Kepler n’est certes plus en service, mais les scientifiques s’intéressent toujours aux données qu’il a recueillies. Pour rappel, le télescope spatial de la NASA a été mis à la retraite en octobre 2018 après avoir passé près de 9 ans dans l’espace. Consciente de l’importance des données que l’engin spatial a collectées au cours de ce long voyage, une équipe d’astronomes britanniques a pris la peine de les analyser.
C’est ainsi qu’ils ont découvert des planètes n’appartenant à aucun système stellaire. Connus sous le nom de planètes flottantes (également appelés planètes voyous, interstellaires, nomades, non liées, orphelines, errantes, sans étoiles ou sans soleil), ces astres intriguent les scientifiques depuis des lustres.
Des données issues de la mission K2
En règle générale, une planète tourne autour d’une étoile de la même manière que les planètes du système solaire orbitent autour du soleil. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, comme le montre une étude récemment publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Celle-ci rapporte effectivement la découverte de quatre planètes aussi grande que la Terre errant librement dans l’univers par elles-mêmes. Selon Big Think, les nouveaux corps célestes ont été trouvés par l’équipe britannique dans les données de la mission K2, laquelle a commencé en 2013 à la suite de la perte de plusieurs roues de réaction du télescope spatial Kepler.
La méthode de la microlentille comme technique de recherche
La mission K2 avait pour but d’observer des champs d’étoiles visibles depuis le plan écliptique de la Terre. En fait, l’Agence spatiale américaine a conçu Kepler au départ pour identifier des exoplanètes avec la méthode du transit. Pour rappel, cette approche consiste à rechercher les baisses de luminosité des étoiles lorsque des corps célestes passent devant elles. La méthode du transit ne fonctionne cependant que si la planète recherchée orbite autour d’un astre lumineux. Or les astronomes de la Royal Academy voulaient découvrir des planètes flottantes. Pour ce faire, ils ont alors recouru à la méthode de la microlentille.
Des milliards de planètes flottantes dans la Voie lactée ?
Albert Einstein a fait de nombreuses prédictions, dont la plupart se sont vérifiées plusieurs décennies après sa mort. L’une d’entre elles est la possibilité d’observer des objets éloignés à travers la microlentille. Il s’agit d’un phénomène, ou plutôt d’un effet, qui augmente la luminosité d’un objet distant lorsque des objets proches passent devant lui. En utilisant cette méthode et en analysant les données de la mission K2 de 2016, les chercheurs britanniques ont identifié 27 candidats de planètes voyous, dont la plupart étaient déjà connus. Cependant, quatre d’entre eux étaient entièrement nouveaux.
Bien que la raison de l’existence des planètes errantes ne soit pas toujours claire, les théories suggèrent qu’il s’agit de corps célestes qui ont été arrachés de leur système solaire par l’effet gravitationnel d’un corps plus massif. Quant à leur nombre, les astronomes de l’université de Leyde, aux Pays-Bas, estiment qu’il existe probablement des « milliards » de planètes flottantes rien que dans notre galaxie.
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