules noires de Janzé pouvaient sauver les abeilles ?

Une poule noire de Janzé.
Une poule noire de Janzé. Par Yann Gwilhoù — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48794446

D’où vient l’idée des poules pour lutter contre le frelon asiatique ?

Francis Ithurburu est un jeune retraité qui se passionne pour l’apiculture. Dans une vidéo regardée il y a plusieurs années, il s’aperçoit que des poules noires se trouvaient près des ruches dans les temps anciens. Hasard ou réelle utilité, il est intrigué par ces coïncidences qui n’en sont peut-être pas. Lui-même détenteur de ruches, il décide de tenter l’expérience en installant des poules autour de ses abeilles. Il prend alors le temps d’observer le comportement de ses gallinacées et s’aperçoit qu’elles adorent se délecter des frelons qui passent à leur portée. Il explique que la poule ne s’attaque jamais aux abeilles et s’en méfie. Elle ne mange que les abeilles blessées ou affaiblies. En revanche, les poules semblent plus intéressées par les frelons asiatiques et n’hésitent pas à les attraper lorsqu’ils sont en vol stationnaire, prêts à attaquer la ruche.

Les conclusions de l’apiculteur

Après un mois de test avec des poules, l’apiculteur a constaté que les nids de frelons étaient moins présents et que la population de frelon avait grandement diminuée. Trois mois après et toujours avec ses poules, Francis Ithurburu affirme que les frelons asiatiques ne représentent plus une menace pour ses ruchers et qu’ils sont moins nombreux à s’y aventurer. L’intérêt principal étant que ce piège à frelons naturel est disponible toute l’année et particulièrement au printemps, lorsque les frelons cherchent à nourrir les reines prêtes à donner naissance à la colonie.

Un coq de Janzé.
Un coq de Janzé. Par Trizek, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36570185

En privant les reines de nourriture, pas de colonie, c’est d’une logique implacable ! Par ailleurs, de leur côté, les poules peuvent se délecter de leurs mets de choix à travers ces insectes nuisibles. Si vous voulez éloigner les frelons asiatiques de votre jardin, investissez donc dans des poules et particulièrement les noires de Janzé. Vous aurez, en prime, de bons œufs frais à déguster ! Et elles sont très dociles les Janzé, ce qui n’enlève rien à leur charme !

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Source
Maxisciences.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

12 commentaires

  1. Bonjour vieille légende urbaine c est comme les plantes carnivores
    Cela ne fonctionne pas
    Seuls trois solutions existent
    Le piegage des gynes printemps automne
    Piégeage des mâles
    Repérage des nids et destruction

  2. Bravo.
    Encore une photo du frelon géant japonais (Vespa mandarinia) pour illustrer un article sur le frelon asiatique présent en Europe (Vespa velutina).

    Ça prend vraiment tant de ressources pour trouver une photo idoine ?

    De plus, le texte comporte des erreurs. Les futures reines sont nourries par des thorax d’insectes à l’automne, pas au printemps. Les adultes (reines ou ouvrières) se nourrissent de sucre. Les protéines sont pour les larves.
    La fondatrice, au printemps est seule et c’est elle qui nourrit ses premières larves avec des insectes (abeilles et autres) elle se nourrit en butinant. C’est bien pour ça que les pièges fonctionnent, puisqu’ils sont garnis de jus sucré.

    Votre logique n’est pas si implacable que ça.

    Interroger un apiculteur, c’est bien, mais un entomologiste, c’est mieux.

    Pol Magermans
    Université de Liège.

