Est-ce qu’un sourcier est fiable pour trouver de l’eau ?

Sourciers : une profession controversée, mais de plus en plus recherchée pour résoudre la crise de l'eau. Entre héritage ancien et pouvoirs mystiques, explorez leur univers fascinant.

Lorsque l’on souhaite creuser un puits dans son jardin, il faut évidemment, de préférence, forer là où se trouve l’eau souterraine ! Mais, comment savoir si l’eau sera bien présente et jaillira de votre puits ? Il existe une profession souvent décriée, parfois injuriée, qui oscille entre don naturel, ésotérisme et réel pouvoir de détection : le sourcier. Reconnu depuis des siècles par de nombreuses entreprises de forages, il ne fait pas l’unanimité auprès de la population. Et, c’est peut-être parce qu’aucune preuve scientifique n’a pu venir attester de ce qui s’apparente plus à un don (sur)naturel, qu’à un métier. Il n’empêche qu’entre tradition et science, les sourciers sont de plus en plus appelés à la rescousse, surtout depuis que les dernières sécheresses se sont manifestées. Qu’est-ce qu’un sourcier ? Peut-on le devenir, ou est-ce un don hérité de ses ancêtres ? On fait avec vous le tour de cette question fascinante.

Le sourcier qui est-il ?

La profession de sourcier est très souvent associée à des pratiques traditionnelles et ésotériques. Et, pourtant, ces professionnels auraient maintes fois « prouvé » qu’ils pouvaient trouver les veines d’eau nécessaires au forage d’un puits. Historiquement, et quand les hydrogéologues n’existaient pas, ils étaient les seuls à pouvoir aider les paysans à creuser un puits, donc à avoir de l’eau ! Les sourciers possèderaient en conséquence la capacité supposée de détecter la présence de sources et de nappes phréatiques sans recourir à des instruments scientifiques sophistiqués. Mystique ou accessible à tous, ils intriguent et fascinent depuis la nuit des temps !

Deux tiges métalliques en forme de L
Deux tiges métalliques en forme de L utilisées par des sourciers pour trouver de l’eau. By Rinus, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1742454

L’expérience (ratée) de Munich

De 1986 à 1988, le gouvernement allemand a mené une vaste expérience à l’université de Munich (étude en anglais et en français) pour évaluer la fiabilité de la radiesthésie comme méthode de détection d’eau. Les organisateurs de l’expérience étaient convaincus de la validité des dispositions des sourciers et ont investi un budget de 400 000 deutschemarks (255 000 €) dans le but de le démontrer. Après deux ans et 843 essais, l’analyse des résultats a révélé que les radiesthésistes obtenaient des résultats équivalents à ceux atteints par une détection aléatoire. Malgré cela, six radiesthésistes ont été remarqués pour avoir atteint un taux de réussite significatif. Les sourciers ont affirmé que parmi les 43 participants au test, seuls six possédaient de véritables compétences. Cependant, cette assertion n’a pas suffi à changer le verdict des autorités allemandes, qui ont considéré l’expérience comme un échec. Les statisticiens ont démontré que la sélection des sujets en fonction de leur succès présumé était une erreur méthodologique.

Résutat de l'étude « Testing Dowsing: The Failure of the Munich Experiments ».
Résutat de l’étude « Testing Dowsing: The Failure of the Munich Experiments ». Crédit image : Skeptical Inquirer

Comment travaille un sourcier ?

Le sourcier utilise traditionnellement un outil appelé baguette de sourcier ou une baguette en Y. Dans les temps jadis, cette baguette était fabriquée en bois de noisetier, mais aujourd’hui, elle peut l’être dans des matériaux différents. Les sourciers traditionnels, eux, ne jureront que par le noisetier évidemment ! Lors d’une détection, le sourcier tient la baguette devant lui, les bras légèrement fléchis. Lorsqu’il se trouve au-dessus d’une source d’eau, la baguette est censée réagir de manière spécifique, en s’inclinant ou en vibrant. L’idée étant que les eaux souterraines renvoient des variations énergétiques ou magnétiques, que le sourcier est capable de percevoir via sa baguette.

Les sourciers, controversés, mais de plus en plus plébiscités !

Est-ce par dépit ou par forte croyance, toujours est-il que les sécheresses successives font des sourciers, des professionnels largement plébiscités. Georges Paquot, sourcier depuis 15 ans en Bourgogne, explique dans une interview sur France Info qu’« il y a des écoles qui forment. Je sais que la Chambre d’agriculture de chaque département a des référents qui forment ». Certains agriculteurs, exploitants immobiliers ou même services municipaux font appel à des sourciers pour localiser des sources d’eau potable ou des nappes phréatiques.

Quelle que soit la perspective adoptée, la recherche de l’eau souterraine par les sourciers continue d’être un mélange unique de tradition, de mystère et, parfois, de résultats surprenants. Vous souhaitez vous exercer au métier de sourciers, il existe de nombreux livres censés vous apprendre à le devenir. Ainsi, vous saurez si ce métier s’apprend, ou s’il s’agit d’un don hérité de génération en génération. Avez-vous déjà fait appel à un sourcier ? Êtes-vous sourcier vous-même ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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