Une nouvelle étude scientifique alerte et relance le débat, faut-il en finir définitivement avec la bouteille en plastique ?

Les scientifiques ont mis au point une nouvelle technique de microscopie permettant de détecter la présence de nanoplastiques dans l’eau. Il s’avère que l’eau embouteillée n’est pas exempte de ces particules réputées dangereuses pour la santé.

Les microplastiques représentent un réel danger pour l’environnement et la santé. Selon un rapport de l’UNESCO, les déchets plastiques constituent près de 80 % de toute la pollution marine. On estime qu’il y a actuellement environ 50 à 75 trillions de morceaux de plastique et de microplastiques dans l’océan. Bien sûr, ces particules sont également présentes dans l’eau douce. Pour ceux qui l’ignorent, les particules de plastique dont le diamètre est compris entre 1 μm et 5 mm sont considérées comme des microplastiques. De leur côté, les nanoplastiques mesurent au maximum un micron.

Détecter les nanoplastiques avec une précision sans précédent

En raison de leur taille, les nanoplastiques sont difficiles à détecter. Une caractéristique qui les rend relativement dangereux étant donné qu’ils peuvent pénétrer dans l’organisme plus facilement que les microplastiques. C’est justement pour cette raison que des chercheurs de l’Université Columbia, à New York, et de l’Université Rutgers, dans le New Jersey, ont mené une étude visant à déterminer si les eaux embouteillées pouvaient contenir des nanoplastiques. Ils ont publié les résultats de leurs recherches dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. L’équipe affirme notamment avoir développé une nouvelle technique d’imagerie qui présente une « sensibilité et une spécificité sans précédent ».

Faut-il en finir définitivement avec les bouteilles en plastique ?
Faut-il en finir définitivement avec les bouteilles en plastique ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une approche fondée sur l’apprentissage automatique

La nouvelle technique mise au point par les chercheurs repose sur une plateforme d’imagerie hyperspectrale à diffusion Raman stimulée (SRS) ainsi qu’un algorithme automatisé capable d’identifier le plastique. En réalité, ce n’est pas la première fois qu’une étude scientifique s’intéresse à la recherche de nanoplastiques dans l’eau en bouteille. En 2018, un autre groupe de recherche a identifié en moyenne 325 particules par litre. Cependant, l’approche adoptée par Beizhan Yan, chimiste à l’université Columbia, et ses collègues a permis d’améliorer la précision de la détection. Ils ont alors découvert qu’en buvant un litre d’eau vendue dans une bouteille en plastique, une personne peut avaler plus de 100 000 morceaux microscopiques de plastique.

Une percée majeure

Cette découverte est importante dans la mesure où elle suggère que l’eau embouteillée puisse contenir bien plus de particules microplastiques qu’on ne le pensait auparavant. Concrètement, les scientifiques ont trouvé 110 000 à 370 000 particules dans chacune des trois bouteilles d’eau de différentes marques qu’ils ont analysées dans le cadre de l’étude. Parmi ces particules de plastique, 90 % étaient des nanoplastiques, le reste étant des microplastiques.

D'importantes quantités de microplastiques découvertes dans les bouteilles d'eau.
D’importantes quantités de microplastiques découvertes dans les bouteilles d’eau. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

À noter que l’équipe a recherché sept types de plastiques courants, dont le PET qui est communément utilisé pour la fabrication des bouteilles elles-mêmes. D’après une étude publiée par la National Library of Medicine, les microplastiques peuvent avoir des effets négatifs sur les systèmes digestif, respiratoire, endocrinien, reproducteur et immunitaire du corps humain. Plus d’infos : pnas.org. Que pensez-vous de cette découverte ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
eurekalert.org

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

Un commentaire

  1. Dans les bouteilles plastiques trop fines ? Oui il y a des résidus comme dans toutes les tuyauteries « cuivre ou p.e.r  » dommage de se réveiller aussi tard, on s’est laissé envahir par la finance dans tous les domaines .

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