  3. Personnellement je ne suis pas surpris, j’ai vécu quelques années dans un endroit magnifique, mais qui était infesté de quelques vermines et pour combattre ces fléaux les poules étaient utilisées notamment pour les cent pieds.
    Il a été aussi introduit une variété de micro guêpes qui a permis de se débarrasser en quelques mois des mouches pisseuses, les micro guêpes sont effectivement très friandes des larves.
    Affaire à suivre

  4. C’est exact, j’ai personnellement pu vérifier ce fait. Je ne connais pas la race des poules,mais elles n’étaient pas noires. Il y a sûrement des erreurs dans ce texte mais le fond est vrai. Cela n’empêche pas le piégeage ni l’utilisation de la lyre. Tout est bon dans la lutte contre le frelon asiatique.

  5. Et bien je suis apicultrice amateur avec des poules de différentes race et elles se foutent complètement des frelons qui attaquent sans vergogne mes pauvres abeilles.
    Le piégeage régulier est plus efficace pour les capturer, moi et mon épuisette également.
    Inutile d’investir dans des poulettes sauf si vous voulez des œufs frais.
    Je constate une fois de plus que les articles ne sont pas documentés correctement et donne qui plus est de fausses informations !

  6. Clair qu’il est établi que le frelon asiatique est une véritable plaie pour nos abeilles. Comme beaucoup d’autres insectes, du reste, qui nous arrivent de divers continents, par le biais de containers avec des marchandises importées. Je pense au moustique tigre, entre autres. L’idéal serait de traiter les dits containers. Mais bon… Pour autant, j’habite le Gers depuis vingt ans, et – je ne sais pas s’ils ont l’accent gascon – les frelons du coin sont montés comme des bombardiers, sont nombreux et très agressifs ! Aller cueillir des figues en septembre, c’est une activité à risques. La vérité. Si les abeilles et les bourdons ont une fonction fondamentale de polénisation, qui peut m’expliquer à quoi sert un frelon ? Quelqu’un a parlé du  » cent pieds  » ? Le scolopendre. Encore une bestiole sympa dont la piqûre vaut celle d’un scorpion. Croisé aux Seychelles et aux Antilles. On peut évoquer les mouches de manguier, entre autres qui pondent sur la peau des vers qu’il faut dérouler avec un crayon, pour s’en libérer… Y’a des moments où Mère Nature a dû fumer des choses qui ne sont pas dans le dico, quand elle a crée ces bestioles !!!

  7. Seul moyen radical une bouteille d’eau d’1 l et demi.. Bière brune coupé avec du vin blanc.. Du sirop de fraise ou autres.. J’ai tués plus de 30 reines fondatrices au printemps dernier.. Et 300 au cours de l’été.. Et remis le couvert avec des bouteilles en novembre avant l’hivernage des frelons fondatrices plus de 15 reines tués et encore rien vu jusqu’à maintenant.. À voire..

  8. Personnellement je ne sais pas si cela fonctionne réellement mais si c’est le cas, et bien tant mieux.Il faut additionner toutes les méthodes que l’on a à disposition pour lutter contre les frelons asiatiques.

  9. De ce que j’avais lu, il semble que le critère essentiel est que le frelon asiatique passe en vol stationnaire lorsqu’il surveille une ruche, alors que les abeilles ne le font jamais. C’est ce vol stationnaire qui permet aux poules de les capturer.
    Si des spécialistes peuvent confirmer ceci, je ne vois pas bien pourquoi telle ou telle race de poule serait plus efficace qu’une autre en la matière.

  10. Personnellement pas apiculteur mais passionnés de fruitiers je piège à partir de fin mars,j’ai pris 6 reines avec 4 pièges puis plus rien depuis la vague de froid nous sommes le 22 avril 4 degrés. Début juin je rajoute d’autres pièges dans le verger pour les carpocaspe et les mouches de la cerise et du prunier. Appât testé au Canada gros producteur de pommes (1l de melasse noir 1l eau 10% de bière ou cidre pour fermentation ) 1 piège pour 3 fruitiers .Un lire d’appât dans bidon de 2l en plastique épais avec trou de10m/m en haut pendu par le bouchon a1m30/50 du sol.Bidons résistant aux UV pouvant réserver plusieurs années.

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